Muzy com là gì

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fi souvent répété dans les itinéraires , comme dans aujourd'hui Trevi. Ortelius fortific ce sentiment du té l'itinéraire de Bourdeaux à Jérusalem. Mutatio differe moignage de Cittadinus Angelerius qui lui avoit écrit de de Mansio, en ce que le premier signifie un lieu où l'on Rome, que le village Mujusca s'appelloit présentement change de chevaux, & le second un gîre, un lieu Trevi ; qu'il étoit situé dans la Sabine près de Spoletic l'on couche , & où même on peut faire le séjour néces- près de Mevania, aujourd'hui Bevagna, & près de Fulgifaire pour se délasser d'une trop grande fatigue.

nium , à présent Fuligno, & que les habitans de ce quarMUTE. On trouve ce mor dans ce vers de Silius Ita tier étoient nommés par Pline Trebulani Muţuscei ou licus , l. 14. v. 273.

Suffenates. En effet , on trouve le village Mutusça Tre

bula, d'où l'on peut avoir fait Trevi. Voyez. TRÆBULA, Nec major Megara Mute concordibus ausis.

MUTUSCÆI. Voyez MUTUSCA.

MUTUSTRATENI. Voyez MYTISTRATUM. Mais presque tous les critiques conviennent que ce

MUTYCENSES, MUTYENSES ou MOTYENSES. Ls pasage est défectueux, & qu'au lieu de Mute , il faut lire pere Hardouin assure que tous les manuscrits de Pline, MOTYE OLMUtYe: ainsi c'est d'une ville de Sicile dont il 1. 3. c. 8. sont pour la premiere orthographe , ainsi que est question. Voyez. MOTYA.

l'édition de Parme , de même que Cicéron, V. Ver. 101. MỤTECITANUS, liége épiscopal d'Afrique dans la il ajoute que ce nom est formé de celui de Moruca , Mauritanie Césariense, selon la notice d'Afrique, qui jourd'hui Modica , ville de Sicile, entre Pachynus & Syfournit Quintafius Mutecitanus. *Harduin. collect.conc. racuse, & que cette ville paroît différente de celle de vol. 2. pag. 785.

Morya, dont parle Thucydide, h. 6. p. 412. & DiodoMUTELA , inontagne d'Italie , dans la Sabine, selon re de Sicile , l. 11. p. 69. Ortelius , Thesaur. qui cite Frontius & Aggenus.

MUXACRA, ville d'Espagne, au royaume de GrenaMUTENUM. Voyez MOTENUM.

de, sur une montagne , avec un port où la pêche est MUTHI, ville de l'Egypte, dans la Thebaïde : l'iti- abondante. Cette ville est l'ancienne Murgis, & à l'emnéraire d'Anconin la mer sur la route de Pélufium à bouchure du Trabay. * Délices d'Espagne, P.531. Memphis par l'Arabie, entre Anteu & Ifiu, à huit mil MUYDEN , ville des Pays-Bas , dans la province de les de la premiere &'à vingt-quatre milles de la se- Hollande au Goyland , sur le Vecht. Albert de Baviere conde. La notice des dignités de l'Empire, fect. 20. écrit lui accorda en 1403 divers priviléges. Les habitans d'U. Mutheos.

trecht l'avoient brûlée entierement en 1356: elle se réMUTHUL , ville de Numidie. Voyez SUTHUL. tablissoit peu à peu , lorsque les mêmes habitans d'U

MUTIA ou Mucia Prata , prairie d'Italie , au-delà trecht la brûlerent de nouveau en 1374. Elle fut trajdu Tibre : elle tiroit son nom , à ce que nous apprend tée de la même façon en 150s, par les habitans de la Festus, De verbor. fignif. l. 11. de ce Mucius à qui le Gueldre. Cette ville a un château tres-ancien, où fær peuple Romain la donna pour récompense. Tite-Live, porté le comte Florent V, après qu'il eût été tué par lib. 2.6. 13. parle aussi de cette prairie , aussi bien que Gérard Vellen. Quelques-uns disent pourtant que ce Festus : il écrit Mucia , au lieu que Cornelius Nepos comte rendit le dernier soupir dans ce château. * Blaeu, écrit Mutia

Atlas MUTIENI. Voyez MOTIENI.

MUYO, forterelle de la Chine dans la province de MUTIENSES. Voyez MOTYA.

Queicheu , au département de Jungning, seconde granMUTIGENNENSIS. Voyez MUTAGENENSIS, qui est de cité de la province. Elle est de 12. deg. 5o. min. plus le même lieu.

occidentale que Peking sous les 25. degrés 5. m. de latit, MUTILA, ville de l'Istrie, selon Tite-Live, l. 41.

Atlas Sinensis C. 15. On ignore quelle étoit la véritable situation. Or MUZA, part de l'Arabic Heureuse, dans le pays telius, Thef. soupçonne que ce pourroit être la même des Elisari. Prolomée , 1.6.c.7. le place entre Sacaville que METULUM.

cia & le port de Sosippus. Arrien dans son périple de MUTILUM , ville d'Italie , dans la Flaminie, entre la mer Rouge, s'accorde assez avec Prolomée ; car il les fleuves Gabellus & Scultenna , au-dessus de Modéne. mer Muza à douze mille stades au midi de Berenice. Tite-Live, l. 33.6. 37. fait entendre que c'étoit une for- Pline , l. 6.6. 23. parle aulli du port Muza, & dit que teresse ; Cellarius, Geog. ant. l. 2. 6. 9. dit que ce lieu son commerce ne conliltoit que dans le débit de l'ens'appelle aujourd'hui Medolo , & qu'on le trouve au pied cens & des autres aromates de l'Arabie , & n'alloit de l'Apennin , au-dessus de la ville de Modéne.

point aux Indes. C'est aujourd'hui, selon le pere HarMUTINA, ville d'Italie , dans la Gaule Gispadane douin , une ville considérable nommé ZIBIT. entre les feuves Gabellus & Scultenna , sur la voie Æini MUZANA, ville de l'Arménie Mineure. L'itinélienne. Elle devint colonie Romaine en même tems que raire d'Antonin la met à quarante-huit milles d'AParme & Aquilée, comme nous l'apprend Tite-Live, lo rabissus. 39.6. ss. Polybe , l. 3.6. 40. & l'itinéraire d'Antonin 1. MUZON ou Moson, comme écrit de l'ine, écrivent Motina. Cicéron, Philip. V. c. 9. appelle cette Atlas , comté de la Basse-Hongrie, borné au nord par ville firmissima [jo splendidissima populi Romani colonia. l'Autriche , à l'orient par le Danube , au midi pat

lc Tacite Hift. 1. 1. c. 3o. & la plûpart des historiens Latins comté de Spron & par celui de Javarin, & à l'occident ont décrir les maux que cette ville souffrit durant les par l'Autriche. guerres civiles. Silius Italicus, l. 8. v. 592. dit :

2. MUZON ou Moson, petite ville de la Basse

Hongrie , au comté de même nom. Quoique cette ville Certavit Mutinæ quaffata Placentia bello. soit le chef-lieu du comté, elle est peu considérable.

MUZONELLA, petite riviere d'Italie , dans le Er on lit dans Lucain , Pharf. I. 1. v. 41.

Frioul. Son cours elt du nord au midi , & fe joint à celle

de Stella dans les marais de Marano. Le pere Hardouin His Cæsar, Perufina fames, Mutinæque labores. croit que c'est le Varramus des anciens.

MUZUCENSIS, liége épiscopal d'Afrique, dans la Mutina est aujourd'hui la ville de Modéne. Voyez Byzacéne , selon la notice des évêchés d'Afrique, ou MODENE.

Innocentius est qualifié episcopus Muzucensis

. La conféMUTTISTRATUM. Voyez MYTISTRATUM. rence de Carthage, no. 132, nomme Reititurus episcopus

MUTUCUMENSES, peuples d'Italie , selon Pline, plebis Muzucensis. 1. 3. c. S.

MUZUENSIS, siége épiscopal d'Afrique, dans la MUTURGURES. Voyez BURTURGURES.

province Proconsulaire. Dans la conférence de CarthaMUTUSCA ou MUTUSCÆ , village d'Italie, dans la ge Rufinianus est appellé episcopus plebis Muzuenfis. Sabine. Virgile, Æneid. l. 7.v.711. dit qu'il y croissoit Ce même prélar aslista au concile de Carthage tenu en beaucoup d'oliviers.

419, sous Aurelius ; mais le nom de son siége se crou.

ve écrit différemment. Dans l'édition des conciles du Ereti manus omnis, olivifereque Mutusca. pere Labbe, t. 2.col. 1603 & 1605 , 01 lit Rufimianus

Muzutensis, ou Muftenfis, & dans un autre endroit , Léander & Philander prétendent que ce lieu s'appelle col, 1670, il y a Rufinus episcopus Mazenfis. Dans le

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MYRGETÆ, peuples de Scythie , selon Etienne le MYRON, fleuve de la Lycie, près de la ville de Myre. géographe, qui cite Hécatée.

selon Etienne le géographe: il y a grande apparence que MYRIANDRI, peuples de Syrie. Pomponius Méla, c'est le même que Lymira ou Lymirus. Voyez MYRE & l. 1. c. 12. les place au bord du feuve Amanus. LAMURA.

MYRIANDRUS, ville de Syrie, dans le golfe Illique, MYRONOS ou MYRONIS , ise du golfe Arabique , selon Strabon, b. 14. Xénophon, l. 1. p. 150. dit qu'elle selon Ptolomée , l. 4.c. 8. & Etienne le géographe. fur bâtie par les Phéniciens. Prolomée , l. s. c. 15. & MYROPOLON ou MYROPOLE, ville de Grece, près Arrien , l. 2. de exped. Alex. parlent de cette ville ; mais des Thermopyles , vis-à-vis d'Héraclée. Procope , & diles interprétes du premier écrivent Myrandrus pour My, fic. l. 4.6. 2. de la traduction de Cousin , dit: Quand on riandrus.

va d'Illyrie en Grece , on rencontre deux montagnes, MYRICA, ine de la mer Rouge, selon Etienne le qui, en s'approchant, forment un port fort étioit. II géographe. Prolomée, l. 4.. 8. la place dans la mer en sort une fontaine qui produit un petit ruisleau; mais d'Hippade; mais ses interprétes lisent Myrsiaca pour My- lorsque la pluie tombe en abondance, il s'y amasse un rica. Voyez AMPHIPOLIS.

torrent qui roule avec impétuosité à travers les montaMYRICUS, ville de la Troade. Etienne le géographe, gnes. Les Barbares pouvoient entrer par cet endroit qui cité Hécatée, dit que cette ville étoit de Ténédos & dans les Thermopyles, & ensuite dans la Grece. Il avoit de Lesbos.

autrefois été fortifié d'un côré par la ville d'Héraclée ; MYRIDA. Voyez MERIDIS.

& de l'autre par celle de Myropole qui en eit proche ; 1. MYRINA. ville de l'Æolide. Strabon, l. 13. p. mais comme le tems avoit ruiné les fortifications de ces 622. lui donne un port. Pline, b. 5. c. 30. dit qu'elle deux villes, Juftinien les répara , & éleva un mur trèsprenoit le nom de Sébastopolis , & Pomponius Méla, solide, par le moyen duquel il joignit les extrémités d. 1. 6. 18. qui la qualifie de premiere ville de l’Æoli- des montagnes, &'en boucha l'entrée. de, ajoute qu'elle fut bâtie par Myrinus , d'où elle prit MYRRHE. Voyez MYRE. le nom de Myrina. On la nomme présentement Mar MYRRHENE', en latin, Myrrinus & Myrrhiriani , selon Leunclavius; mais, selon Mortet , c'estGic - rus,' municipe de l'Artique , selon Strabon , l. 9.p. 399.

Etienne le géographe dit que ce municipe faisoit partie 2. MYRINA , ville de l'ine de Lemnos, selon Pline, de la tribu Pandionide. Ce lieu étoit peu éloigné de 1. 4. C. 12. & Ptolomée , l. 3. c. 13. Belon lui donne le Marathon. Quelques-uns le placent entre Marathon & nom de Lemno.

la mer Ægée. 3. MYRINA , ville de la Troade. Strabon , l. 12. p. MYRROFERA REGIO. Voyez SMYRNOPHORA. 573. dit qu'elle tiroit son nom d'une Amazone, appellée MYRSIACA. Voyez MYRICA. Myrina. Tzetzès , in Lycophron. fait ausli mention de MYRSINITIS VALLIS, vallée longue, profonde certe ville.

& couverte d'arbres, selon Synesius, Epift. 122. Ot4. MYRINA, ville de l'ifle de Créte. Pline , l. 4.6. telius juge qu'elle pourroit être en Afrique, aux envi12. la place dans les terres ; mais le pere Hardouin croir rons de la Cyrenaïque, qu'il faut lire Mycene pour Myrina, il fonde con opinion, MYRSINUS, bourgade du Péloponnèse, dans l’Epremierement, sur le silence des anciens écrivains qui lide. Strabon, l. 8. p. 341. dic.que de son tems on la nomne parlent point de Myrina; secondement , sur un passa. moit MYRTUNTIUM. Selon Etienne le géographe, MyRge de Velleius Paterculus, 1. 1. qui dit que le roi Aga. Sinus étoit une ville de l'Elide. memnon, ayant été jetté par la tempêre dans l'ifle de MYRSOS. Voyez MEGATICHOS, Créte , y fonda trois villes, savoir Mycenes, Tégée 86 MYRTANIA. Voyez MYRTONIUM. Pergame.

MYRTEI CAMPI, campagne dans laquelle Ortes. MYRINA, ville de Thrace, selon Agathias , cité lius, Thesaur, nous apprend que Papyrius défit les hapar Ortelius , Thefaur. qui remarque pourtant qu'Agan bitans de l'Ine de Sardaigne: malheureusement il a outhias écrit MYRRINA , & non pas MYRINA.

blié de marquer l'auteur qui lui avoit fourni cerarMYRIOCEPHALUM, ville de l'Asie Mineure, selon ticle: Myrtei Campi, dit-il, in quibus. Sardos fuperaNicétas. * Ortelii Thesaur.

tos à Papyrio tradir. MYRIOPHYTUS, ville épiscopale, sous la métropole MYRTETA, bains chauds, en Italie, selon Oriede Césacée, selon une notice anonyme publiée par Schel- lius, Thefaur. qui cice Cellus. Ils étoient au voisinage strate : elle étoit voisine de Callipolis.

de la ville de Baïes, & tiroient leur nom d'un bois de MYRLAEUM , lieu voisin de Constantinople, selon Myrres qui étoit autour de la ville, & qui contribuoic Pierre Gilles, dans la descriprion du Bosphore.

à rendre ces bains fi délicieux, qu'on n'y alloit pas MYRLEIA. Voyez. APAMBE 2.

moins pour le plaisir que pour la guérison des malaMYRMECES SCOPULI, écueil quelque part dans le dies. Horace , Epift. 15. v. s. fait mention de ces bains golfe de l’lonie, selon Pline , l. 5. 6. 29.

dans le premier livre de ses épitres. MYR MECIUM , ville de la Sarmatie, dans la Cher MYRTHE, ville des Indes, à l'occident du Gange, sonnèse Taurique, selon Pline, l. 3.6. 12. Pomponius & à quatorze milles de ce feuve. Petis de la Croix, Méla , l. 2. c. 1. & Prolomée l. 3.c. 5. Les deux pre- bijt. de Timur-Bec, l. 4. C. 22. dit que cette ville est miers lui donnent le nom de petite ville , & le dernier en grande. fait un promontoire; de sorte que la ville étoit fituée près MYRTILIS. Voyez Julia MYRTILIS & MERTOLA. du promontoire, ou même dessus. Pline & Pomponius 1. MYRTION, montagne du Péloponnete. PausaMéla lisent Myrmecium, & on lit Mirmycion par cor- nias , l. 2. 6. 27. dit qu'elle étoit aux confins des Epiruption dans Jornandès. * Ortelii Thefaur.

&

que de son tems on la nommoit TitMYRMENA , ville habitée par des Antropophages, thion. selon Nicéphore, qui dit que l'apôtre saint Matthieu con 2. MYRTION, ville de la Thrace , selon Ortelius, vercit le prince de cette ville à la foi Chrétienne. Orre Thefaur. qui cite Démosthene , in Corona. Jius, Thesaur. soupçonne que Myrmena pouvoit être dans MYRTONIUM, lieu fortifié dans la Thrace. C'est l'Ethiopie.

Suidas qui en fait mention d'après Démofthene. Il ajoute MYRMEX , isle d'Afrique, sur la côre de la Cyrenaï- que quelques-uns l'appelloient Myrtania. Peut-être , dic que, selon Ptolomée, l. 4.6.4. qui la place auprès de Ortelius , Myrtonium, Myrtania & Myrtion sont-ils le l'ine Laea , ou de Venus.

même lieu. Voyez MYRTION 2. MYRMIDON, ville du Péloponnèse , dans l'Achaïe. MYRTOS, ise de la mer Ægée, au midi occidenC'est Abdias le Babylonien qui en faic mention, dans la cal de la pointe la plus méridionale de l'ine Eubée. Plivie de faint André. * Ortelii Thesaur.

ne,

1. 4.C. 11. dit qu'elle donnoit son nom à cette para ** MYRMIDONES, Philostrate , de Viris illustrib. dit tie de la mer Ægée, qu'on appelloic Myrtoum Mare. que ce nom fur commun à tous les Thessaloniens. Voyez au mot MARE, l'article MARE MYRTOUM.

MYRMISSUS, ville de Mysie, Etienne le géographe MYRTOSIUM. Voyez MYRTUSSA. la met au voisinage de Lampsacus. Ne seroit-ce point, MYRTOUM MARE. Voyez au mot Mare , l'article dit Ortelius , Thesaur. la même ville que Mermessus ? MARE MYRTOUM. MYROBRIGA. Voyez MIROBRIGA.

1. MYRTUNTIUM. Voyez MYRSINUS.

Tom. IV. M mm

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prenables. Il a fondé tout auprès trois autres villes, données à Cordoue le 30 Août 1482, en faveur de don » Cratiscar, Quimedabe, & Rumisiene, parce qu'il avoit Pedro Manrique de Lara, surnommé le Vaillant , second » dessein que le Danube servît comme de rempart à l'Eu- comte de Trevigno, & dixiéme seigneur d'Amusco,

qui » rope, & à toutes les places que je viens de nommer. » l'avoit acquise un peu auparavant. Ce nouveau duché Ortelius, Thesaur. croit que NÆSOPOLIS pourroit être fut d'abord revêtu de la prérogative de la perpétuité ; la même ville que Nairros.

mais il est tombé fi souvent en quenouille , que depuis NAESSON, ville épiscopale , aux frontieres de la fon érection il est paffé dans fix familles. Vayrac , état Perse , selon Métaphraste dans la vie de fainte Acepsime. présent de l'Espagne, l. s.p. 132. NAESSOS. Vayez Nessus.

NAGERI, peuples de l'ine de Taprobane. Prolomée, NAETÆ, peuples aux environs du Pont-Euxin , selon 1.7.c. 4. les met dans la partie la plus méridionale de l'ine. Ortelius , qui cite Orphée, in Argonaut.

Au lieu de NAGERI, les interprétes lisent NANIGERI. NÆVIA SILVA. On appelloit ainsi une forêt à qua

NAGERILLA, ruisseau d'Espagne. Il a fa fource dans tre milles de Rome; la maison d'un certain Nævius, bâtie la Vieille Castille , aux frontieres du petit pays de Rioxa, dans ce quartier , lui avoit fait donner ce nom. Varron, qu'il traverse, prenant son cours vers le nord oriental, 1.4. de L. L. fait mention de Navia Silva & de Nevia jusqu'à l'Ebre où il se perd, au-dessous de Logrogne, après porta. C'est aujourd'hui Porta Majore. * Sexti Pomp. avoir arrosé la ville de Nagera. * De l'Ise, Carte d’EspaFesti, de verb. fignif. l. 12.

gne. NAFA. Voyez HAFA.

1. NAGIA, ville de l'Arabie Heureuse, dans le pays des NAFIA, NAPHIA OU NAPHITIA , petit lac de la val- Gébanites, selon Plinc, l.6.c. 28. qui ajoute que cette lée de Noto, en Sicile, auprès de Mineo, en tirant vers le ville étoit très-grande. nord. On le nommoit anciennement Palicorum Lacus : 2. NAGIA, ville de la Barbarie Ethiopique, dans la proil est au midi de Palicorum Templum ; & l'on voit sur ses vince de Berberah. Elle est au midi de la ville de Marabords les ruines de l'ancienne Palica. * De life, Carte 'cah , qui en est éloignée d'une journée & demie par mer, de la Sicile.

& de quatre par terre. * D'Herbelot , Bibliot. orient. NAGADEBA , en grec Nezád nba. Ptolomée, l. 7.6.4. 3. NAGIA ou CALAAT AINAGIA , c'est-à-dire le chânomme ainsi une des treize cens soixante & dix-huit isles teau de Nagia. Cette place est située sur les confins de la qu'on disoit être devant l'isle de Taprobane.

province de Schirvan, avec celle d'Adherbigian , & ces NAGADIBA , ville de l'ine de Taprobane, surla côte, deux villes font la Médie des anciens. Ahmed-Ben-A'rabappellée Litus Magnum. Prolonnée , l. 7. c.4. la place schah fait passer Nagia pour la plus forte place de toute entre Spatana Portus & Pantisinus.

l'Asie. Cechâteau, que quelques historiens appellent aussi NAGADIBI, en grec Nezadnßios

, peuples de l'isle de Ta Nagion , est celui où Thogrul Ben Arslan , sultan des Selprobane, Ptolomée , l. 7.c. 4. les met avec les Anura giucides de l'Iraque persienne , fut enfermé ; & c'est aussi grammi dans la partie la plus septentrionale de l'ille , sous le même que Tamerlan tint affégé pendant l'espace de les Galibi & les Mudutte.

douze ans. Il tomba enfin entre les mains de ce prince par NAGAIA, partie de la Tartaric, entre les rivieres de la fuite de Dhaher , fils du sultan Ahmed Ben Avis. Wolga & d’laïka; elle s'étend jusqu'à la mer Caspienne.

NAGIAD ou NEGED, petite province de l'Arabie, V yez TARTARES-NOGAïs.

dans laquelle la ville de Médine est située. On l'appelle 1. NAGARA, ville métropole, dans l'Arabie Heureuse, ainsi à cause que son terrein est un peu plus élevé que celui selon Ptolomée , l. 6.6, 107.

de la province de Tahamah, où la ville de la Mecque est 2. NAGARA, ville des Indesen-deçà du Gange. Voyez

bârie. DIONYSOPOLIS.

NAGIAGAH, petite ville du pays de Habaschah, qui NAGARGARITANUS , siége épiscopal d'Afrique, est l'Ethiopie. Elle est située sur une grande riviere, qui se dans la province proconsulaire. Victorinus , son évêque, décharge, auprès de la ville d'Ilak, dans le Nil. Cette ville souscrivit au concile de Carthage tenu l'an 525.* Har- est éloignée de huit journées de celle de Giambita , & feuduin. collect. conc. vol. 2. p. 1082

lement de fix journées de celle de Marcathah. On dit NAGARURIS ou NATARURA , selon divers exem qu'au-delà de cette ville , en tirant vers le midi, on ne plaires de Prolomée, l. 7.6. 1. ville des Indes, en-deçà du trouve plus aucun lieu habité. Gange , entre le feuve Bynda & Pseudo ftomus, au nord NAGIAT, peuple d'Echiopie. Au rapport d'Ebn Bad'Hippocura. Cette ville étoit dans les terres, & par con- trik, ce peuple le circoncisoit encore de son tems avec des séquent peu connue des étrangers,

couteaux faits de pierre dure, semblables à ceux desquels NAGASACKI. Voyez NANGASACKI.

Josué se servit pour faire circoncire les Juifs qui ne l'aNAGASAMA, petite ville du Japon, dans l'Ine de Ni voient pas été dans le désert. phon , au royaume d'Omi. Dans l'année 1986, la moitié NAGIBANIA, petite ville de la Transylvanie, aux conde cette ville fut abymée par un trembleinent de terre, fins de la Haute-Hongrie, sur la riviere de Samos, à l'orient & l'autre moitié fut consumée par un feu qui sortit de la de la ville de Zarmar. De l'Ine, dans la carte de 1703, dit terre. Elle avoit environ mille maisons. * Kampfer, Hist. qu'elle s'appelle NAGIBANIA OU Neustadt. Cependant du Japon, de la traduction de Scheuchzer, t. 1. p. 90. dans sa carte de 1717, dresée sur de nouveaux mémoires ,

NAGAZ on NAGAR, ville d'Asie dans l'empire , du on n'y trouve ni Nagibania , ni Neustadt ; il n'y Mogol, & dans la province de Cabulestan , entre l'Indus est pas même fait mention d'aucune ville qui appro& la riviere de Cabul. * Petis de la Croix, Histoire de che de ces noms. On trouve seulement le comté de NeuTimur-Bec , l. 4. c. 8.

bania , dont Koforvar paroît être le chef-lieu. NAGERA, NAJARA OU NAXERA , ville d'Espagne, NAGIDOS, ville située entre la Pamphylie & la Cilidans la province de Rioxa, au pied d'une petite haureur, cie, selon Etienne le géographe , & Strabon, l. 14:

L'inavec une forteresse élevée au bord du ruisseau Nagerilla, terpréte de ce dernier avoit par erreur écrit Agidos pour dans un canton fertile en grains, en vin, en fruits, en Nagidos. Ce changement étoit pourtant fondé sur un maa gibiers , en volaille , en poisson & en jardinage. Il y atreize nuscrit, où on lisoit ësiv A, dos , pour ési Náyidos ; mais la cens feux, trois paroisses , trois couvens d'hommes ,& un faute étoit dans le manuscrit où la lettre N, qui est la prede religieuses

. On y tient marché toutes les semaines , & miere de Noézidos avoit été jointe avec ési* Pintaut , dans une foire à la saint Michel. Elle a été autrefois le fiége fes not. fur Méla , l. 1. c. 13. d'un évêché, & Garcie , son évêque , affifta au concile NAGIDUSA , ifle sur la côte de Cilicic, aux environs de Pampelune l'an 1030. Ce siége fut transféré en 1196 de Nagidos , selon Etienne le géographe. à Saint Domingue de la Calzada , à l'instance de don NAGIREM , ville de la province de Fars, c'est-à-dire Rodrigue , prélat de Calahorra. On y conserve avec soin de la Perse proprement dite , & située dans le second un crucifix que le peuple croit être un ouvrage de Ni. climat, selon l'auteur de Maffahar Alårdh. * D'Herbelot , codème. Quelques rois de Navarre y ont fait leur séjour, Bibliot. orient. particulierement don Sanche le Grand en 1006. Il se NAGNATA, ville de l'ancienne Hibernie , selon Proqualifioit don Garcie , roi de Nagera. * Rodrigo Mendez lomée, l. 2. c. 1. qui la place sur la côte occidentale, & Silva , problacion general de España, fol. 27.

ajoute que c'étoit une ville considérable. On croir quie : Les rois Catholiques don Ferdinand & doña Isabelle c'est aujourd'hui Limerich. érigerent Nagera en duché, par leurs lettres patentes , NAGNATÆ , peuples de l'ancienne Hibernie, sur la

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le même évêché & par la terre d'Agimont , entre Sam-
ble & Meuse ; à l'occident , par le pays entre Sambre On le divise en sept bailliages, qui font
& Meuse , qui dépend de Liége , & de ce côté elle cou- che au Hainaut.

Bouvigne, Ce comté , qui faisoit autrefois partie du pays des Ebu Waffeise ;

Fleurus, Sansons, rons & des Tongriens, fut mis sous la seconde Germanie par les Romains. Il fut ensuite occupé par les Fran Les étars du comté de Namur sont composés du clerçois, qui le mirent sous le royame d'Australie. Ce royau, gé, de la noblesse & des députés des villes

. L'évêque me ayant été conquis par Othon le Grand, & poffédé de Namur est le chef de l'état ecclésiastique ; & le

goupar son fils & son petit-fils, ils y érablirenc des ducs , verneur de la province est le chef de la noblesse. Les & entre autres Charles, frere de Lothaire , roi de Fran états ne s'assemblent que lorsque le souverain l'ordonne; ce; Ermengarde, fille de Charles, ayant épousé l'an 1000, mais chaque corps choisit fes députés. un seigneur nommé Albert, il fut premier comte de Na Il y a dans le Namurois douze anciennes pairies, ou mur. Il laissa ce comté à son fils Albert II, qui eur pour fiefs, qui relevent du château de Namur ; Cavoir, fucceffeur son fils Geofroi. Ce dernier eur deux enfans, Henri, comte de Namur , & Alexic ou Aleïse, Henri, en Le ban de Syes,

La terre de Bofu en Hai mourant , laissa la fille Ermesende ou Ermenson, qui fut La seigneurie de Bailleul, privée de la succession de son pere par son cousin Bau Le fief &Oudenarde,

Zerrud & Lumay, douin le Courageux, comte de Hainaut, fils d’Aléxie , • Le fief d'Obay,

Le fief de Vanghes, tante d'Ermenson, L'ainé des fils de Baudouin fut comte Le fief d'Avelois,

Le fief de Bergilers, de Flandre & de Hainaur, &enfin empereur de Constanti Ham sur Sambre, Polvache , pairic éteinte. nople. Il cut pour successeur à l'empire son frere Henri ,

Faux , pairie éteinte, qui étoit comte de Namur , & qui céda ce comté à son frere Philippe qui mourut sans enfans, & eut pour héri Dans les grandes révolutions du feiziéme hécle , Nam tiere sa scur Yoland, qui épousa Pierre de Courtenay mur & Luxembourg furent les deux provinces qui restecomte d'Auxerre & de Nevers. Pierre fut, par sa femme, rent les plus fidéles au roi d'Espagne , leur souverain. * comte ou marquis de Namur. Ce comté relevoit de ce

Délices des Pays-Bas , t. 3. pag. 1. & suiv. lui de Hainaut , & il n'avoit été donné à Henri, qu'à NAMUTENSIS, dans les décrétales, l. 1.6. 36. de la charge de le tenir en fief de son frere Baudouin.

Refcriptis , il est fait mention d'une comtesse de ce nom. Pierce de Courtenay ayant été tué en Grece, il eur Ortelius croit que ce lieu pourroit être en France aux pour successeur au comté de Namur son fils Philippe, environs de Toul. qui mourut sans enfans l'an 1226. Son frere Henri lui

1. NAN, forteresse de la Chine, dans la province fuccéda , & étant mort sans postérité, la four Margue, de Chekiang, au département de Chinxan, grande forrite , nominé Sibylle par Alberic , laquelle avoit épousé terelle de la province. Elle est de quatre degrés fix Henri de Luxembourg, comte de Vianden, s'empara du

minutes plus orientale que Péking, fous les vingt-sept comté de Namur , & en jouit, jusqu'à ce que l'empereur degrés vingt minutes de latitude feptentrionalc. * Atlas de Constantinople Baudouin II, fils de Robert , & pe- Sinensis. tit-fils de Pierre de Courtenay, étant venu de Grece en

2. NAN, lac de la Chine , dans la province de HoFrance, obligea la comtesse à le lui rendre. Baudouin en.

nan, au midi de la ville de Queire. Il y a sur ce lac gagea ce conté à Blanche , reine de France, & pour cela

un pont de pierres, avec un grand nombre d'arches. la comtesse de Flandre & de Hainaut Jeanne , soucint

3. NAN, grande montagne de la Chine , dans la proqu'elle pouvoit confisquer le fief de Namur.

vince de Quangsi, au voisinage de la ville de Quei. On Jean & Baudouin d Avenes, neveux de Jeanne & fils

lui compte jusqu'à vingt-quatre sommets. de fa fæur Marguerite, céderent au roi faint Louis le

NANA. Voyez Tussa. droit

que la comtesse Jeanne & l'empereur leur avoient donné, ne réservant rien que l'hommage dû au comte

NANÆUS, fleuve de l'ille d'Albion. Proloméc, l de Hainaut. Jean & Baudouin révoquecent la donation

2.6. 1. met Nanci fluminis oftia dans la partie septenqu'ils avoient faire du comté de Namur à Henri de Lu- trionale de l'ille. Au lieu de Nanaus, les interprétes lisent xembourg. Saint Louis fit généreusement rétablir l'em- Nabaus. Je crois avec Baudrand que c'est aujourd'hui pereur Baudouin en la jouissance de ce comté; mais com

Navern. La facuation & la ressemblance de nom parois, me il avoit de la peine à s'y maintenir, il le vendit , par le sent le prouver. conseil saint Louis , l'an 1262, à Gui de Dampierre

NANAGUNA, fleuve en-deçà du Gange , selon comte de Flandre; & ce comté demeura dans cette mai- Ptolomée , L. 7.6. 1. Ce géographe place Nanaguna fleso son près de cent soixante & dix ans; car Gui, comte de vii oftia dans le golphe Barygazene. On croit que cell Flandec, le donna à un de ses jeunes fils nommé Gui, aujourd'hui Paddar, riviere de l'Indoustan. dont les descendans mâles, qui prenoient le nom de

NANCEI. Voyez NANCY. Flandre, furent comtes de Namur jusqu'à Jean de Flandre, 1. NANCHANG, prononcez NANTCHANG, ville dernier comte , qui vendit tous ses biens en 1421, à Phi- de la Chine, dans la province de Kiangsi, où elle a lippe , duc de Bourgogne.

rang de premiere métropole. Elle est d'un degré trenteLe duc , après la mort du comte Jean, prit possession fix minutes plus occidentale que Péking , fous les vingtl'an 1429 du comté de Namur , qui fut dès lors in- neuf degrés treize minutes de latitude septentrionale. dépendant du comté de Hainaut, & mis sous le resort Quoique cette ville ne soit pas mise au nombre des plus du parlement de Malines, d'où Namur releve encore grandes & des plus célèbres, elle est très-renommée par aujourd'hui. Ce comté, porté dans la maison d'Autriche la multitude des lettres qui s'y trouvent : elle n'est mêpar le mariage de Marie de Bourgogne, y eit encore au me pas fi petite , puisque con enceinte est de deux miljourd'hui. Par le traité de Barriere les Etats-Généraux les tout au moins. Il est arrivé à cette ville une chose, des Provinces-Unies ont la garde de la ville & du châ- dont l'histoire de la Chine ne fournit point d'autre teau de Namur, où ils ont garnison. * Longuerue , Dc- exemple ; c'est que deux rois de la fainille Taiminga y scription de la France , part, 2. p. 106.

ont demeuré en même tems. Les Jésuites y avoient auLe territoire du comté de Namur est montueux & trefois une église allez belle & une inaison commode , inégal , arrosé des rivieres de Meuse, de Sambre & de mais ces édifices furent réduits en cendres, lorsque les La Mchagne. Il est rempli de forêts, sur-tout dans sa Tartares brûlerent cette ville pour la punir d'une révolparcie méridionale où eit la forêt de Marlagne, qui a

tc. Nanchang a été rétablie depuis , & elle a aujourplusieurs mines de fer & de plomb, des carricres de die d'hui un viccroi & d'autres magistrats; mais les Jésuites verses sortes de marbre , des fosses d'où l'on tire des pier- ne se sont pas trouvés en état de relever leur église. res blanches & bleues & des charbons de terre. Ce terri- Atlas Sinensis, toire renferme les villes de

Cette ville est située sur le bord méridional d'un

grand lac, nommé Poyang ou Pengly , dans une ille que Namur, Charlemont, Bouvigne,

forme la riviere Kiam. Elle étoit anciennement la borne Charleroi, Marienbourg; Walcourt, entre les royaumes de Çu & d'U. Sous la famille Cina,

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Cnine , dans la province de Canton, entre la ville de nomma Moling : les rois d'U, qui y tintent leur cour, lei Nanhiung & celle de Nanyang. Certe montagne est fort donnerent le 11om de Kienye : sous la famille Tanga elle élevée : elle a pris son noin de la ville de Nanhiung. Il fut appellée Kiangning, nom que la famille de Taiminga faut passer par cette montagne, quand on va par terre à changea en celui d'Ing:icn. Enfin les Tartares, après qu'ils Nanyang. Le chemin qui conduit par cette montagne, eurent conquis la Chine, lui donnerent le nom de Kian. depuis la ville de Namheung jusqu'à celle de Nanyang, gning; mais elle n'a pas laissé de conserver, sur-tout par- est aussi bien pavée que la plus belle ville de Hollande, mi les étrangers, le nom de Nanking. ce qui le rend fort commode aux personnes qui voya-

Cetre ville eit située dans un fond très - fertile , arrosé gent; la vue d'ailleurs eit fort agréable, à cause des bel par tout du grand feuve de Kiang , par le moyen d'une les plaines, des campagnes labourables, & des ruisseaux infinité de canaux artificiels, sur lesquels il y a autant de d'eaux courantes que l'on y rencontre.

ponis bâtis de pierres. Elle avoit anciennement trois enNANHO, ville de la Chine dans la province de Pé

ceintes de murailles, à la troisiéme desquelles on donnoit king, au département de Xunte, cinquiéine métropole seize grandes lielies de circuit. On en voir encore quelques de la province. Elle est de 2 deg. 53 min. plus occi vefiiges, & il semble que ce soient plutôt les bornes dentale que Péking , sous les 37 deg. 48 min. de latitu d'une province que celles d'une ville. Quand les empede feptentrionale. * Atlas Sinensis.

reurs y tenoient leur cour , le nombre des habitans éioit NANIA. Voyez VANIA.

infini, sa situation, son port, la fertilité des terres qui NANIABE, petit peuple de l'Amérique feptentrio- l'environnent, les canaux qui facilitent le commerce, nale , dans la Louisiane , au bord de la riviere de la Mo tout cela contribuoit à la splendeur. Depuis ce tems elle bile , près de Tomes , à la bande de l'ouest.

a fort déchu de son ancien état ; cependant si l'on com. NANIAN. Voyez NANYANG.

pre ses fauxbourgs & les habitans de ses canaux, il s'y trou. NANICHE. Voyez AnichÆ.

ve encore plus de monde qu’à Péking. Quoique les colliNANIGÆNA. Voyez PANIGENA.

nes incultes, les terres labourées , les jardins & les vuiNANIGERI, Voyez NAGERI.

des considérables qu'on voit dans son enceinte , en dimNANIGERIS, isle des Indes sur la côte. Prolomée , nuent la grandeur, ce qui est habité fait une ville d'une 1. 7.6. 1. la mer en-deçà du golfe Colchique , & la place prodigieuse étendue. Elle a encore des palais , des tours plus près de ce golfe. Au lieu de Nanigeris, les manu & des temples très-somptueux. Ses autres édifices puscrits grecs portent Harrympís. Mercator écrit Nanigeris blics ont aussi beaucoup de magnificence. Ses rues prindans farable générale, & ajoute que nos géographes l'ap- cipales sont droites & bâties au cordeau , & ont envipellent Zeilan, mais que les habitans de l'inte la nom viron vingt huit pas de large. ment Tenarisis.

Le milieu est pavé de grands marbres, & les côtés font 1. NANKANG, ville de la Chine, dans la province de garnis d'un pavé à menus cailloux cimentés. Elles ont Kiangsi, où elle a le rang de quatriéme métropole de la chacune un guichet , qu'on ferme la nuit pour empêcher province. Elle est d'un deg. 13 min. plus occidentale qire les désordres; chaque rue a aussi un syndic qui tient rePéking , sous les 30 deg. 2 min. de latitude feptentrio- gistre de ceux qui y demeurent. Les maisons du menale. Cette ville est bâtie assez près du lac Poyang , du nu peuple n'ont qu'une porte pour y entrer & pour forcôté de l'occident. Son territoire est très fertile, il pro- tir; qu'une chambre de retraite pour manger & pour duir du grain & des légumes en abondamce; les monta coucher, & qu'un trou carré à la rue, sur lequel ils étagnes voisines donnent beaucoup de bois dans les endroits lent leurs denrées. Celles des marchands fameux ont où elles ne sont pas cultivées, & le lac enrichit les habi- divers corps de logis de plusieurs étages, & de très beltans par la quantité de poissons qu'il fournit. Il y a quz- les boutiques remplies d'étoffes de coton & de foie ; de tre villes qui dépendent du territoire de Nankang ; porcelaines, de perles, de diamans, & d'autres mar

chandises de grand prix. On voit devant chaque bouNankang, Tuchang, Kienchang, Gany. tique, le nom du marchand écrit en lettres d'or sur une

planche , & tout proché, il y a un mât qui s'éleve au. La métropole appartenoit anciennement aux rois Çu: dessus du toit : ce mât est orné d'une banderole , ou d'une la famille Cina l'unit au pays de Kieukiang; celle de Ha autre marque qui fait connoître la demeure du marchand. na l'appella Pengçe; celle de Tanga la nomma Kiancheu, *Corneille, Dict. Le P. le Comie, Mémoires sur l'état pré& celle de Sunga lui donna le nom qu'elle porte aujour- sent de la Chine , t. 2. I. 3 d'hui. * Atlas Sinensis.

On compte plus d'un million d'habitans dans cette 2. NANKANG, ville de la Chine dans la province de ville , où le lieutenant général des provinces du Midi Kiangsi, au département de Nangan, treiziéme métro. fait sa résidence, sans comprendre une garnison de quapole de la province. Elle est de 2 deg. 49 min. plus oc rante mille hommes. Les vivres y sont à un fort bas prix, cidentale que Peking, sous les 25 deg. 56 min. de lati- parce que les campagnes voisines sont fertiles. Les fimtude septentrionale. * Atlas Sinensis.

ples y croissent fore heureusement, & le ciel y est fi serein 1. NANKI, ville de la Chine, dans la province de Su- & fi tempéré, que les médecins choisissent Nankin préchuen, au département de Siucheu, quatriéme métro- férablement à rous les autres lieux du royaume , pour y pole de la province. Elle est de 11 deg. 47 min. plus oc- établir la premiere académie de leur faculté. cidentale que Péking , sous les 29 deg. 7 min, de lati La preinicre muraille de cette ville a treize portes tude seprentrionale.

revêtues de lames de fer, avec des canons de chaque cô2. NANKI, montagne de la Chine, dans la province té. Son circuit est de vingt milles d'Italie , & selon quelde Xansi, auprès de la ville de Fung. Il y a sur cette mon ques-uns de lix grandes lieues d'Allemagne , fans parler tagne un grand lac.

des fauxbourgs qui font d'une longueur incroyable. Il NANKIANG, ville de la Chine, dans la province de y a encore une muraille qui est dane plus vaste eienSuchuen, au département de Paoning, seconde métro- due; mais elle ne va qu'aux endroits où il y a le plus de pole de la province. Elle est de 11 deg. 35 min. plus og dangers, & où la nature femble avoir besoin du secours cidentale que Péking, fous les 31 deg. 55 min. de lati- de l'art. Les Chinois , qui veulent vanter la grandeur de tude repren:rionale. * Allas Sinensis.

Nankin, disent que fi deux hommes sortoient à che1. NANKIN, OU NANKING OU KIANGNAN, grande val au point du jour par la même porte, & qu'ils province de la Chine, qui n'a que le neuviéme rang par- prissent le grand galop, Pun d'un côté, l'autre de l'aumi les provinces de ce vaste empire; mais qui pourroit ire, ils ne pourroient fe rencontrer le foir.* Ambassapasser pour la premiere, fi l'on confidétoit feulement fon de dos Hollandois à la Chine. étendue & fa richesse. Voyez KIANGNAN.

Le palais impérial, qui n'est plas aujourd'hui qu'une 2. NANKIN, autrement KIANGNING, villederla Ghine, malute de ruines, avoit plas d'une liene de circuit & dans la province de Nankin, ou elle a le rang de capitale. étoit environné d'une fort bonne muraille. Il y

avoit Elle est d'un deg. 25 min. plus orientale que Péking, au milieu vine voie croisée qui servoit à la promenade, sous les 32 deg. 40 min. de latitude. Cette ville , autre & qui étoit couverte d'un pavé de grosses pierres carfois nommée la superbe & la nonpateille , reconnoît pourrées & unies, & défendue de chaque côté d'un bas son fondateur

Guejus, roi de çu, qui l'appella Kipling, muc de pierres de taille , dont le pied étoit mouillé c'est-à-dire pays d'or; le premier de la famille Giná la des eaux d'un ruisseau. On voit encore au-delfus de la

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Gatien, évêque de Tours : du moins est-il certain que l'on séche au cap Breton. Ces bâtimens apportent ici
Nunnechius , évêque de Nantes, allista en 468 au con le poillon & l'huile de leur pêche, dont la meilleure
cile de Vannes, convoqué pour l'ordination d'un évê, parrie est envoyée par la riviere de Loire dans diffé - que. Leurs successeurs ont eu la seigneurie d'une par rentes provinces du royaume. Avant la cellion faite

tie de la ville, & sont conseillers-nés au parlement de aux Anglois , par le traité d'Utrecht, de Plaisance &


Bretagne. L'évêché est un des plus considérables de la de la côte de Terre-Neuve, il pactoit de Nantes pour
province pour le revenu : son temporel est affermé trente cette pêche un plus grand nombre de bâtimens , dont mille livres, sans compter quelques autres revenus qui plusieurs portoient leur poillon en Espagne & dans la

ne s'afferment point , comme le secrétariat , le droit de Méditerranée ; mais cette cellion a beaucoup dérangé ce


procuration, &c. L'église cathédrale, comme je l'ai dit commerce : on court même risque de le voit tomber
ci-dessus, est dédiée à saint Pierre, & fon chapitre entierement aux Anglois, si on n'apporte autant de consiste en dix-neuf canonicats, non compris les di- soin à le soutenir , qu'ils en apportent à s'en rendre les

gnités qui font, le doyen , deux archidiacres, le chau- maîtres.


tre, l'écolâtre & le trésorier. Le chapitre de l'église On arme encore à Nantes, quinze ou vingt vaiffeaux, collégiale de Notre-Dame à Nantes, composé d'un depuis quarante jusqu'à cent tonneaux, pour le com-

chefcier , d'un chantre , & de dix-sept chanoines, fut merce avec les états voisins. Quelques-uns vont en Ir-


fondé l'an 940, par Alain Barbe-torte, duc de Breta- lande pour y prendre des viandes salées : les autres en
gne. Il y a encore deux autres chapitres dans le dio- Angleterre , en Hollande, dans la mer Baltique , en Es- cese; savoir,

pagne & en Portugal.

Le commerce , qui se fait par les vaisseaux qui vien- Guerande ,

Cliffon.

nent des autres porrs du royaume, ou même par les

vaisseaux étrangers, n'est pas moins considérable. Il enOn compte dix paroisses dans la ville dont l'unc eft tre tous les ans à Nantes neuf cens milliers de morus dans la cathédrale , une autre dans la collégiale. Les Jam verte, dont la plus grande partie est apportée par des cobins , Cordeliers, Carmes , les religieuses Carmélites, bâtimens d'Olonne. Dans les tems où la France est en & de sainte Claire sont aussi dans la ville.

guerre avec la Hollande & l'Anglererre , il y en vicnt Dans le fauxbourg Saint Clément se trouvent la pa- un plus grand nombre, à cause du danger qu'il y a roisse qui en porte le nom, une communauté d'ecclé d'entrer dans la Manche pour aller à Rouen ou au HaSiasiques , les Chartreux, les prêtres de l'Oratoire, qui vre. Pour lors Nantes est le seul entrepôt du royaume ont le collége, les filles de la Visitation, les Ursuli- pour la distribution de la morue. La plậpart des vaisnes, les Minimes , deux Séminaires. C'est dans ce faux leaux que l'on arme dans les autres ports du royaume, bourg qu'est la seule promenade de la ville , qui prend soit pour les illes de l'Amérique, soit pour la pêche depuis la porte de saint Pierre jusqu'au bord de la ri de la morue, déchargent à Nantes , à l'exception des viere de Loire & le long des murs de la ville jusqu'à bâtimens de la Rochelle & de Bourdeaux : le débit de la porte du château. Elle est ornée de siéges d'espace routes sortes de marchandises est plus aisé & plus vif en espace, & embellie de trois rangs d'arbres.

à Nantes qu'ailleurs. Il vient aussi tous les ans à Nan. Il y a dans le diocèse deux cens douze paroisses, res plusieurs bâtimens de Bayonne & de tous les ports & huit abbayes.

de la province de Bretagne, & même de presque tous

les ports du royaume. Blanche-Cou- S. Gildas-des-Bois,

On voyoit autrefois à Nantes un grand nombre de ronne, Pornid,

Melerai vaisseaux Anglois, Hollandois, Suédois, Danois , Ham- La Chaume, Geneston,

Villeneuve. bourgeois, &c. pour y enlever des vins du comté Nan.

tois & d'Anjou, des eaux-de-vie, du sel & différens * Fortunar. Lib. 3. A&. de S. Félix. Mém. de Trévoux, fruits ; mais les longues guerres que la France a elles mois d'Août 1714. p. 138.

avec la plớpart de ces nations; & plus encore les droits L'université de Nantes fut fondée par Pie II, à la qu'on a imposés sur l'entrée de ces vaisseaux & fur la priere de François II , dernier duc de Bretagne , vers sortie des marchandises ont fort diminué ce conna l'an 1460.

Nantes est très-heureusement située pour le commerce, n'étant éloignéc de la mer que d'une journée. puis plus d'un siécle, entre les marchands de Nantes

On remarque une sociéré bien singuliere, établie de. Les vaisseaux de cent tonneaux & au-dessus sont obligés de décharger leurs marchandises à Painbæuf, & de tion, & a un tribunal réciproque en forme de jurisa

& ceux de Bilbao. Cette focieté s'appelle la Contractsles faire transporter à Nantes , qui en eft à 9 licues: pour diction confulaire : un marchand de Nantes qui se trouce transport on se fert de bateaux légers nommés Ga

ve à Bilbao, a droit d'afilter à ce tribunal, & a voix bares. Les vaisseaux, ainsi déchargés, remontent la ri, délibérative ; & les marchands de Bilbao , quand ils sont viere , & fe rendent devant un gros bourg appellé à Nantes, font traités de même. C'eit á caute de cette Pellerin, à cinq lieues au-dessus de Painbauf, & à société que les laines d'Espagne ne payent qu'un droit quarre au-dessous de Nantes. C'est-là qu'on les désarme fort leger à Nantes ; & en revenche les toiles de Breentierement. C'est-là aussi que fe font les radoubs ; &

tagne font traitées sur le même pied à Bilbao. Ces deux quand les vaisseaux sont en état de recevoir les mar

villes avoient même autrefois des vailleaux communs chandises qui leur sont destinées , on les fait descen: qui trafiquoient au profit de la societé ; mais cet usage dre à Painbauf, & on leur envoie les marchandises

a celic. par les gabares. Quant aux bâtimens qui sont au-desfous de cent tonneaux, ils peuvent remonter la riviere

Depuis quelques années on a établi à Nantes une & se rendre devant la ville de Nantes.

manufacture de toiles coronades, qui réussit aussi bien Depuis que le roi a supprimé la compagnie de Gui- que celle qui est établie à Rouen depuis long-tems : elle née, & qu'il a perinis aux négocians d'y envoyer , l'on pourra même la furpasser un jour, parce que le coarme tous les ans dix-huit ou vingr vaisseaux à Nan ton & l'indigo font ici à meilleur marché qu'à

Rouen. tes pour ce commerce, & ils transportent au moins trois mille Noirs dans les colonies françoises. Outre Le PAYS NANTOIS ou le comTÉ DE NANTES est cela, on arme tous les ans soixante & dix ou quatre- divisé en deux parties par la Loire. La partie d'outrevingt bâtimens pour les illes françoises de l'Amérique, Loire est à la gauche , en descendant la riviere, & celle la plus grande partie pour Saint Domingue & la Mar- d'en-deçà et à la droite. Cette derniere a eu les comtes tinique. Les cargaisons de ces vaisseaux consistent en particuliers, & a été réunie à la Bretagne il v a plutoutes sortes de choses nécessaires à la vie, & elles ne fieurs siécles : la partie qui eit à la gauche ou au midi de different, quant à la destination, qu'en ce qu'on porre la Loire, dépendoit anciennement de l'Aquitaine. Héà la Martinique une très-grande quantité de bæuf salé rispée, roi des Bretons, s'en empara , & elle lui fut cédée qu'on tire d'Irlande. On arme aufli tous les ans des par Charles le Chauve avec Rennes & Nantes en 851. vaisseaux qui vont à la pêche de la morue verre , sur On l'appelle en latin Pagus Rariatenfis ou Ratenfis. le banc de Terre-Neuve, & à celle de la mgrue que Voyez Rez. Les villes de ce comté font

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chose incroyable que la quantité de gens de justice & des chaloupes

. Il y a une petite chapelle à un bour de de pratique qu'il y a dans la ville de Naples. Tout le cette place. monde fait la réponse du marquis Carpio à Innocent

2. NAPLES [ Le royaume de ], grande contrée d'lXI, lorsque ce poniife le fit prier de lui fournir trente talie , dont il occupe toute la partie meridionale. Il ell mille têres de cochon. Je ne saurois fournir tant de borné au nord-ouest par l'Etat ecclesiastique, & par la cochons, dit le marquis ; mais si fa fainçeré a besoin mer de tous les autres côtés. Cet état, le plus grand de trente mille avocats, je les ai tous prêts à son fere de l'Italie, passa dans le cinquième fiécle de la doni vice. Ces sortes de gens ne manquent pas d'occupation nation des Romains à celle des Goths : ensuite les Lom. à Naples. Il y a peu de personnes de considération qui bards en furent les maîtres, jusqu'à ce que leur Roi fi'ayent quelque procès

. On dit communément que, lors- Didier eut été vaincu, & pris par Charlemagne. Les qu'un cavalier Napolitain n'a rien à faire, ce qui ar

enfans de ce grand Empereur partagerent cet état avec rive souvent, il se renferme dans son cabinet & se met

les Grecs , qui n'y voulurent point de compagnons, & à feuilleter ses papiers , pour voir s'il ne peut point com- prirent la part des autres. Les Sarrazins leur en enlemencer quelque proces & tourmenter ses voisins : tant verenit une grande partie vers la fin du neuviéme fié à changé le génie de ce peuple depuis le tems de Stace, cle, & au commencement du dixiéme. Ils y étoient

très-puissans , lorsque dans le siécle suivant, les enfans

de Tancrède, gentilhomme Normand , les en challe. Nulla foro rabies; aut stricte jurgia legis ,

rent. Les descendans de ceux-ci y regnerent jusqu'à GuilMoris jurà viris folum & fine fascibus æquum.

laume III , qui ne laissa point d'enfans. Constance, fille

pofthune de Roger , duc de la Pouille , porta cette riche Un autre point, sur lequel ils n'ont guère change, c'est succession à l'empereur Henri VI. Après la mort de la paresse. Les habitans de Naples ont toujours été ré- Conrad., leur petit-fils, en 1257, Mainfroi, son frere båputés très-paresseux & très-voluptueux. Ces défauts tard, fut reconnu pour son héritier ; mais Charles de pourroient bien venir en partie de la grande fécondité France, frere de S. Louis, comte d'Anjou, de Provendu pays, qui ne leur rend pas le travail si nécessaire , & ce, &c. ayant été investi du royaume de Naples & de en partie du climat , qui relâche les fibres de leur corps Sicile par le pape Clément IV, en 1265, défit & tva & dispose le peuple à une humeur fainéante & indo Mainfroi l'année suivante , & fit couper la tête à Conlente. De quelque côté que cela vienne, les Napoli- radin, fils de Conrad , le 29 Octobre 1269; il avoit pris tains étoient autrefois aussi fameux à cet égard qu'au ce prince dans une bataille près du lac Celano le 23 jourd'hui. Horace , epift. s. dit ,

Août de l'année précédente. Pierre III, roi d'Arragon,

qui avoit épousé Constance , fille de Mainfroi, fit au Oriofa Neapolis,

premier coup du son des vêpres égorger tous les Fran

çois, en 1282, le jour de Pâque, d'où ce massacre a été Ovide, Metam. l. 15. dit la même chose.

appellé les Vêpres Siciliennes. Cette catastrophe com

mença les fameuses querelles des deux maisons d'AnEt in otia natam

jou & d'Arragon. La premiere eut aussi les divisions Parthenopen.

particulieres : la reine Jeanne , petite-fille de Robert,

ayant adopté par son testament du 29 Juin 1380, Louis * Addisfon, Voyage d'Italie, t. 4. p. 130.

de France, premier du nom, duc d'Anjou, & devenu

par-là chef de la seconde branche d'Anjou à Naples, La BAIL DE NAPLES est la plus agréable que Charles de Duras, son cousin, s'établit sur le trône, l'on puisse voir : elle est presque ronde , d'environ trente d'où son compétiteur fit ses efforts pour le faire descenmilles de diametre. Les côtés sont couverts de forêrs dre. Jeanne II ou Jeannelle , fille de Charles, renouvella & de montagnes. Le haut promontoire de Surrentum les prétentions des Arragoninois, en adoptant Alfonse V, sépare cette baie de celle de Salerne. Entre l'extrémité roi d'Arragon, l'an 1420; ce qu'elle fit en haine de ce de ce promontoire & l'ine de Caprée, la mer entre que le pape Martin V avoit donné, trois ans auparavant, par un détroit large d'environ trois milles. Cette ifle est l'investiture du royaume à Louis III, petit fils de Louis I. comme un vaste mole , pour rompre la violence des va Il est vrai que cette princesse , pénétrée de l'ingratitude gues qui entrent dans la baie. Elle est en long , & presque d'Alfonse, révoqua cette adoption par son testament, dans une ligne paralléle à Naples. La hauteur excessive fait le 22 Février 1434 , & reconnut René d'Anjou , fils de ses rochers fert d’abri contre une grande partie des de Louis , pour son successeur. Ce prince qui avoit envents & des ondes. Cette baie est appellée le Crater par core lieu de prétendre au royaume d'Arragon par

la les anciens géographes, probablement à cause de la res mere Yolande , fut contraint de burner ses prétentions semblance à une boule ronde , à moitié pleine de quel- à ce qu'il possédoit en France ; & ayant vu mourir tous que liqueur. Peut-être que Virgile , qui composa à Na ses enfans avant lui , il laissa ses états à Charles, fils de ples une partie de son Enéide , prenoit de cette baie le son frere , de mêine nom , comte du Maine. Celui-ci plan de ce beau Havre , dont il donne la description institua pour son héritier Louis XI, roi de France,

son dans son premier livre : car le port Libyen n'est que la cousin germain , & les rois de France ses successeurs , par baie de Naples en petit.

fon testament le 10 Décembre 1681. Charles VIII, son

fils & Louis XII, fon successeur , fe rendirent maîtres de Est in secessu longo locus. Insula portum

ceroyaume :'mais l'éloignement & la mauvaise foi des ArEfficit obječtu laterum, quibus omnis ab alto ragonnois leur firent perdre leurs conquêtes presque aussiFrangitur , inque sinus scindit sese unda reductos: tôt qu'ils les eurent faites. Pour revenir à Alfonse V, Hinc atque hinc vaste rupes geminique minantur roi d'Arragon, ce prince s'empara du royaume en 1442, In cælum fcopuli , quorum sub vertice late

& y laissa en mourant Ferdinand , son fils naturel , qui Æquora tuta silent , tum filvis scena coruscis perdit deux fuis ses états, & les recouvra deux fois avec Defuper , horrentique antrum nemus imminet umbra. le secours des papes. Son fils Alfonse II & son frere

Ferdinand II lui succederent. Fréderic , fils de ce dernier, * Æneid. 1. v. 163.

fut chassé par le roi Louis XII , & par Ferdinand V, roi Le mole est large & fort long. Il paroît ancien : il a d'Arragon: ces deux princes partagerent les dépouilles de une branche en retour d'équerre , à un bout de laquelle Fréderic; mais l'Arragonnois se servant d'une dispute conest la tour de la Lanterne , autrement le Fanal, où l'on certée pour les limites l'an 1504, en chalsa les François, doit allumer des feux pour diriger les vaisseaux, qui qui n'y ont pu inettre le pied depuis ; fi l'on en excepte la veulent s'approcher pendant la nuit

. L'autre extrémité révolte des Napolitains, qui appellerent à leur secours elt chargée d'une batterie fermée en forme de tour car Henri de Lorraine, II du nom , duc de Guise, en 1647. rée balle. On l'appelle le fort Saint Jacques. Tous les Mais ce prince: pour n'avoir pas été secouru à propos, bâtimens mouillent à couvert de ces deux branches. La fut fait prisonnier l'année suivante par les Espagnols

. Ce douane est vis-à vis. Elle a une place de grandeur rai royaume, après avoir passé en deux branches de la maisonnable, avec trois ou quatre petites jetrées, accom son d'Anjou, passa encore avec toute la succesion d'Espagnées de degrés pour la cominodité du débarquement

la comınodité du débarquemeñt pagne en 1700, à Philippe de France , dac d'Anjou , qui

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a-lea Vocontiorum, Die.

vires ne peuvent plus aborder à cause des bas fonds. VOCONTI

Narbonne a donné son nom à la province NarbonnoiLe Diois, les Ba- Vafio, Vaison,

se ou Gaule Narbonnoise [b], dont elle étoit la capi

tale : & qui dans la suite fut divisée en Narbonnoire ché de Vaison,

premiere, Narbonnoise seconde , Viennoise , Alpes au Comtat.

Graïennes, & Alpes Maritimes. Elle a aussi donné Ton

nom à cette partie de la mer Méditerranée, qui mouilTRICASTINI,

loit les côtes de la province Narbonnoise , & que StraL'évêché de S. Augusta Tricastinorum , S. Pol des bon appelle Mare Narbonenfe, & d'autres, Mare Nara Pol ou de Trois Trois-Châteaux ou de Tricastin. bonicum. Narbonne étoit la plus ancienne colonie des Châteaux.

Romains dans la Gaule-Transalpine. Elle fut fondée l'an

de Ronie 636 , sous le consulat de Porcius & Marcius, par CAVARES OU Avenio, Col. Rom. Avignon,

l'orateur Licinius Craffus, qui avoit été chargé de la CAVARI,

conduite de la colonie. Il donna à Narbonne le furnom Carpentoracte, Carpentras, Le comtat d'A

de Martius & de Decumanorum Colonia , à cause qu'il y Araufio, Col.Secundanorum, Orange, vignon , la prin- Undalum , le pont de Sorge,

établit des soldats vétérans de la dixiéme légion, cipauté d'Oran, Cabellio, Cavaillon,

surnommée Martia. Cette ville fut durant quelque tems ge l'évêché

considérable , & un boulevard de l'empire Romain conApta Julia, Apt.

tre les nations voisines qui n'étoient pas encore soumi

ses. C'est ce que nous apprenons de Cicéron, dans son NIMENI, Durio, Cisteron,

oraison pour Fonteius, où il appelle cette colonie de Les diocèses de Forum Neronis , Forcalquier , Narbonne , Specula populi Romani ac propugnaculum Cisteron, de Di. Dinia Sontiorum , Digne,

istis ipsis nationibus oppofitum í objeétum. Pomponius gne, de Seneza

Sanicium Vesdantiorum , Senez, Méla, qui vivoit sous l'empereur Claude , parle au V de Riez. Reij Apollinarii Albicorum, Riez.

chapitre de son II liv. de Narbonne, coinme d'une co

lonie qui l'emportoit sur les autres ; voici les termes. SALni OU SA

, ,

Sed anteftat omnes Atacinorum Decumanorumque Co

lonia, unde olim his terris auxilium fuit, nunc o nomen, Les diocèses Tarasco, Tarascon.

& decus eft Martius Narbo. On voit par-là que Nard'Aixed Arles,

bonne s'appelloit Decumanorum Colonia e Atacino

rum , à cause de la riviere Atax, ou Aude , sur laMaritima Colonia, Martegue ou Mar- quelle cette ville avoit été bâtie, à cause de laquelle on ANATILI Ou tigue,

nommoit les habitans de Narbonne Atacini, comme le Foffa Mariana,

poëte Gaulois Varron, qu'on nomme Atacinus, pour le La Crau Diane Fanum , Notre-Dame,

distinguer du savant Varron, qui étoit Romain; on a deCamargue.

Rhodani Ostia , la Robine, le Gras puis détourné le cours de l'Atax ou Aude. Sidonius fait d'Orgon, le Gras de Pallon,

aussi l'éloge de cette ville, dans la piéce de vers qu'il a Campus Lapideus, la Crau.

intitulée Narbo. Il dit entr’autres qu'elle étoit célèbre

Muris, Civibus, ambitu , tabernis,
Massilia , Marseille,

Portis, porticibus , foro, théatro,
Promontorium Citharistes, le cap de

Delubris, Capitoliis, monetis , la Croisette,

Thermis, arcubus , horreis, macellis,
Olbia, Hières,

Pratis, fontibus, insulis , salinis , COMMONI,

Tauroïs , ou Tauroëntum, peat-être


Stagnis, flumine , merce, ponte , ponto.
Les diocèses de la Ciotat,

Les écrivains du moyen âge nomment quelquefois Marseille, de Telo Martius , Toulon,

cette ville Narbona au lieu de Narbo: c'est une faute; Toulon de Forum Julii , Fréjus,

Narbona est une ville de l'Illyrie , & aucun ancien auFréjus.

Prote, Porquerolles,

teur , si ce n'est Ammien Marcellin, l. 15.p.59. ne donSTOECA Mese , ou Pomponiana

ne le nom de Narbona à la ville de Narbonne. [a] LonPorte Cros, lon Pline. Hypæa ou Hippata, l'ine guerue , Description de la France, I. part. pag. 241.[6]

Hadr. Valesii Not. Gall. p. 370. de Titan.

Narbonne , après les premiers Césars , fut obligée de Salassi Augusta Pratoria, Aoste, céder le rang à Vienne , sur le Rhône, à qui les Romains

Leponti Oscela , Domo d'Oscela, avoient donné de grandes prérogatives ; mais lorsque Peuples attri

O{todorus, Mar- sous Constantin les charges de l'Empire & les provinbués à la Gaule Veragri, ? le Va-stinach,

ces furent multipliées, Narbonne fut reconnue métroNarbonnoise

Seduni , Š lais, Sedinum, Sion, pole de tout le pays qui est entre le Rhône & la Gaquoique situés

Nicea , Nice,

rome, quoiqu'il y eût alors en ce pays des villes qui nelui hors des liinires Vediantii Caput Camelenum cédoient pas en grandeur & en puissance, & cetre' prode cette provin

{

Monte Cameliono , vince fut nommée la Premiere Narbonnoise.
Vagienni Salina , Saluffes,

Narbonne vint au pouvoir des Visigoths sur la fin
Libici Riomagus, Trin,

du regnede Valentinien III, au milieu du cinquiémcsiécle, Taurini, AugustaTaurinorum, Turin. & ils l'ont conservée jusqu'à la mort de leur dernier

roi Roderic, tué en Espagne par les Sarrazins , qui éra. NARBONESIA ; nom que quelques-uns ont donné blirent une colonie de Mahometans à Narbonne, à la ville de Narbonne.

quelle devint leur place d'armes au-deçà des Monts. Ils NARBONNE, en latin Narbo , ville de France, s'y foutinrent long-tems contre les François; mais enfin dans le Bas-Languedoc. Elle est située sur un canal tiré sous le regne de Pepin , les Sarrazins furent contraints de la riviere d'Aude [a], qu'on appelle en latin Atax: l'an 759, après avoir souffert un blocus de plus de six ans, elle est à deux lieues de la mer près du lac, nommé

de rendre la place. par Pline & par Méla, Rubrejus ou Rubrensis, & en Sous le regne de Charlemagne , Narbonne fut prise francois, l'Etang de la Rubine, qui formoit autrefois un encore par les Sarrazins ; leur roi, qui avoit son siége à port où les vaisseaux abordoient , & par où ceux de Nar Cordoue en Espagne, ayant passé les Pyrenées, défit bonne faisoient un très-grand commerce en toutes les en bataille les François, commandés par Guillaume, qui provinces, qui sont fur la mer Méditerranée, jusqu'en étoit alors duc ou gouverneur général d'Aquitaine & de Égypté. C'est ce que nous apprenons de plusieurs Septimanic. Ce roi, après sa victoire, s'empara de Narauteurs, & particulierement de Sulpice Sévere, qui bonne. Les Sarrazins en furent chassés deux ans après par vivoit sous les empereurs Valentin II, Théodore& Ho les troupes de Charlemagne : ensuite les Frasiçois connorius ; mais il y a long tems que ce port a été bou- quirent en plusieurs années la Catalogne; ce qui éloigna ché, la mer s'étant stirée de ses côtes , où les na emierement les Sarrazins du voisinage de Narbonne.

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ce torrent, qui séleve souvent à une hauteur conc- taine que l'on appelle la fontaine de la famiñe : parco

, que l'arche du qu'on a observé qu'elle n'y donne de l'eau, que pour milieu avoit deux cens pieds de large & cent cinquante marquer que l'année suivante fera stérile

. Elle étoit de haut ; il étoit bâti de grands quartiers de marbre joints alors à sec. Ceux qui en voudroient douter, n'ont ensemble par des bandes de fer scellées en plomb. On qu'à consulter les registres de l'hôtel de ville , od fon a fait un autre pont au-dessous. & à une assez petite a marqué avec exactitude les années que cette fontaine distance de celui qui est rompu. Il efi de pierres de a coulé, & les stérilités qui les ont suivies. Il y a à l'ex taille & de briques. Il s'en fauc beaucoup qu'il soit de trémité & au plus haut de la montagne, sur laquella la beauté de l'ancien : aufli n'eft-il pas permis à tout le la ville eit située , une ancienne forteresse cartée, flanmonde d'imiter Auguste. Ce nouveau pont a sept arquée de quatre tours carrées, qui étoit respectable dans ches, au lieu que l'ancien n'en avoit que quatre. Unc le tems qu'on n'avoit ni canons ni bombes. Elle elt de ces arches est en pont-levis

. La tête du côté oppo- présent fore délabrée. Quoiqu'on la veuille faire passer. sé à la ville est fortifiée d'une tour carrée de peu de dé pour un ouvrage des Romains , le pere Labar dit qu'il fense. Le chemin qui conduit du pont à la ville est

à des raisons de croire qu'elle n'est tout au plus que difficile & rude. On trouve en entrant par ce côté, du tems des Lombards. Une des choses extraordinaiune espéce de fauxbourg environné de vieilles murail res que l'on remarque dans ce canton, c'est les flanquées de cours ; on continue de monter , & on revers des montagnes qui regardent le midi , qui, dans trouve la ville aussi environnée de vieilles murailles toute l'Italie, & je crois dans tout le reste du monde , avec des créneaux. & des tours. Il ý a de ce côté trois sont les plus fertiles à cause de leur exposition au foboulevards , qui paroissent d'une maçonnerie plus mo- leil, le nourricier des plantes & des arbres, fone dans derne que le reste de l'enceinte.

celui-ci les plus stériles. Ce ne sont que des rochers La ville de Narni est beaucoup plus longue qué nuds, secs, brûlés, incapables de rien produire, & qui large. Quoique fa fituation n'en rende pas le terrein n'offrent rien que de triste & de désagréable à la commode , les rues ne faissent pas d'êtte belles : les vue; au licu que ceux qui sont tournés vers le reprenmaisons font bien bâties, & les églises fort propres. La trion, l'orient & l'occident, sont très-fertiles. On y cathédrale cst fous l'invocation de faint Juvenal, pre- voit quantité d'oliviers, dont les fruits produisent une mier évêque de Narni, ad quatrieme siécle , selon Bail- huile fort vantée pour la bonté. Les vignes y viennène det [ a ]. Elle est ancienne , bâtie dans le goût gothi- très-bien, & le vin est bon. Il y a aussi de ces treilles que ; mais réparée à la moderne & ornée autant qui portent le raisin appellé Daffarine , qui eft une qu'on a pu. Le revenu de l'évêché n'est pas fort con- espéce de raisin de Corinthe fort pecit , d'un goût adlidérable; mais le chapitre est très-riche. L'ordre de S. mirable ; on le fait sécher , & on l'envoie presque par Dominique y a un couvent bien bâti avec de bons re

toute l'Italie. Il s'en fait une grande consomniation. venus. Les Augustins, les Conventuels de saint Fran. Les Italiens, les Hollandois, les Anglois & toutes les çois & les Observantins y ont chacun une maison , & nations du Nord les mettent à toutes sauces. les elles

NARNI n'est pas féconde seulettent en noblesse, elle murs. Il y a un collége sous la direction des écoles l'est encore en savans , & en grands capitaines. C'est la picules : ces peres ne se mêloient autrefois que d'en partie du fameux Gattamelata , général des armées des seigner aux enfans à lire, à écrire & à leur apprendre Vénitiens , qui les conduisit avec tant de fagedie, de les premiers rudimens de la grammaire ; ils les condui- bravoure & de bonheur, qu'après avoir remporté une foient ensuite au collége des jésuites ou d'autres, dans infinité de victoires, ces fuperbes républicains lui firene les villes où ils étoit ne établis ; mais peu à peu 'ils re élever une farue de bronze dans Padoue, cette ville font érigés eux-mêmés en maitres, & ont fait des claffes célèbre qu'il avoit prise & unie au domaine de la rés [a] Topograph, des Sainis , p. 334.

publique. Sans parler cardinaux Celi, NARNI, qui résista à toute la puissance d'Annibal, ferve avec respect la mémoire d'un François Cardalis

Tieurs savans évêques de la famille des Carduli, on confut soumise par les Vénitiens qui avoient einbrasié le savant au-delà de ce qu'on peut s'imaginer , & dont la pattie de Charles V. Oni ne fauroit exprimer les tava- mémoire étoit si prodigieuse, qu'il répétoit mot pour ges qu'ils y firent : ils brûletent & démolirent la plupart mot deux pages entieres, qu'il avoit entendu lire des maisons & des édifices publics : ils égorgerent sans

une seule fois, mais même en tétrogadam du dernier picié jusqu'aux femmes & aux enfans, & réduifirent cette ville dans un état si affreux, que Phiftotien Léan- savans hommes de son fiécle, & d'une mémoire qui

mot jusqu'au premier. Son frere Marc croit un des dre témoigne n'avoir pu trouver un endroit pour y ne cédoit guère à celle de son frere François. Galeoco , toget dans le voyage qu'il fit en cette villé, en 1530, Maxime Arcano, Michel-Ange Arrono', Pierre Do; le peuple & les magistrats mêmes, qui gouvernoient la minique Scoro, & une infinité d'autres , qui ont honoré ville sous le nom de prieurs, n'avoient pas de quoi fe la république des lettres, dans les seiziéme & dix-sepimettre à couvert. Elle est heureusement ressuscitée de tiéme fiécles, étoient de Narni. fes cendres, riche & bien peuplée. Ses citoyens fone

1. NARO, ville du royaume de Sicile , dans la polis ; il y a nombre de familles nobles qui donnent vallée de Mazzara. Elle er située vers la force de la tous les jours des chevaliers aux ordres de Malte & de riviere de Naro, à dix milles de Gergenti vers l'orienc, faint Etienne, dans lequel, comme dans le premier ;

* De l'ise, Carte de la Sicile, 1717, il faut faire les mêmes preuves de noblette. Les familles nobles les plus considérables, sont celles des Scotti, des Mazzara. Elle prend la source auprès de la ville de

2. NARO, riviere de la Sicile, dans la vallée de Cardoli, des Cardoni, des Gérémics, des Mangoni, Naro; son cours est du côté du midi , & elle se jette des Vipera & plusieurs autres, à la tête desquelles ont dans la mer d'Afrique auprès de Vallone di Mole. doit mettre la maison des princes Cefi , établie à Ro.

3. NARO, ville & riviere de Dalmatie. Voyez Name depuis bien des années, & qui posséde encore de

RENTA, no. 1 & 2. grands biens dans cette ville & aux environs; mais ce

NARON, fleuve de la Balmatie. Voyez NARENqui relevé infinimerit cette ville, c'est que l'empereut Nerva y étoit né. L'eau n'y manque pas, quoiqu'éllé NARONA. Voyez "NARENTA 1. soit bâtie sur une montagne haute & escarpée. Elle y

NAROUA, lac de l'Amérique feptentrionale, dans est conduite par un aqueduc auquel on donne quinze ỉa Nouvelle France, du côté du midi, à douze liques milles de longueur. Il passe fous des montagnes, une ou environ de Montréal & de la grande riviere de S. desquelles est très-haute & très difficile à pércer ; 0il Laurent, du côté du sud. * Corn. Dia. n'a pas laissé de creuser son lit avec des peines & đeś

NARRACUSTOMA. Voyez INARIACIUM. dépenses très grandes; il fournit l'eau à trois fontaines

1. NARRAGA, Aleuve aux environs de la Babylopubliques, ornées de ballins de marbre & de starues de nie, selon Pline , 1. 6.c. 26. Narraga vient du chalbronze qui font plusieurs jets, dont les eaux se parta- déen Naarraga , qui signifie flumen feifum, Aeuve gent en différens canaux de plomb, qui les condui- ccupé. Le pere Hardouin prétend que Bochard,

Geogr. sent dans plusieurs maisons.

l; 1. c. 8. re trompe, lorsqu'il dérive Narraga, On voit, auprès de la ville , le lieu d'où sort une fon- Naar-agam. C'est le canal ou la branché la plus oc

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Chiutaye , située sur le fleuve Ayala, est la capitale de significations différentes. Il peut signifier un port, uni cette province & le siége d'un Beglyer-bej. On compre havre ; quelquefois le lieu du port où l'on conltruii dans son gouvernement les Ziamets & les Timars fui- les vaiflcaux, comme à Venise ; ou le buffin où ils sont vans.

conservés & entretenus, comme au Havre de Grace :

mais ce n'est point là le principal usage de ce mot. II Sangiacs, Ziamets, Timars. y avoit des villes, qui étoient assez importantes pour

avoir un commerce maritime, & qui néanmoins n'é- Kiotahia,

39 948.

toient pas situées allez près de la mer pour faire un Saruhan,

674

port. En ce cas on en choisissoit un le plus près & le Aidin,

19 572.

plus commode qu'il étoit posible. On bâtissoit des mai- Caltamoni,

24 570.

sous à l'entour , & ce bourg ou cette ville devenoit le Hudavendighiar, 42

100s.

Navale de l'autre ville. C'elt ainsi que Corinthe, située 14

.

dans l'isthme du Péloponnèse, avoit deux ports , [duo Mentesché,

381.

Navalia], savoir , Lechaum dans le golfe de Corinthe, Angura,

257

& Cenchrées dans le golfe Saronique. Quelquefois unc Cara hilar,

615.

ville se trouvoit bârie en un lieu qui n'avoit pas un Tekeili,

7 257

port suffisant

pour

ses vaisseaux, parce que son comKiangri,

7

381. merce, auquel des barques avoient suffi au cominenceHamid,

9

385. ment , étoit devenu plus florissant , & demandoit un Sultan-Ughi,

7 390.

havre où de gros bâtimens pussent entrer ; alors, quoique Caresi,

7 242.

la ville eût déja une espéce de porc, elle s'en procuroit Jenigehisar

7
2 12.

un autre plus large, plus profond, quoiqu'à quelque distance, & souvent il s'y formoit une colonie qui de-

venoit aussi forissante que la ville même. C'est une En tout

& 7440 Tim. erreur de croire que le port ou Navale fût toujours

contigu à la ville dont il dépendoit ; il y avoit quelqueAinsi, en comptant suivant la plus balfe estimation, fois une distance de plusieurs milles. quatre Gebelus pour chaque Zaim , ils peuvent monter, NAVALE.Voyez EPENIUM. avec ceux qui les accompagnent , au nombre de - 1180 NAVALE CÆs. Aug. Voyez FORUM JULI, & FRE

En doublant le nombre des Timariots, selon l'estimation la plus bafle, ils font

14880. NAVALE STAGNUM. Voyez CÆSARIS DICTATORIS

Villa.

NAVALIA, ville de la Germanie inférieure, selon En tout

16060. Prolomée , l. 2.6. 11. qui la met entre Asciburgium &

Mediolanium. On croit que c'eit la ville de Zwol. Pour l'entretien de cetre armée le revenu , sui

NAVAN, petite ville d'Irlande, dans la province vant l’étar du grand seigneur, est de 37310700 as de Leinster , au comté d'Eft-Meath , sur la Boyne , à dix pres.

milles & à l'ouest de Duleck, à lepe, presque au sudOutre ces cavaliers, on entretenoit aurrefois environ

eft , de Kells, & à huit milles au nord-est d'Athboy. Elle fix mille neuf cens homines, pour nettoyer les che

a droit d'envoyer deux députés au parlement. Cette mins, pour porter des provisions & pour le service

ville est une des onze baronnies qui composent le comde l'artillerie ; avoit encore un fonds

pour douze

té d'Eft-Meath. * Etat présent de l'Irlande , p. 39. cens quatre-vingt surlers ou vivandiers , & pour cent

NAVAPOURA, gros bourg des Indes, sur la route vingt-huit trompettes & tambours qui étoicnt Egyptiens; d'Agra à Brampour. Il est situé à quinze colles de Kekoa, mais cela n'a éré en usage que lorsque la Narolie étoit

& à neuf de Nasarbar. On y trouve une grande quanfrontiere des Chrétiens ; car en ce tems-là elle étoic tité de tisserans ; & il y passe une riviere qui rend son mieux fournie & mieux fortifiée qu'elle n'est aujour- territoire excellent &' fort abondant en riz , dont le d'hui. Depuis qu'elle est devenue une des provinces des négoce est le principal de ce lieu-là. Tout le qui plus tranquilles & des moins exposées aux attaques des

croît dans ce quartier-là, a une qualité particuliere qui ennemis, on a donné ce revenu aux Zaiins & aux

fait qu'il est fort estimé. Son grain est la moitié plus Timario:s; de sorte qu'on a augmenté leur nombre de petit que celui du riz ordinaire & quand il est cuit , la trois cens trente fix Ziamets, & de onze cens trente-six neige n'est pas plus blanche : outre cela il sent le musc. Tindrs. Voyez CARAMANIE. * Ricault , Erar présent de les grands seigneurs des Indes ne mangent point d'aul'empire Ortoman , l. 3. p. 518. de la traduction de

tre riz, & quand on veut faire un présent agréable Bespier.

à quelqu'un en Perse, on lui donne un sac de ce riz. NATSOHOS, peuples de l'Amérique feptentriona

NAVARETTE [a], ville d'Espagne, dans la petite le, dans la Louiliane: ils font amis des Affonys. NATUPHA, désert aux environs de la Palestine, province de Rioxa. Elle est située sur une montagne à

deux lieues ou environ de Logrogno , du côté du couselon Ortelius, Thefaur. qui cite Méraphraste.

chant , & à pareille distance de Nagera ou Najara, du 1. NAU, NAVE, ou N AHE, Nava, riviere d'Allemagne. Tacite, Hist. l. 4. c. 70. fait mention de

côté du levant, entre ces deux villes [b]. Ce fut Al.

phonse de Castille qui la fit bâtir pour mettre le pays cette riviere , & dit qu'elle se joint au Rhin auprès de Bingilm, aujourd'hui Bingen: en effet , Bingen est en

en sureté. L'an 1367 il s'y livra une bataille , où le core situé au lieu où la Nau se jerre dans le Rhin.

faineux du Guesclin fut fair prisonnier par le prince de Ausone parle aussi de cette riviere dans ce premier vers

Galles. [a] De l'ise, Carte d'Espagne. [b] Corn.

Dict. de la Morelle , E dyl. 3.

NAVARI ou Navarri, peuples de la Sarmatia Tranfieram celerem nebuloso lumine Navam. Européenne , selon Ptolomée , l. 3.c.'s.

NAVARIN ou ZONCHIO, ville de la Morée, dans Les Allemans nomment aujourd'hui cetre riviere Na le petit pays de Belvedere, sur la côre du golfe de He. Elle a fa source dans la Lorraine, à l'orient de Zonchio, au-dessus de Modon, en tirant vers le nord. Neukirch , prend son cours du sud-ouest au nord est, Il y a apparence que c'est la même ville que Prolonnée, pac à Werdentein & à Obersen, traverse le Lenahe- l. 3. c. 16. nomme Pylus, & Abarinus ; il la niet dans gaw, où elle reçoit diverses rivieres & plusieurs ruisseaux, la Messenie. Navarin ett á dix milles de Coron fur une & baigne Kirn, Martentlein , Sobernheim , Eberburg; hauteur, au pied de laquelle est le port , qui pelit conCreutznah ; enfin tournant du midi au nord , après tenir plus de deux mille vaisseaux. Ce port a deux châavoir mouillé les murs de Brerzenheim, elle va se ceaux pour défense : l'un est le Vieux NAVARIN, sur jetter dans le Rhin au-deffous de Bingen.

une haute montagne, & qui commande l'entrée du NAUA. Voyez NAU.

port du côré du nord; l'autre château commande l'enNAVALE. Ce mot latin peut avoir beaucoup de trée du port du côté du midi , & défend la viile de

Tom. IV. Rrr

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NAVAS DE TOLOSA, montagne d'Espagne, dans NAULIBIS, ville ou bourg de la Paropamnisade. Prola partie septentrionale de l'Andalousie, à l'orient de lomée, l. 6.c. 18. la place entre Gauzaca & Parsia. Sierra Morena. Elles sont remarquables par la grande NAULOCHIUM, lieu de la Sicile, sur la côte, enbataille que les Chrétiens y gagnerent fur les Maures le tre Pelorum & Mylas, selon Suétone , in Aug. l. 2. 6. 16 Juillet 1212 , sous les ordres d'Alfonse , roi de Cas- 16. Auguste remporta une victoire sur Pompée, entre cille. Ce fut près du passage que l'on appelle el Puerto Mylas & NAULOCHIUM. de Muladar. * Delisle, Carte d'Espagne.

NAULOCHOS, ise sur la côte de l'ine de Créte. NAUATA, ville de la Valerie Ripense , selon la no- Pline , l. 4. 6. 12. la place devant le promontoire Sama tice des dignités de l'Empire , fect. 57. Dans un ancien monicum. Voyez NAUMACHOS. manuscrit, au lieu de NAUATA, on lisoit PONEVATA. 1. NAULOCHUM, ville de la Phocide, selon Plie Il est fait mention d'un évêque de Navara dans les dé- ne, l. 4. c. 3. crétales, Defcr. 2. causa q. 6 Decreto 1. dift. 14. : 2. NAULOCHUM PROMONTORIUM. Pline , lib. s.

HUMI • NAVAZĂ, ifle de l'Amérique septentrionale, à huit cap. 32. met ce lieu dans la Bithynie. Quelques-uns degrés de la ligne [a]. Elle est fort pétite & âpre par croient que c'est le Nausimachium de Denys de Byzance. les rochers , & n'a pour verdure que de petits arbris

NAULOCHUS. Voyez SMYRNA. feaux. On met entre les merveilles du monde une fon NAULOGON. Voyez NAUMACHOS. taine qui est en mer à demi-lieue de cette isle [6]. Cet 1. NAUM ou NAUN, ville d'Asie, aux confins de te fontaine est profonde au plus de seize pieds , & jaillit la Tartarie Moscovite & de la Tarrarie Chinoise. La d'une telle force, que l'on puise fon eau douce au mi carte d'Isbrantz Ides écrit NAUNKOTON,& la nouvelle lieu des ondes de la mer. [a] De Laet, Desc. des In- carte de l'empire de la grande Ruffie porte simplement des occidentales, 1. 1. c. 8. [6] Corn. Dict.

Naun. L'une & l'autre placent cette ville sur la rivieNAUBARIS. Voyez NAVARI.

re de Naun, à la gauche & à peu près dans l'endroit NAUBARUM, ville de la Sarmatie Européenne. où elle fait un coude pour prendre son cours à l'est. Quelques manuscrits de Pline, l. 4. C. 12. lisent Nava 2. NAUM ou Naun, riviere de la grande Tarrarum. Prolomée, l. 3. c. s. la met la derniere ville dans rie, aux confins de la Tartarie Moscovite & de la Tarles terres.

tarie Chinoise. Elle prend sa fource au midi d'AlbasNAUBOLENSES. Voyez DRYMÆA.

sinskoy , ville des Russes, ruinée par les Chinois & NAUBONENSES, lieu de la Mauritanie Césariense. par les Mongales : elle court en serpentant du nord au

NAUCRATIS, ville d'Egypte, dans le Delta, au des- midi, baigne Mergeen & se rend à Naum, au-dessus de fus de Metelis, à main gauche en remontant le Nil. laquelle ayant reçu l'Ialo, elle commence à courir du Cette ville étoit ancienne , & Strabon dit qu'elle fut côté de l'est : elle va ensuite fe joindre au Chingal, qui bâtie par les Miléfiens, mais il l'appelle Naúnpetov ; il y à fe décharge dans le fleuve Amur. * Nouvelle carte de apparence que c'est une faute de copiite; car Strabon lempire de la grande Rulfic. un peu plus bas l'appelle Naucratis. C'est ainfi qu't NAUMACHOS, ifle sur la côte de celle de Crére: crivent Hérodore, Gymnofophiftar. I. 11. c. 9. Prolo- Pomponius Méla, l. 2. 6. 7. v. us en fait mention. mée & Etienne le géographe. Certe ville a été la pa- Ne feroit-ce point l'isle Naulochos de Pline, l. 4.C. 123 trie d'Athénée, célèbre grammairien, comme il le te 1. NAUMBOURG, ville du cercle de la haute Saxe, moigne lui-même dans un de ses ouvrages. Elle a été dans les états de la branche de Saxe-Zeitz sur la Sale [a]. aussi épiscopale. Parmi les évêques qui soufcrivirent Avant la réformation elle étoit le fiége d'un évêché, qui au concile de Nicée, tenu l'an 325, on trouve Harpo- y avoit été transféré de Zeitz en 1028. Ce fiége ne fubcration Naucratites , & Ifaias fouscrivit à celui de Con. fifte plus aujourd'hui. Il y a une foire célèbre à Naumftantinople de l'an 460.

bourg le 29 de Juin, jour de la fête de saint Pierre & NAUECTABE, ville d'Ethiopie, sous l'Egypte. Pli- saint Paul [6]. En 1714, cette ville fiit réduire en cen. ne, l. 6. C. 30. la mer au bord du Nil.

dres par un incendie arrivé le jour de la foire. On y NAVEDAD. C'est le nom que Cristophe Colomb voit un château assez grand, ouvrage de Louis, surnomdonna au premier fort qu'il bâtit dans l'ine Espagno- mé de Fer, landgrave de Turinge. [a] Wagenfeil, Lole; il étoit situé à Puerto Real, à la côte feptentriona- culament. II. ad orbis notit. p. 306[6]. Hubner, Geole de l'ine, où Colomb éroit entré le jour de Noël graph. p. 577. 1492. Il y lailla trente-huit hommes avec quelques pié

2. NAUMBOURG, petite ville de Silésie, sur la ces de canon; mais l'année suivante il se trouva dé- Queiss, dans la principauté de Jauer, & aux confins moli, & tous les Espagnols avoient été égorgés par les de la Haute-Lulace. Les Suédois y étoient l'an 1642. * Insulaires qu'ils avoient fort maltraités. * P. de Char- Zeyler , Bohem. topog. p. 163. levoix.

3. NAUMBOURG, ville de Silésie, dans la princiNAUEGO. Voyez BuBEGENTÆ.

pauté de Sagan , sur le Bober. Il y a eu autrefois un NAVEILLE, bourg de France , dans la Beauce , dio évêché; mais Primislas, duc de Glogau , seigneur de cèse de Blois, élection de Vendôme.

Sprotau & de Sagan, le transféra le 19 Mai 1284, de NAUENNA. Voyez RAVENNA.

la ville de Naumbourg, où son aïeul le duc Henri le NAVERN, Nabeus, Nanaus, riviere d'Ecosse ; elle Barbu l'avoit érabli, à Sagan, qui devint grande & ri. prend sa source dans les montagnes de Sutherland, & che avec le tems. donne son nom à la province de Strath-Navern qu'elle NAUNDA. C'est le nom que donne Isbrantz Ides à traverse du sud au-nord. * Etat présent de la Gran- la riviere de Naum, depuis la source jusqu'à la ville de Bretagne , t. 2 p. 280.

de Naum ; au-dessous de cette ville jusqu'à son embou. NAVES, bourg de France, dans le Limousin, dio- chure dans le Chingal, il la nomme Naun. Voyez Naum. cèse & élection de Tulle; il a 1700 habitans.

* Nouvelle carte de l'empire de Riffie. NAUGRACUT. Voyez NAGRACUT.

NAUNES ou plâtôt GENAUNES, peuples des AlNAVIA, port d'Espagne, dans l’Asturie, aux fron- peś, selon Pline, l. 3. 6. 20. Tous les manuscrits écritieres de la Galice. Il y a auprès de ce port un bourg vent GENAUNES, & le pere Hardouin, in not. p. 1773 situé dans une plaine. Les habitans prétendent que leur avertit que c'est ainsi qu'il faut lire. La premiere fyllabourg doit fa fondation à Noé, & qu'il l'appella Navia be de ce mot est retranchée mal-à-propos dans les exemdu nom de fa belle fille, femme de Cham. Voyez Noega.* plaires latins. Ils étoient voisins des Brela : Horace, Délices d'Espagne, t. I. p. 114.

1. 4.

od, 14. a parlé de ces peuples en ces termes : NAUIA Voyez FLAVIONAVIA. NAUILLOINUS, Aleuve de l'Espagne Tarragon

Drufus Genaunos , implacidum genus , noise. Ptolomée, l. 2. 6. 6. mer Nauillouionis fluv.ofia

Breunosque veloces, cartes immédiatement après Nabii fluv. ostia, chez les Cal

Alpibus impofiias tremendis laici Lucenses. Pline, l. 4. c. 20. écrit Nauilubio.

Drjicit acer, C. NAUILUBIO Voyez NAUILLOINUS.

NAULIBE, ville des Indes , en-deçà du Gange , se NAUONIUS PORTUS, aujourd'hui Porto Navoton Prolomée, l. 7. 6. 1. qui la place entre le Suane, port de l'ine de Corfe, dans la partie méridionale fus & l'Indusa

de cette isie , & dans le voi nage de Portus Syrack

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Les Jésuites ont leur résidence auprès de la cour du A une portée de fusil de l' lle, tout près du château; cale : ils sont ordinairement fepe ou huit occupés à s'éleve un petit écueil, sur lequel on voit une très élever la jeunesse, & à faire des missions avec beau. belle porte de marbre, parmi quelques grosses piéces coup de zéle dans les autres ifles de 1 Archipel. Les Ca- de la mêine pierre & quelques morceaux de granit; pucins sont aussi établis à Naxie , & ne s'appliquent les Turcs & les Chrétiens ont emporté le reite : on pas avec moins d'ardeur & de_fuccès à l'initruction dit que ce sont les débris du palais de Bacchus; mais des Chrétiens. La maison des Cordeliers est hors de il a plus d'apparence que ce sont les restes d'un temla ville ; mais il n'y a qu'un prêtre & un frere lai, ple de ce dieu. Cette porte , qui n'est que de trois pićlogés dans l'ancien monastere de Saint Antoine , éri. ces de marbre blanc , est de grand goût dans sa fimgé en commenderie de Rhodes, & donné aux cheva- plicité : deux piéces en font le montani, & la troisiéme liers par la duchesse Françoise Crispo.

le linteau : le seuil étoit de trois piéces ; on a emporté La médecine y est exercée par tous ces religieux. celle du milieu. La porte dans æuvre a 18 pieds de haut, Les Jesuites & les Capucins y ont de très bonnes apothi- sur 11 & 3 pouces de large : le linteau est épais de caireries. Les Cordeliers s'en mêlent aussi.

pieds ; les montans ont trois pieds & demi de late La maison de campagne des Jésuites est jolie pour geur , sur quatre d'épaisseur : tous ces marbres étoient un pays où l'on ne fait pas bâtir. Les Grecs, qui savent cramponés avec du cuivre : car on en trouve encore à peine placer une échelle en dehors pour monter au des morceaux parmi ces ruines. premier étage d'un bâtiment, admirent l'escalier de Zia, qui est la plus haute montagne de l’ise , ac celui-ci, qui est renfermé en dedans; cela passe la ca- gnifie le mont de Jupiter, & a retenu le nom de Dia, pacité de leurs architectes. Nous en admiraines les jar- qui étoit autrefois celui de l'isle. Corono, autre mondins & les vergers : les champs s'étendent jusque dans tagne de Naxie, a conservé celui de la nymphe Cola vallée de Melanez, quartier des plus agréables de ronis, nourrice de Bacchus ; ce qui semble autoriser l'inç.

la prétention des anciens Naxiotes, qui vouloient que L'archevêque Grec de Naxie est fort riche : Paros l'éducation de ce Dieu eût été confiée dans leur & Antiparos dépendent de lui pour le fpirituel : il y ille aux nymphes Coronis , Philia & Cléis, dont les a dans la ville trente-cinq prêtres ou moines sacrés qui noms se trouvent dans Diodore de Sicile. Fanari est lui font soumis. Voici les noms de les principales égli- encore une autre montagne de Naxie assez considérable. ses:

Vers le bas de la montagne de Zia, à la droite du

chemin de Pérato, sur le chemin même, se présente La Métropolitaine, Deux églises sous le nom un bloc de marbre brut, large de huit pieds, natuDeux églises fous le nom de Sainte Venerande, rellement avancé plus que les autres d'environ deux de Christ,

Saint Jean Baptiste, pieds & demi. On lit fous ce marbre cette ancienne L'église de la Croix, Saint Michel Archange, inscription : OPOE AIOE MHAOXIor, c'est-à-dire Notre-Dame de Miséri Saint Hélie,

Montagne de Jupiter, conservateur des troupeaux, L'église du Favori de Galand, de l'académie royale des inscriprions, qui Notre-Dame protectrice Dieu,

accompagna de Nointel dans son voyage de l'Archide l'ine,

Sainte Théodofie, pel, a coinmuniqué certe inscription à Spon , & le pe
Saint Jean l'Evangéliste, Saint Dominique, re Sauger l'a rapportée aufli. La maniere d'écrire par Saint Dimitre,

Sainte Anastasie, dessous, ou pour mieux dire , sur la surface infé- S. Pantaléon, ou le Grand Sainte Catherine, rieure d'un marbre, est fort propre pour en conser- Aumônier,

L'Annonciade,


ver le caractere.

On voit aussi la grotte où l'on prétend que les BacLes principaux Monasteres de l'ifle font

chantes ont célébré les Orgies. On assure qu'il y a

des mines d'or & d'argent tour près du château de La Vierge de Publication, Le couvent de Bonne Naxie. Celles d'éméril sont au fond d'une vallée auLa Vierge la plus élevée , Remontrance,

dessous de Perato. On d'écouvre l'émeril en labourant, Le Saint Esprit, Le couvent de la Croix, & on le porte à la Marine, pour l'embarquer à TrianSaint Jean porte-lumiere, Le couvent de S. Michel. gata ou à Saint Jean. Les Anglois en lestent souvent

leurs vaisseaux : il eft à fi bon marché sur les lieux, Les villages de l'isle se nomment

qu'on en donne vingt quintaux pour un écu , & chas

que quintal pese cent quarante livres. Comiaqui,

Scalaria, ou fe Cato Lagadia, 3. NAXOS, ville de Créte , suivant Suidas, cité Yotri,

fabriquent les Merochi, par Ortelius , Thesaur. Scados, marmites, Pyrgos,

NAXOS, ville de l'Acarnanie , selon Polybe, Hisha Checrez,

Couchouchera Carchi, 1. 4. 9. 6. 33. les Ætoliens enleverent cette ville aux Apano Sangri, do,

Acadimi, Acarnaniens. Cato Sangri,

Gizamos, Mognitia, S.NAXOS, ou NAXUS, ancienne ville de la Sicile, Cheramoti, Damala,

Kinidaro, sur la côte orientale de cette ise. Elle étoit bâtic fur Şiphones, Melanez,

Aiolas, un petit promontoire, au midi d'Apollinis Archagete Moni,

Cabonez, Apano Pota-- Ara , & à l'orient de Veneris Fanum. C'est aujourd'hui Peraro, Cournocorio,

Caftel Schifo. * De l'ifle , Siciliæ ant. Tabul. Caloxylo, Engarez,

Cato Potamia, NAXUANA, ville de la Grande Arménie. Prolo- Charami, Danaio

Aitelini, mée , l. 5. 6. 13. la place auprès de l'Euphrate, dans
Tripodez, Vazokilotisa, le voisinage d'Artaxata. Damariona Apano Laga-

1. NAY, ville de France, dans le Bearn , diocèse Vourvouria,

de Lescar, sur le Gave Béarnois. Cette ville eft fort Saint Eleuthere, dont la tour s'appelle Fasouilla. marchande : elle fut presque entierement consumée par

le feu du ciel en 1545 i elle a été rebâtie depuis. Tous ces villages ne sont pas fort peuplés : on assure Piganiol, Descr. de la France , 1. 4. p. 445. qu'il n'y a guère plus de 8 mille ames dans l'ine. En

2. NAY, bourg de France,

dans l'Auvergne, diocèse 1700, les habitans payerent cinq mille écus de capi- de Saint Flour. tation, & çing mille cinq cens écus de taille reélle.

3. NAY, bois de France, dans le Rouergue , malOn élit tous les ans dans la ville fix administrateurs. trife de Rhodès : il contient dix ar pens.

Les gentilshommes de Naxie se tiennent à la cam 4. NAY ou Né, riviere de France : elle prend fa pagne dans leurs cours, qui sont des maisons car source à Maints-Fonts en Angoumois, entre dans la rées assez propres, & ne fe vifitent que rarement : Saintonge , & arrose route cette grande plaine que les la chasse fait leur plus grande occupation. Pliki est habitans du pays appellent la Champagne de Cognac : un quartier de l'ine l'on dit qu'il y a des cerfs': les elle se jette dans la Charante entre Cognac & Saintes. arbres n'y sont pas fort hauts; ce sont des cédres à * Coulon, Rivieres de France, p. 445. feuilles de cyprès.

NAZADA, ville de Médie : elle étois dans les tero

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NEAMA, lieu de la Palestine. Josué, 15. 41. en que Méthaphraste & Lusignan font mention de cette ville. parle: la version des Septante porte noua, Noma. Selon le témoignage de ce dernier les Grecs la nom

NEANDRIA ou NEANDRIUM, ville de la Troade, ment Lemise la neuve, & les Latins l'appellent Nemosur l'Hellespont , selon Strabon. Quelques-uns ont fia ou Lemonce. écrit Leandria pour Neandria, mais c'est une faute. Les 18. NEAPOLIS. Voyez ANAZARCUS. habitans, de cette ville furent transférés à Alexandrie. NEAPOLITÆ, peuples de l'isle de Sardaigne. ProNeandria est appellée Neandros par Pline , l. 5.6. 30. lomée , l. 3. C. 3. les met au nord de l'ine, auprès Antigonus cité par Ortelius , Thesaur, écrit Neandri- des Valentini & au-dessous des Siculenti. Pline, 1. 3. de au nombre pluriel.

c. 7. les nomme Neapolitani. Leur ville s'appelloit NEANE ou Neyne. Voyez Nen.

Aqua Neapolitana. L'itinéraire d'Antonin la met sur la NEANESSUS, ville de la Garfaurie , dans la Cap- route de Tribulis à Caralis, entre Othoca & Carapadoce , selon Prolomée, la s. c. 6. Ses interprétes lis, à seize milles de la premiere, & à trente-six milles écrivent Naneslus. Ortelius, Thesaur. croit que c'est le de la derniere. Cette ville , selon le pere Hardouin, Nanianullus d'Antonin.

conserve encore aujourd'hui son nom:on l'appelle NANEAOATISEOTON , ou AUX AUNAGES, petite POLI. riviere de l'Amérique, dans la Nouvelle France ; elle se

NEAPOLITANÆ AQUÆ. Voyez AQUÆ NEAPOLIjette dans le Lac supérieur, à la bande du sud, à l'oc- TANÆ & NEAPOLITÆ. cident de l'anse Chaguamicon, & près de l'ine de Saint NEARA. Voyez NAARATHA. Michel.

NEARCHI, peuples de la Gaule Narbonnoise, leNEAPAPHOS. Voyez Paphos.

lon Ortelius, Thesaur, qui cite Sextus Avienus. NEAPACHA , en grec Neanian , lieu où étoient les NEARDA , ville de la Babylonie. Josephe , Ant, i. ftatues que fic Tilesiùs l'Athénien, selon saint Clément 18. c. 16. dit que l'Euphrate la baignoit de tous les d'Alexandrie, ad gentes. Léopardus lit investruxn , c'est- côtés. Ce pourroit être la même ville que Prolomée, à-dire , de neuf coudées ; ce ne seroit donc pas le nom l. 5. c. 18. appelle NAARDA. d'un lieu. Cette remarque est d'Ortelius, Thef.

NEARTHI, nation Ichthyophage , selon Etienne le 1. NEAPOLIS , autrement NAPLOUSE. Voyez ce géographe. mot en son rang. Le vrai nom de Neapolis, comme 1. NEATH[a], petite ville ou bourg d'Angleteril est marqué dans les médailles , est Flavia Neapolis re, dans le Glamorganshire, sur une riviere de même Syriæ , Palæstina ou Samarie. Voyez au mot Sichem. nom à la gauche. Elle est située entre Swansey & Lan* Dom Calmet, Dict.

daff, Quelques-uns [ b ] croient que c'est l'ancienne Ni2. NEAPOLIS, aujourd'hui Napoli, dont il est dum, cité des Silures. [ a] Atlas. Robert de Vaugondy. [b] parlé dans les actes des apôtres, c. 16. v, 11. C'est Corn. Dict. une ville de Macédoine , où faint Paul arriva .en ve 2. NEATH, riviere d'Angleterre : elle a la source nant de l'Ine de Samothrace. De Napoli il alla à Phi- dans le South Walles, traverse le Glamorganshire lippes. Napoli est toute voisine des frontieres de la mouille la ville de Neath, & va se jetter, un peu auThrace. Voyez NAPOLI.

dessous, dans le canal de Saint George * Atlas. Roo 3. NEAPOLIS, ou NEAPOLIS COLONIA, ville de bert de Vaugondy. l'Afrique propre , selon Prolomée, l. 4.6. 3. qui l'ap NEAUFLE-LE-Vieux, bourg de France, sur la Maupelle aussi Tripoli dans ses manuscrits grecs; mais dans dre, dans la prevôté de Paris, élection de Mante, les exemplaires latins, au licu de Tripoli on lit Lepris diocèse de Chartres , à une lieue de Montfort-l'Amaumagna. Voyez LEPTIS MAGNA.

ry, & à deux lieues de Villepreux. L'abbé Chaste4. NEAPOLIS ou NABEL. Voyez NABEL.

lain a cru qu'il falloit écrire Neaufle l'Evieux ou l'AiS. NEAPOLIS. Voyez Naples.

veux, ensorte que son nom seroic Nidelfa Aquosa, 6. NEAPOLIS, lieu fortifié, dans la Chersonnèse à cause qu'elle est sur la riviere , à la différence de Taurique , selon Strabon.

Neaufle-le-Château qui en est éloigné. De Valois , en fa 7. NEAPOLIS, ville de la Carie. Pline, l. 5. 6. 29. notice , croit au contraire qu'on dit Neaufle-le-vieil; la place entre Nariandus & Caryanda. Pomponius Mé pour Neaufle-la-ville. Il y a une abbaye d'hommes de la , l. 1.6. 6. & Prolomée, l. s.c. 2. parlent aussi de l'ordre de Saint Benoît non-réformée , elle est sous cette ville, ainsi que la notice des évêchés de la pro- l'invocation de saint Pierre. Il n'y a que deux relivince de Carie.

gieux, le prieur & le préchantre. Le nouveau Pouillé 8. NEAPOLIS, ville de Gréce, dans l’Ionie , selon de Chartres dit qu'elle a sooo liv. de revenu. En ce Strabon , qui la place entre Samos & Ephéfe.

même lieu est un prieuré-cure sous le titre de Saint 9. NEAPOLIS, ville d'Alie, dans l’Isaurie, selon Nicolas, à la présentation de l'abbé. Les châteaux ou Suidas , au mot I'vdaxos. Il se pourroit faire que ce se- maisons seigneuriales sont Villiers & le Sours. C'est un roit la même ville que Ptolomée, lo s.c. 4. place dans seigneur de Neaufle qui a fondé l'abbaye des Vaux de la Pisidie.

Cernay, au diocèse de Paris.

NEAUFLE-LE-CHATEAU, bourg de France, dans la 10. NEAPOLIS, ville d'Egypte, dans la Thébaïde. prevôté de Paris , élection de Montfort

. Il est autres Hérodote , l. 2. c. 21. la place auprès de Chem- ment dit Pont-Chartrain. Ce lieu est à une lieue ou nis.

environ de Neaufle-le-vieux vers l'orient. Chastelain 11. NEAPOLIS. Métaphraste, in S. Spirione , donne l'appelle Nidelfa Petrosa, par opposition à l'autre qu'il ce nom à un des ports d'Alexandrie, & fait une ma

nomme Nidelfa Aquosa. Saint Nicolas est patron de gnifique description de ce port. 12. NEAPOLIS, ville de la Pilidic. Voyez Nearo. l'église , qui est à la présentation de l'abbé de Bour

gucil.

NEBALLAT, ville de la tribu de Benjamin. * Esdr. 13. NEAPOLIS , ville de l'isle de Sardaigne, sur

II. 34• la côte occidentale. Prolomée, l. 3. c. 3. la place en

NEBBITANUS, siége épiscopal d'Afrique. On nc

, tre Sardopatoris fanum & Pachia extrema.

sait dans quelle province la conférence de Carthage 14. NEAPOLIS, ville de la Colchide. Prolomée, fournit Quod-vuli-Deus Nebbitanus, * Harduin. Col. h s. c, 10. la ‘met entre Siganeum & Acapolis. lect. conc. t. I. p. 1102. IS

NEAPOLIS, ville de la Cyrénaïque, selon Pro NEBBITENSIS. Voyez NEBBITANUS. loniée , l. 4. C. 4. il la met dans les terres, entre la NEKEL. Voyez NABEL. ville de Charecla & le village d'Artamis.

NEBESSE, ou ENABEESSE [ a], ville d'Afrique, dans 16, NEAPOLIS, ville de l'Asie propre, dans la Ly- le royaume de Goiame. Cette ville est remarquable par die ou dans la Mæonie. Polomée , l. 5. 6. 2. la place un temple magnifique , que l'impératrice Hélene , meentre Orthofia & Bargaza.

re de l'empereur David , y fit bâtir autrefois. Il fut en17. NEAPOLIS, ville de l'ine de Cypre, & dont suite détruit par les Galles, & il a été relevé depuis Sigebert de Gemblours semble donner la description ; par les Jésuices, qui ont une résidence à ENABEESSE , il nomme son évêque Leotius. Ortelius, Thesaur, dit [6] appellée vulgairement Nebesse. [a] Corn. Dic.

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cente, que les In fidèles furent contraints de retourner miers conquéraris

miers conquérans , ils n'ont guère les Negres de la sur leurs galéres. Peu de tems après, Mahomet II y premiere main: ce sont les autres nations qui font des parut lui-même en personne à la tête d'une armée for- traités avec eux pour leur en fournir, comme ont fait midable. Il fic dresser un nouveau pont à un mille de la long-tems la compagnie des Grilles établie à Génes, ville , & re fit par-là un chemin pour faire le siége. La celle de l'Asfiento en France, & à present la compaville de Negrepont étoit fortifiée à la maniere de ce gnie du Sud en Angleterre, depuis la paix d'Utrecht en tems; & il y avoit dedans une forte garnison sous les 1713 , paix qui a terminé la guerre pour la succesordes de Giovanni Bondulmiero , Ludovico Calbo & fion d'Espagne. Paolo Erizzo. Ce dernier avoit été baile de la ville , & Il paroît presque indubitable que ce sont les Franquoique le tems de la charge fût expiré, il ne voulut çois qui ont fait les premiers le commerce du Cappoint partir dans un tems qu'il pouvoit contribuer à la

Verd & des côtes de Guinée , où se fait présentement défense de la place , & signaler son zèle pour le service le plus grand commerce d'esclaves Negres. Les noms de la patrie. Les Turcs, après avoir battu en brêche , li- de baie de France , de Paris, de Petit Diépe , que pluvrerent quatre assauts, quarante mille de leurs gens y sieurs lieux d'Afrique conservent encore, rendent cette furent cués. La place étoit assiégée par mer & par terre, opinion plus que vraisemblable , & il y a même des & pressée vivement de tous les côtés. Néanmoins les auteurs , qui, parlant plus affirınativement, avancent affiégés tenoient toujours bon, & ils avoient déja soute que les Diépois en ayant entrepris le voyage dès l'an nu un mois de fiége, lorsqu'on découvrit une trahison. 1364, s'y étoient établis, & y avoient des habitations Une petite fille trouva une lettre à l'adresse de Thoma- plus de cinquante ans avant que les Portugais en eusso Schiava , & dans cette lettre, il étoit parlé des moyens sent eu connoissance ; mais on n'y faisoit point le comde soumettre au plûtot la ville au pouvoir des Ottomans. merce des Negres. Luigi Delfino, transporté d'indignation , attaqua le traî Ce n'est qu'assez long-tems après l'établissement des tre en pleine place , & lui fit avouer à grands coups d'é- colonies Françoises dans les ifles Antilles , qu'on a vu pée la conspiration. Les assiégés s'én animerent de plus des vaisseaux François sur les côtes de Guinée , pour y en plus à la défense : ils donnoient à tous momens des faire le trafic des Négres , qui commença à devenir un marques de leur valeur & de leur constance:mais enfin ils peu commun , lorsque la compagnie des Indes occidense trouverent li abbatus du travail continuel & si pressés tales eut été établie en 1664, & que les côtes d'Afrique, de la faim , que ceux qui faisoient garde à la porte Bu- depuis le Cap-Verd jusqu'au Cap de Bonne-Espérance, reliana, abandonnerent leur pofte, & fortitent de la ville

eurent été comprises dans la concession. La compagnic le 12 Juillet 1469. Les Turcs , s'appercevant que l'en- du Sénégal lui fuccéda pour le commerce ; mais queltrée de cette porte étoit libre , s'avancerent & péné- ques années après, la concession de cette derniere, comtrerent dans la ville l'épée à la main. Ils laisserent par tout me trop étendue , fut partagée , & ce qu'on lui en ôta, des marques de leur barbarie. Calbo fut tué au milieu

fut donné à la compagnie de Guinée , qui prit ensuite de la place, & Bondulmiero dans la maison. Erizzo,

le nom de compagnie de l'Aliento. De ces deux coms'étant retranché dans un poste avantageux, se défen

pagnies Françoises , celle du Sénégal sublista long-tems: doit vaillamment : le sultan lui promit la vie, s'il vou

mais celle de l'Alliento finit , comme il a été dit , après loit se rendre. Erizzo le rendit ; mais le cruel vainqueur

le traité d'Utrecht, au lieu de lui tenir la parole , le fic [cier en deux. Une des filles de ce brave Vénitien , jeune personne d'une

Les meilleurs Négres se tirent du Cap-Verd, d'Anrare beauté, aima mieux se laisser poignarder que de gole, du Sénégal , du royaume de Joloffes , de celui de recevoir des caresses du sultan. On fir mourir toutes les

Galland , de Damel, de la riviere de Gambie , de Mujupersonnes qui palloient vingt-ans. Mahomet partit en

gard, de Bar , &c. Un Negre piéce d'Inde, comme on suite , laissant dans la place une garnison qui devoit veil.

les nomme , depuis dix-sept à dix-huit ans jusqu'à trente, ler sur toute l'isle. * Coronelli , Description de la Mo

ne revenoit autrefois qu'à trente ou crente-deux livres rée, pag. 210.

en marchandises propres au pays, qui sont des eaux 3. NEGREPONT, détroit ou petit bras de mer,

de vie , du fer , de la toile, du papier , des masses ou qui sépare l'ise de Negrepont de la Livadie en terre

ralades de toutes couleurs, des chaudieres & bassins ferme. Voyez EURIPE.

de cuivre, & autres choses semblables que ces peuples 1. NEGRES, mot que les François ont emprunté estiment beaucoup ; mais depuis que les Européens ont , des Portugais , qui disent Negro, Noir , & qui appellent pour ainsi dire, enchéri les uns sur les autres, ces de ce nom les peuples de cette couleur, qui habitent la

barbares ont su profiter de la jalousie des marchands, Nigritie , la Haute & la Basse-Guinée, l'Abissinie & & il est rare qu'on traite encore de beaux Négres pour autres pays voisins. Quelques-uns ont appellé très-impro- soixante livres, la compagnie de l'Alliento en ayant prement pays des Negres, le pays qui est des deux côtés acheté jusqu'à cent livres la piéce. du Niger , & dont le vrai nom eit la Nigritie ; mais Ces esclaves se font de plusieurs manieres: les uns , ils n'ont pas fait réflexion que ce nom convient géné- pour éviter la faim , se vendent eux-mêmes, leurs enralement à tous les pays qui sont habités par des peu- fans & leurs femmes aux rois, ou aux plus puissans ples noirs ; que le mot de Negre ne vient pas de Niger, d'entre eux qui ont dequoi les nourrir ; car , quoiqu'ils nom propre de ce fleuve, mais des Portugais , qui dans le passent de peu , la stérilité est quelquefois fi extraorces derniers siécles, ont les premiers découvert les cô- dinaire dans certains endroits de l'Afrique , sur-tout res occidentales de l'Afrique , & transporté les habitans quand il y a passé quelque nuage de sauterelles , qu'on qu'ils ont employés, soit en Europe, soit ailleurs, à ne peut alors faire aucune récolte, ni de mil, ni de tous les travaux serviles: ainsi sous le nom de Negres, riz, ni des autres légumes dont its ont coutume de on comprend comme autant d'espéces un grand nombre fubfilter. Les autres sont des prisonniers faits en guerre, de nacions différentes , qui , à la honte du genre hunain, & dans les incursions que ces petits roitelets font sur chirent dans le nombre des marchandises dont on tra les terres de leurs voisins, souvent sans d'autres raifique , tant dans leur propre pays qu'ailleurs. Les Eu.

sons que de faire des esclaves : ils emmenent jeunes, ropéens, depuis quelques fiécles, font commerce de vieux , femmes, filles, jusqu'aux enfans à la mammel. ces malheureux esclaves , qu'ils tirent de Guinée & le. des autres côtes d'Afrique pour soutenir les colo

Il y a des Negres qui se surprennent les uns les nies qu'ils ont établies dans plusieurs contrées de l'Amé- autres, pendant que les vaisseaux d'Europe sont à l'anrique.

cre: ils y amenent ceux qu'ils ont pris , les vendent & Le commerce des Negres est fait par toutes les na les embarquent malgré eux , & il n'est point nouveau tions , qui ont des établissemens dans les Indes occiden- de voir des fils vendre de cette forte leurs malheureux tales , & particulierement par les François , les An- peres, des peres leurs propres enfans, & encore plus glois, les Portugais , les Hollandois, les Suédois & les souvent ceux qui ne sont liés d'aucune parenté; & Danois.

mettre la liberté des uns des autres à prix de quelques A l'égard des Espagnols , quoiqu'ils soient les mieux bouteilles d'eau de vie, ou de quelque barre de fer. établis dans cette vaste partie du monde qu'ils ont dé- Ceux qui font ce négoce , outre les victuailles pour couverte les premiers , & dont ils ont été auli les pre- l'équipage du vaisseau , portent du graaa , des pois

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la Gédrotie. Diodore de Sicile la place au voisinage du fortie victorieuse. Nous ne savons aucune particulafleuve Indus.

rité de la vie de Nephthali : ses fils furent [6] Jaziel, NEOTTIUM, montagne de la Némée , selon Pha- Guni , Jezer & Sallem. Le patriarche Jacob, dans la bé votin ; mais comme le nom de Némée étoit commun à nédiction qu'il donne à son fils Nephthali, lui dit [c]; divers lieux, c'est ne rien expliquer.

Nephthali est comme un cerf échapé, il parle avec beauNEPA, lieu fortifié, dans quelque quartier de la coup de grace. La plûpart des rabbins & des commentaSyrie, suivant Ortelius , Thefaur. qui cite Guillaume teurs expliquent cela de Barac , qui étoit de la tribu de

Nephthali , & qui ayant d'abord témoigné la timidité NEPEIUM. Voyez NEPIAS.

d'un cerf, en refusant de marcher contre les ChanaNEPETA, ville d'Italie, dans la Toscane. Ptolomée, néens, à moins que la prophétesse Débora ne vint 1. 3.6.1, la mer dans les tertes, entre Forum Clau avec lui [d], imita dans la fuite la vîtesse d'un cerf dii & Falerinum. Tire-Live, l. 6. c. 9. & Pline écri en poursuivant l'ennemi : il signala fon éloquence veni Neret & Nepete. C'est aujourd'hui la ville de dans le beau cantique qu'il compofa avec Débora Nepé ou Nepi, auprès du ruisseau Pozzolo, entre Ro pour rendre grace à Dieu de la victoire. [a] Genel me & Viterbe. Dans les décrets du pape Hilaire on lit: 30. 8. [b] Ibid. 46. 24. [c] Ibid. 49. 21. [d] Judio. Projectus Nepesinus episcopus. On lit auffi Nepesinos fur 4. s. un ancien marbre. * Leand. Alb.

Les Septante expliquent autrement le texte de la NEPHADOR, lieu ou pays de la Palestine, sur la Genèse : Nephthali eft comme un arbre qui pouffe Méditerranée ; il en est parlé au ttoisiéme livre des Rois, des branches nouvelles , & dont les rejetons sont 6. 4. V. I. où il est dit que Benabinadab en avoit l'inten- beaux. Ce sens me paroît du moins ausli bon

que cedance. Ortelius , Thefaur. dit que Jofephe l'appelle Do- lui qu'on suit ordinairement. Jacob loue la grande fé RENSIS & LITTORALIS. Saint Jérôme, dans Josué, tra condité de Nephthali & la beauté de fa race. Nephthali duit Nephal-Dor par regiones Dor , les cantons de Dor, n'eut que quatre fils , & cependant au sortir de l'Eou la province de Dor.

gypte, sa tribu étoit composée de cinquante-trois mille NEPHARIS. Voyez NEPHÈRIS.

quatre cens hommes capables de porter les armes. Moise, NEPHELE, c'est-à-dire , Nué. Ortelius dit que c'est dans la bénédiction qu'il donne à la même tribu , lui un lieu dans les montagnes , ou un village quelque part dit : Nephthali jouira en abondance de toutes choses ; dans la Grece: il cite pour garant Palepharus dans ses il sera comblé des bénédictions du Seigneur ; il pofléfables..

dera la mer & le midi , c'est-à-dire , la mer de GeNEPHELIDA, promontoire de la Cilicie. Tite-Li- nezareth , qui étoit au midi du partage de cette tribu. ve, l. 33.6. 20. dit qu'il étoit célèbre par une ancienne Son terrein étoit crès-fertile en froment & en huile. alliance des Athéniens. Voyez Nephelis.

Il s'étendoit dans la bafle & dans la haute Galilée NEPHELIS, ville de Cilicie , selon Ptolomée, ayant le Jourdain à l'orient , les tribus d'Afer & de 1. So c. 8. Elle étoit bâtie sur le promontoire Nephe- Zabulon au couchant , le Liban au septentrion & la lida.

tribu d'Issachar au midi. * Deut. 33. 23. NEPHEONITÆ, peuples de la Sarmatie Asiatique, La tribu de Nephthali étoit campée dans le défece selon Pline , l. 6.6.7. Au lieu de Neophenitas , le pere au feptentrion du Tabernacle, entre les tribus de Hardouin lit Inapaos, sans marquer la raison de ce chan- Manassé & de Dan [a]. Après le partage que Josué gement.

fit de la terre promise , les enfatis de Nephthali n'exNEPHERIS, ville de l'Afrique propre. Scipion la terminerent pas tous les Chananéens , qui étoient prit après vingt-deux jours de siége : elle lui servit beau- dans leur pays [6]: ils aimerent mieux les y laisser & coup pour le liége de Carthage. Strabon , l. 17. p. 834. leur faire payer tribur. Les Nephthalites, comme les dit que de cette derniere ville à Nepheris il y avoit plus avancés vers le septentrion du pays , furent ausli cent vingt stades. Nepheris étoft forte par sa situation des premiers emmenés captifs par les rois d'Allyrie [c]. sur un rocher. * Appian. de Bell. Pun. c. 57.

Isaïe , 9. 1. leur prédit qu'ils verront la lumiere du NEPHI. C'est le nom que plusieurs donnoient au Messic, & qu'ils seront des premiers éclairés de l'évanlieu où Néhemie trouva l'eau boueuse, qui étoit dans gile. En effet , notre Sauveur prêcha plus souvent le puits où le feu sacré avoit éré caché [a]. Les exem & plus long-tems dans la Galilée , & en particulier plaires varient sur le mot Nephi [b]: le Syriaque & dans la tribu de Nephthali [d], que dans aucun autre le Grec de l'édition romaine lisent Naphtai; le manu endroit de la Judée. On lit dans le testament des douze fcrit alexandrin , & les autres exemplaires grecs por- patriarches , quelques particularités de la vie de Nephtent Nephtar. [a] II. Machab. 1. 36. [6] Dom Calm thali , & quelques prédictions qu'on lui attribue ; mais met, Diction.

ce livre est reconnu pour apocryphe , & il n'est d'au. NEPHTALIM, ville de Judée, à trois lieues de

cune autorité parmi les savans. [a] Num. 11. 25.
Nafon, du côté de l'orient , & à égale distance de 26. 27. &c. [6] Judic. 1. 33. [c] IV. Reg. 15. 29.
Dotaim, du côté du nord, selon le moine Brocardus. [d] Matth. 4. 13. 15. Il ajoute que du tems de la destruction de Jerusalem

Les villes de cette tribu étoient très-fortes [a],& elle s'appelloit , à ce qu'on croit, Jonapa,

& que Beth- montoient à dix-neuf , selon Josué, qui n'en marque faïde en étoit éloignée de trois lieues. Ortelius , The- néanmoins que seize ; savoir , saur. qui cite Poftellus , dit que les Arabes la nomment aujourd'hui Sizir , & que d'autres l'appellent Sy Assedin,

Arama, Magdalel,
rin & Suziz. * Terre sancte defcr. p. 16.
NEPHTAR [a]. C'est le nom que Néhemie donna

Emath , Cedès,

Bethanath, au licu où avoit été caché le feu sacré , & où l'on

Reccath, Edraï,

Bethsames.
trouvá une eau boueuse , qui ayant été répandue sur Cenererh , Enhasor,
le bois de l'aurel, s'alluma dès que le soleil commença Edema

Jeron à paroître [b]. Ce mot peut dériver du chaldéen petir ; c'est-à-dire pur , sans mélange ; ou en lisant Neephar, Quelques-uins croient que pour remplir le nombre il dériveroit de l'hébreu caphar , expier , purifier des dix neuf villes, il faut y en ajouter crois de celles nettoyer. [a] Dom Calmel , Diction. [b] II. Ma- que Josué [b] met aux frontieres de cette cribu ; telles chab. I. 36.

NEPHTHALI. C'est le nom d'une des douze tribus d'Israël. Nephthali étoit le sixiéme fils de Jacob & de Bala,

Heleph, Lecum ,

Hucuca.
servante de Rachel. Le nom de Nephthalivient de l'he-
breu Phatal, qui signifie lutter , combattre , faire ef- [a] Jofué, 19. 35. [6] Ibid. v. 32 & 34. fort, supplanter. Lorsque Rachel lui imposa le nom , NEPHTHOÁ. La fontaine de Nephthoa écoit dans

elle dit [a]: J'ai lutté contre ma soeur par une lutte de la tribu de Benjamin [a]. On montre aux voyageurs


Dieur, & j'ai remporté la victoire. J'ai combatcu contre [6] une fontaine que l'on dit être celle de Nephthoa ,
elle à la maniere des lutteurs , qui cherchent à se & près de laquelle il y avoit autrefois une église dé-
renverser ; j'ai fait de grands efforts, & je suis enfin diée sous l'invocation de saint Jean-Baptiste ; parce que

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cette montagne une mine d'excellent fer; mais ce n'est qu'il en tomboit quelqu'un, un autre incontinent le pas par où elle rapporte le plus de profit : les chasseurs mettoit sur son corps, où il combattoit coinme sur un d'Agra s'y rendent pour y prendre certaines vaches fau- rempart , & César, qui admira ces derniers efforts, dic vages qu'ils nomment Mérous. Ils les trouvent dans des qu'il ne falloit pas s'étonner fi des gens qui en éroient bois aux environs de cette montagne, & comme ces va. capables avoient passé une large riviere, franchi une rive ches sont ordinairement fort belles, ils en tirent un grand escarpée, & grimpé sur une montagne pour le venir profit. * Thevenot, Voyage des Indes, p. 113.

attaquer. Leur rélistance fut fi opiniâtre, que de soiNERRE [LA], riviere de France, dans le Berri, Elle xante mille qu'ils' étoient, ils se virent réduits à cinq a sa fource à trois lieues au-dessus d'Aubigni, coule du cens, & de lix cens personnes de familles Patricienlevant au couchant, & tombe dans la grande Saudre nes il n'en resta que trois. César leur laissa toutes lears aux Planches du bourg de Clémont, au-dessous d'Au- villes, & pour empêcher qu'on ne profitât de leur foibigni. * Piganiol, Defcr. de la France, t. 6. p. 406. blefie, il fit défendre à tous leurs voisins de les opprimer.

NERTERANÆou NERTERIANI, ancien peuple de la Par les bornes que César donne aux Nervii, on peut Germanie. Ptolomée, l. 2. c. 11. les place entre les Ca.. conjecturer quelles étoient leurs villes. Il semble que suari & les Danduti, au-dessous des premiers, & au Cameracum, Cambrai, en devoit être la capitale, quoidessus des derniers.

que cette ville ne soit nommée par aucun des écrivains NERTOBRIGA, ancienne ville de l'Espagne Tar- qui ont précédé la table de Peuringer & l'itinéraire d'Anragonnoise, selon Prolomée, l. 2. c. 6. qui la place tonin. Ce dernier, en décrivant la route de Castellum à chez les Celciberes, entre Turiaso & Bilbilis. Elle étoit Cologne, observe cet ordre: grande & fort considérable. On en voit encore les rifines auprès de Merida, à une lieue de Frexenal, dans Castello, un lieu nommé Valera , & ces ruines font connoître Minariacum

XI M. Pas. de quelle grandeur elle étoit. Elle fut décruite dans le

Nemctacum,

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M. P. tems de l'invasion des Barbares, & de les ruines on Camaracum,

XIV M. P. a bâti trois ou quatre bourgades; savoir, Frexenal,

Bagacuni,

XVIII M. P. Fuentes, Bodenal & Higuera. Les manuscrits varient Vodgoriacum ,

XII M. P. beaucoup sur le nom de cette ville : les uns écrivent Germiniacum,

X M. P. Nertobriga , qui est le véritable nom : d'autres por Perviciacum,

XXII M. P. tent Nergobriges, Nitobrica & Natobrica. * Délices Advocam Tongrorum, XIV M. P. d'Espagne, t. 2. p. 384. NERTZINSKOY. Voyez NERZINSKOI.

Er dans une autre route de Tarvenna à DurocortoNERUA, feuve d'Espagne, dans le pays des Can- rum, le même itinéraire garde cet ordre : tabres, selon Ortelius : il cite Prolomée , l. 2. c. 6. qui mer l'embouchure du fleuve Nerua chez les Autri Tarvenna gones, peuples voisins des Cantabres. Pomponius Mé Nemetacum,

XXII M. Pas. la , l. 3. C. 1, appelle ce Aeuve Nesva; & Pintaut

Camaracum ,

XIV M. P. croit que c'est ainsi qu'il faut lire, tant parce que Augustam Veromanduoruin, XVIII M. P. quelques manuscrits de Ptolomée portent ausli Nefua, que parce que le nom moderne, qui eft Nansa, lem Ces routes nous apprennent la sicuation de Camble confiriner cette orthographe.

brai, & celle de Bagacum, Bavay, qui appartenoic NERVESIÆ, village d'Italie, au pays des Æqui- pareillement aux Nervii, comme le témoigne une incoles. Pline, I. 25. c. 8. dit que l'herbe nommée par fcription qui se voit dans le même itinéraire : on y les Latins Consiligo, & Pommelée en François, crois lit ces mots : Iter à Bigaco Nerviorum , Darocorios soit aux environs de ce village.

rum , Romorum usque. NERVICIQ, bourg de France, dans le Forez, élc La table de Peutinger appelle pareillement cette ville ction de Monıbrison.

Bagacum Nerviorum, dans cet ordre : NERVII, anciens peuples de la Gaule Belgique : Turnacuin, ils tiroient leur origine des Germains, selon Strabon , Ponte Scaldis,

XII Mt. Pas. 1. 4. p. 194. qui les place au voisinage des Treviri. Ils Bacaco Nervior.

х M. P. affectoient eux-mêmes cette origine germanique & s'en faisoient gloire ; ce qui a fait dire à Tacite, de Mo * Cellarius, Geogr. ant. 1. 2. C. 3. rib. Germ. oap. 28. "Treveri a Nervii circa adfetta. Pons Scaldis , aujourd'hui Condé, doit au ni être mis tionem Germanice originis ultrò ambitiofi funt, tanquam au rang des places qui appartenoicnt aux Nervii : car per hanc gloriam fanguinis à fimilitudine & inertia la table de Peutinger & l'itinéraire d'Antonin le placent Gallorum Jeparentur. Célar, l. 2. c. 4. en parle com entre Turn acum, Tournai, & Bagacum Nerviorum, me d'un peuple considérable, qui pouvoit fournir jus. Peut-être doit-on également leur donner Fanum Marqu'à cinquante mille hommes pour une guerre com tis, dont il eit parlé dans la notice des dignités de mune. Leur cité en effet éroit d'une si grande étendue, l'Empire en ces termes : Prafetius Latorun Nerviorum qu'elle prenoit depuis les Treviri, selon le témoigna- Fano Martis Belgice secunde. De plus, on voit que les ge de Strabon , jusqu'aux Bellovaci, comme César, l. 2. Nervii avoient différens peuples fous eux. César, I. s. C. IS C 16. nous le fait entendre. Ils confinoient ou C. 39. le dit positivement , & nomme même ces peuples : tre cela aux Ambiani, aux Atrebates & aux Veroman- Facile, dit-il, hâc oratione [Ambiorix ] Nerviis perfu.2dui. Ils avoient ces derniers aussi bien que les Rhemi. det. Itaque confeftim dimissis nuntiis ad Centrones, Grutau midi , au nord les Aduatici, & à l'orient la Meuse. dios, Levacos, Pleumofios, Gordunos, qui omnes fub César dit que lorsqu'il fut aux frontiéres des Ambiani, qui eorum imperio funt, quam maximas manus nolint, touchoient les Nervii, s'étant informé des maurs de cogunt. Ces peuples ne sont point connus dans les auces derniers, il apprit qu'ils ne permettoient l'entrée tres auteurs; ce qui doit faire croire , ou qu'ils change. de leur pays à aucuns marchands étrangers, & ne fouf rent de nom, ou, ce qui est plus vraisemblable , qu'ils fufroient point qu'on leur apportât du vin, ni aucune rent compris sous le nom général de Nervii. Cluvier, autre chose capable de relâcher la vertu. Ils avoient croit que ces peuples soumis aux Nervii, formerent cna excité les Atrebates & les Veromandui à une généreu- semble le peuple nommé Sueconi, dont Pline seul , l. se défense , & avoient joint leurs forces à celles de ces 4. C, 17. fait mention, & leur donne encore la ville de deux peuples: ils donneront à César une bataille , dont Tournai ; mais outre que ce nom Succoni eit suspect, il parle comme de la plus sanglante & de la plus pé- aucun autre écrivain ne le connoissant point, la situarilleuse où il se fut trouvé de sa vie. Il paroît par le tion de Tornacum , & l'ordre des itinéraires rapporrecit qu'il en fait, que les seuls Nerviens, après que tés ci-dessus, obligent de donner cette ville aux Nerles deux autres peuples eurent éré défaits, le reduifirent à l'extrémité, & que quand le secours que lui en Le pere Briet , Gallia ant. part. 2.1. 6. paroît de l'opivoya Labienus, un de ses lieutenans, les y eut réduits nion de Cluvier , par rapport alix Sueconi, & à la ville eux-mêmes, il ne fut pas possible de les rompre. Dès de Valenciennes, Valentiniani , qu'il donne aux Ner

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NESWICZ , ville de la Russie Lithuanienne , dans ge ou de bourg, à qui on auroit donné par honneur le Palatinat de Novogrodeck, & chef-lieu d'un des le nom de celui à qui le temple étoit dédié. Les anquatre territoires. Cette ville est considérable , & fi- ciens nous apprennent que , lorsque les Romains atratuée sur la riviere d'Usza , qui se jette dans le Niemen, querent les Antiates , ils leur enleverent d'abord une dans la partie orientale du Palatinat : les Jésuites y petite ville maritime qui leur servoit de port , & que ont un college, une maison de noviciat , & une croi Denis d'Halicarnasse , l. 2. p. 612, appelle NAVALE fiéme maison.

ANTIATIUM. Tite-Live , l. 2. c. 63, en parlant de NESYDRION. Voyez HaloNESE.

cette premiere expédition des Romains , sous la conNETAD, Aeuve de la Pannonie , selon Jornandès, duite de Numicius

duite de Numicius, nomme cette petite ville CENO. qui écrit Nedao à la marge ; d'autres lisenc NEODA. On doit conclure qu'elle étoit voisine d'ANTIUM , puis

NETAQUATSEMIPOETS [Les], c'est-à-dire, que , selon Denis d'Halicarnasse , l. 9. p. 612. les hommes de Pointe. Ce sont des peuples de l'Amérique Antiates y tenoient leurs marchandises & leur butin, septentrionale , qui vont tous les ans faire la traite outre que c'étoit le marché où les habitans d'Antium au fort Nelson. Leur demeure ordinaire en est cepen- achetoient toutes les choses nécessaires à la vie. Cela danç éloignée de quatre cens lieues. * La Poterie , ne décide pourtant pas de quel côté de la ville d'AnHistoire de l'Amérique septentrionale , p. 177.

tium étoit Ceno ; car le rivage paroît fans ports des NETEC. Voyez NoȚEcz.

deux côtés , & il n'y a aucune riviere proche d'AnNETHE, ou plus communément Neenete, rjvjerç tium , si ce n'est la Loracina, à l'embouchure de laqueldes Pays Bas, dans le Brabant. Elle est divisée en grande le est aujourd'hui la ville Nettuno , ce qui fait que & en petite: la grande a fon commencement entre Po- Cluvier , Ital. ant. to 3. Holstenius , Cellarius, Geoitel & Moll, dans le quartier d'Anvers, palle à Moll, gr. antiq. I. 2. C. 9. & la plûpart de autres géograà Gheel, à Qofterloo, à Westerloo, à Heeft-Meer- phes modernes s'accordent à dire que Neptunium ou beck, a Ramey , à Ghenel, à Ballar & à Liere , où Nettuno est précisément au même lieu où étoit la pe elle reçoit la petite Neehete. * Ditt. géographique des tite ville Ceno , & par conséquent le Navale AniiaPays-Bas.

tium. Le P. Labat , Voyage d'Italie , t. 6. p. 28. La petite a fa source au-dessus du village de Resthy, dit qu'il n'a pu découvrir de port aux environs ; d'où elle passe à Herentals', à Thoren, à Grobben mais le tems & la mer ont pu le ruiner & renyerdonck , à Neerwersel, à l'abbaye de Nazareth & à ser les travaux que les Antiates avoient faits. Lięre , où elle se joint à la grande ; depuis Liere elles Nettuno fut ravagée au huitiéme & neuviéme fiéne sont plus qu'une mêine riviere , qui le rend à Duf- cles par les Sarrasins. Cependant ces mêmes Barbares fel, à l'abbaye de Rosendael & à Heydonck , où elle se s'aviserent , on ne fait pourquoi , d'établir une colo perd dans la Dyle.

nie de leur nation en cet endroit ; mais les Chrétiens NETHERBY. Voyez ÆSICA.

ayant pris le dessus, chafferent ces infidèles ou les tueNETHUM , NEA , NEÆTHUM , ce sont les noms rent & ne firent grace qu'aux femmes & aux enfanş. latins de la ville de Noto en Sicile. Voyez Noro. On prétend que les habitans de Nettuno viennent NETINENSES. Voyez NEÆ,

de ces femmes Sarrasines , qui, en embrassant la reliNETINI. Voyez NÆÆ.

gion Chrétienne , n'ont pas tellement quitté les couNETIS, autrement HOMERI Vicus. Théodoret parle cumes de leur pays , qu'elles n'en ayent conservé plude ce lieu , in vita S. Maris. Ortelius supçonne qu'il sieurs qu'elles transmettent à leurs descendantes , qui pouvoit être chez les Homérites.

les conservent encore avec soin. De ce nombre peut NETIUM , ville d'Italie. Strabon , l. 6. p. 282. être mise la coutume de s'habiller de rouge, celle de la place chez les Peucerii , sur la route de Brunduse porter de petits corsets, comme en portent les fem à Benevent. Comme aucun géographe ne parle de cette mes de Barbarie; d'être extrêmement laborieuses , obéisville , mais bien d'Eherium , il y en a qui ont cru santes & foumises à leurs maris , fort économes , fort que Netium étoit un mot corrompu d'Eherium , ou retirées , élevant leurs enfans avec un soin tout parqu'Ehetium étoit corrompu de Netium ; mais Surita , ticulier, en un mot, telles qu'étoient celles dont elles dans ses remarques sur l'itinéraire d'Antonin , avertit descendent, qu'au lieu de Netium il faut lire Neritum.

Le terrein aux environs de Nettuno feroit ferNETOPHA. Voyez NETOPHA.

tile, s'il étoit cultivé : mais les habitans n'en cultivent NETSIBIS. Voyez NISIBIS.

qu'à peu près autant qu'ils croient en avoir besoin NETTACOURT, bourg de France, dans la Cham pour eux. Ils ne pensent point au trafic qu'ils pourpagne , élection de Châlons.

roient faire avec les étrangers , soit qu'ils ne l'aiment NETTUNO, Neptunium

ville d'Italie, pas , ou qu'ils n'en aient point besoin : ils n'ont audans la Campagne de Rome , à l'embouchure & fur

cun impôt à payer. Leur passion est pour la chasse. la rive droite de la Loracina , & à l'est du cap d'An Ils sont tous chasseurs & oiseleurs. Leur pays est fort zio. Cette ville est petice & assez mal peuplée. Elle propre pour ces exercices ; il est environné d'épaisses eft ceinte de murailles qui forment des bastions sans forêts & de marais , où l'on trouve des fangliers , des remparts , sans fossés & fans chemin couvert. On a dains & des chevreuils en quantité. Les plaines & les joint à la partie occidentale une petite fortereffe car bords de la mer fournissent des liévres & des lapins. rée, dont les angles flanqués de bastions font arron On trouve des bécaffes dans la saison & d'autres oiseaux dis. L'ingénieur en a tiré l'avantage de pouvoir y pla de mer & de riviere. On a dans le printems & dans cer une embrasure qui n'auroit pu y être, & l'angle l'automne le retour & le passage des cailles qui vienavoit été aigu. Il y a dans cette forteresse un Gouver nent d'Afrique , & qui s'y en retournent après avoir fait neur , auquel, selon l'usage du pays, on donne leur ponte. Quelque quantité de gibier qu'ils ayent , le nom de Castelan, Il a fous lui un lieutenant , avec ils font surs d'en trouver un prompt débit à Rome, une garnison proportionnée au poste qu'elle doit gar- où ils ont coutume de le porter. Les rues de cette petite der. * Labat, Voyage d'Italie , f. 6. p. 27.

ville font propres , le pavé bien entretenu , les maisons On ne sait , ni par qui cette ville a été bâtie peu élevées & en assez bon état ; il y manque du peuni dans quel tems , ni à quelle occasion , ni pour- ple. Ce défaut est ordinaire dans presque tout l'Etat quoi on lui a donné le noin de Nettuno , corrompu ecclésiastique , excepté dans quelques grandes villes, come de celui de Neptune , dieu de la mer. Le pere Labat le reste paroît désert , quoiqu'on n'y payc moins d'imdit , fans citer les garans, que quelques-uns croient pôrs , que le pays foit fertile, que les vivres y soient à qu'il y avoit très-anciennement dans cet endroit un

grand marché, & que les femmes y soient fecondes

. temple dédié à Neptune , pour qu'il fût favorable à Il y a une collégiale à Nettuno , dont les prébendes ceux qui arrivoient sur cette côte , sujette à des vents font d'un revenu assez raisonnable pour le pays. impétueux & à des tempêces qui rendent le rivage très font quatorze ou quinze chanoines. Il est vrai qu'ils dangereux. Il ajoute qu'il y a apparence que ce tem- l'abrégent autant qu'ils peuvent, à cause du mauvais ait ple n'étoit pas si seul ,. qu'il n'y eût autour de lui dont les lieux peu fréquentés sont plus susceptibles que quelques maisons , dont le nombre s'augmentant peu ceux qui le sont davantage. C'est par cette raison qu'ils à peu , auroit à la fin formé quelque espéce de villa- vont tous, ou presque tous, passer leur fémestre à Rome,

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rent de Syon. Dans divers endroits du pays, on a des copale. Les rois de France pofiéderent Nevers depuis là mines de fer & de plomb, des carrieres de marbre & mort de Clovis jusqu'au déclin de la race de Charlemades minieres de craie : il y a aussi quelques eaux miné gne. Ce fut pour lors que les gouverneurs s'étant rendus rales.

abfolus dans les villes où ils commandoient, le comte Les habitans passent généralement pour être gens d'es- Guillaume devine propriétaire du comté de Nevers, prit, industrieux, adroits, appliqués, laborieux; mais vers le milieu du dixiéme fiécle, sous le regne de Lothaiun peu glorieux, ce qui vient des grands priviléges dont

re. Il lailla ce comté à son fils Landri, & Landri à fon ils jouissent. Ils sont tous Protestans, depuis l'an 15 30

fils Renaud, qui épousa Alix, que quelques-uns font à l'exception d'un petit nombre , qui demeure ferme dans fille , & d'autres, fæur du roi Robert. Ce comte Renaud la religion Catholique. Parmi les Proteftans , la discipli- fut aussi investi du comté d'Auxerre; & son petit-fils Rene ecclésiastique s'exerce avec plus de rigueur qu'en au naud fut comte de Tonnerre. Gui , arriere-petit-fils de cun autre endroit de la Suisle. On va jusqu'à condamner Renaud II , n'eut qu'une fille nommée Agnès , qui épolis à faire amende honorable en pleine afsemblée ceux qui

fa Pierre de Courtenai , empereur de Constantinople, font convaincus de mener une vie libertine ou sensuelle. qui n'eut d'Agnès qu'une fille nommée Mathilde, femA l'égard des Catholiques, ils sont uniquement dans la me d'Hervé, baron de Donzi, dont la fille Agnès époufa baronnie de Landeron, qui contient une petite ville & Gui de Châtillon, qui n'en cut qu'une fille nommée trois ou quatre villages , qui dépendent actuellement, Yolande , femme d'Archambaud, seigneur de Bourbon. pour le fpirituel, de l'évêque de Fribourg. Quant au De ce mariage, il n'y eut encore qu'une fille nommée gouvernement spirituel des Proteitans , il est tout entier Mathilde, laquelle hérita des trois comtés de Nevers, entre les mains de la classe ou du synode des ministres,

d'Auxerre & de Tonnerre , après la mort de sa bisaïeule qui s'assemblent tous les ans à Neuchâtel, & aussi quel- Mathilde de Courtenai. Mathilde de Bourbon, époufa quefois extraordinairement. C'est la classe qui donne l'im Eudes , fils de Hugues de Bourgogne, dont elle eut trois position des mains ou l'ordination ; c'est elle qui donne filles, Yolande, Alix & Marguerite. Yolande , qui étoit les pasteurs aux églises, à la réserve de la ville de Neu- l'aînée, eut en partage la baronnie de Donzi & le comté châtel qui a le droit de choisir les siens.

de Nevers : elle épousa premierement Jean Tristan , fils Dans tout le pays on parle françois , ou plutôt un de faint Louis , dont elle n'eut point d'enfans, & en fejargon ou patois particulier , approchant du bourgui- condes noces elle épousa Robert, dir de Bethune, fils de gnon, & qui est assez agréable dans la bouche des fem- Gui, comte de Flandre, qui étoit de la maison de Bourmes.

bon-Dampierre. Robert eut d’Yolande, Louis, comte de

Nevers, qui mourut avant son pere, & laissa un fils Les principaux lieux de ce comté sont

nommé Louis, qui fut comte de Nevers, & succéda à

son aïeul Robert au cointé de Flandre & à d'autres grands Neuchâtel,

Auvergnez, états. Mais cette maison étant tombée en quenouille, Serrière, Boudri ou Buldri, S. Blaise, Marguerite qui en fut l'héritiere, épousa Philippe, fils S. Aubin,

Colombier, Landeron, de France, dit le Hardi , duc de Bourgogne, dont le Vaumarous,

Cortaillot, Nerieu , troisiéme fils , nommé Philippe, ent en partage les comCressy,

Vaux-Travers, Les Verrieres. rés de Nevers & de Rétel. Le dernier mâle de cette Rochefort, Travers,

branche de Bourgognc-Nevers, fut le comte Jean qui

n'eut que des filles, dont l'aînée Elisabeth avoit épousé Les comtes de Neuchâtel ont une ancienne alliance · le duc de Cléves; & la cadette , Charlotte, le fire d'Orde combourgeoisie, avec les quatre cantons suivans, val; ce qui forma une grande contestation, qui fut asBerne, Lucerne, Fribourg & Soleure; & la ville de soupie par le mariage de Charles de Cléves avec MaNeuchâtel a aulli une étroite alliance de combourgeoi rie d'Albrer, fille du fire d'Orval. Cet accord fut fait sie avec Berne.

l'an 1504 par l'autorité de Louis XII. NEUDINGEN, abbaye de filles, ordre de Cîceaux, Charles de Cléves & Marie d'Albret , eurent pour en Allemagne , dans la Suabe , au diocèse de Con- successeur au comité de Nevers & à leurs autres granstance.

des terres, François de Cléves , qui fut premier duc NEÚDRUS, fleuve de l'Inde. Arrien , in Indicis c. de Nevers. Les ducs François & Jacques furent succes4. dit qu'il a fa source dans le pays des Attaceni , & qu'il fivement ducs de Nevers & moururent sans enfans, le décharge dans le fleuve Hyraotes. Dans un manuscrit laissant pour héritieres leurs fæurs, dont l'aînée Henon lit Eūd pos pour neūdpos.

rictte, qui eut en partage les duchés de Nevers & de NEVEIA , en grec Nußrisce, ville de la Toscane. Voyez Rétel, épousa Ludovic de Gonsagues, cadet de la maiLARNIA.

son de Mantoue. Leur fils Charles, succéda aux duNEUENCALEN, ou NIENCALEN, petite ville d'Ale chés de Mantoue & de Montferrat l'an 1627, & delemagne , dans le Melkelbourg, près du lac de Komme- puis tous les duchés & les autres grandes terres qu'il row, entre Dargun & Malchin. Le nom de ce lieu signi- avoit en France , furent vendues à la poursuite de ses fie le nouveau Calen, & dénote que ses habitans ý fu filles Marie , reine de Pologne , & Anne , princese Parent transportés du vieux Calen , ou , selon la langue du latine. Le cardinal Mazarin acheca le duché de Nevers, pays, Old Calen, qui est à quelque distance de-là, près qu'il donna à son neveu Mancini , qui ne s'étant jamais de Dargun. Neuencalen est le chef-lieu d'un bailliage. * fait recevoir duc & pair, le titre ducal après sa mort fut Zeyler , Topogr. Infer. Sax. p. 186.

supprimé & celui du comte de Nevers rétabli en la NEVERD, ville d'Asie : c'est une des dépendances de personne du fils & successeur du duc de Nevers-ManCazeron , selon Petis de la Croix, dans son histoire de cini. Timur-Bec, l. 3. c. 68.

La ville de Nevers est bâtie en forme d'amphithéatre, NEVERS, ville de France, sur la Loire, & la capi- sur les bords de la Loire , qui passe sous un pont de piertale du Nivernois. Plusieurs écrivains ont appliqué à cette res, composé de vingt arches, au bout duquel il y a une ville ce que les commentaires de César disent de Novio- levée fort large & fort longue, qui rend l'abord de certe dunum , situé dans le pays des Eduens. Mais d'autres ville magnifique du côté de Moulins. Les rues sont étroiregardent cette application comme fausse, & préten- tes, & le terrein fort inégal. L'église cathédrale eit belle dent que

les anciens ne lui ont donné d'autre nom que , & dédiée à S. Cyi. Il y a onze paroisses & plufieurs celui de Nivernum , qui a été formé de la riviere de Nie- maisons religieuses de l'un & de l'autre sexe. On découvrit vre, qui se jerre en cet endroit dans la Loire. Selon ceux

en 1719, dans l'abbaye de Notre-Dame, un tombeau là, Nevers n'auroit été d'abord qu'un château bâti à ce couvert d'une pierre d'environ fix pieds de long. On confluent. Il n'est pas en effet dans les plus anciennes co- voyoit dessus une figure en bolle dont la têre porte une pies du dénombrement des cités de la Gaule , fait sous couronne radiale, ou à pointes. On trouva dedans onze l'empereur Honorius , & cette ville ne peut produire piéces de monnoic, parmi lesquelles il y en a de Charles d'évêques avant le regne de Clovis.

VII, de François I, d'Henrill, &c. Quelques antiquaires Après l'irruption des Barbares, Nevers resta sous la croient que ce tombeau est celui d'un comte, enterré dans domination de ceux auxquels Autun appartenoit , & ce cette église , au treiziéme ou quatorziéme fiécle , & ne fut que depuis qu'il fut érigé en cité & en ville épis. que les piéces de monnoie , qui sont postérieures au qua

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NEUSTATTLEIN, très-petite ville d'Allemagne , 6. NEUVILLE LES DAMES, bourg de France, dans dans le duché d'Oppelen en Silésie , près du petit Glogau la Bresse, au diocèse de Lyon, gouvernement & généralité

& de Zülch. * Zeyler , Top. Silesiæ.


de Bourgogne. Ily a un célèbre chapitre de dames qui sont
1. NEUSTRIE. C'est le nom que l'on imposa après la obligées de faire des preuves de noblesse. Le roi vient de
mort de Clovis, ou un peu auparavant, à cette partie de les décorer d'un ruban bleu , bordé de rouge , qu'elles la France qui comprend tour ce qui est renfermé entre la portent en écharpe, au bas duquel est une croix d'ar

Meuse & la Loire, &les Amoriques , qu'on appelloit dès émaillée. * Mémoires dressés sur les lieux.


lors petite Breragne , par ce que les Bretons y habitoient.
On l'appella en latin Neuftrio, Neultrafia ou Neufter , &

7. NEUVILLE SUR SAONE, petite ville de France,
quelquefois Neptricum ou Neptria ; les habitans du pays rales du pays se tiennent. Elle est à deux lieues de Lyon

capitale du Franc-Lyonnois, & où les assemblées généFranci qu'aux Neustrasii& aux Austrasii joints ensemble;

& de Trévoux. Cetre ville s'appelloit autrefois Vincy;

mais Camille de Neuville, archevêque de Lyon, de la
comme on n'appelloit France que la Neustrie & l'Australie
prises conjointement. Voyez à l'article France. * Had, maison de Villeroy, lui donna son nom, & en fit un mar-
Valefi Not. Gall. p. 372. M. de Cordemoi , Hist. ds quifat. * Mémoires dressés sur les lieux. France , pag. 159

8. NEUVILLE-CHAMP-D'OISEL [La], bourg de Vers le tems de Charlemagne les bornes de la Neus- France, dans la Normandie, élection de Rouen. TRIE furent plus étroites ; elle se trouva alors ren 9.

NEUVILLE-EN-HEZ [La], bourg de France, au fermée entre la Seine & la Loire. C'est ce que nous

diocèse de Beauvais , ainsi dit, parce que la forêt dans apprennent entr'autres Adrevald, moine de Fleury, laquelle il est fitué, & dont il y a des restes, s'appeldans fon livre des miracles de S. Benoît ; Guillaume , loit Hez ou Haye. Ce lieu est sur la route de Beauvais moine de Jumiége , dans son livre des gestes des Nor- à Clermont. C'étoit autrefois une terre royale , & peutmands, & Conrad, abbé d'Uferche, dans la chronique, être fut-elle l'un des villages que Louis VII le plus à od on lit ces mors: Neustria pars eft Gallia Celtice, illa bâtir au milieu des forêrs, ou dans les lieux dont la feilicet que Sequana Ligerique interjacet. La partie de l'an- fituation paroissoit agréable , & qui ont tiré delà le nom cienne Neustrie , comprise entre la Seine , l'Escaut & la de Villeneuve ou Neuville. Saint Louis y est venu quelMeuse, fut appellée France; & toutes les fois que les écri quefois résider dans le château qui subliftoit alors. Il vains de ce tenis veulent distinguer la France de la Neu- y a même assez de fondement pour croire qu'il y étoit itrie & de l'Australie , ils donnent le nom de France né , & qu'il fut aussitôt porté à Poissy pour y être bapà cette portion de l'ancienne Neuftrie , qui comprend les tisé. On peut voir là-dessus le procès littéraire agité enenvirons de Paris & le pays au-delà de la Seine.

tre le pere Matthieu Texte, Jacobin, & l'abbé Lebæuf,
Comme l'Armorique, qui comprenoit d'abord les terres dont les piéces sont dans les mercures de 1737 & 1738.
qui font entre la Seine & la Loire,fut enfin réduite à l'éten. Louvet rapporte dans son histoire de Beauvais, l'ére-
due de la seule Bretagne; de même la Neustrie, bornée en ction de la cure de la Neuville à l'an 1251. Jeanne,
premier lieu par la Meuse & par la Loire , & ensuite par comtesse de Blois & de Clermont, témoigna par un acte la Seine & par la Loire , fut enfin tellement resserrée š de 1208, qu'il y avoit un chapelain du titre de sainte. qu'on ne donna plus ce nom qu'au pays que nous appel- Catherine, dans les murs de la forteresse de la Neu- lons aujourd'hui la Normandic. On lit dans les gestes des ville-en-Hez, & elle le dora. Á une demi-lielie de ce Normands, que Charles le Simple, roi de France , donna bourg, dans un vallon , au-delà de la montagne, est le en 895 à Rollon , duc des Normands, la Neustrie que ces couvent des Cordeliers appellé de la Garde, dont il est

peuples avoient nommée Nortmannie ; mais il en arriva parlé dans la vie du célèbre Adrien Baillet, qui étoit


encore à la Neaftrie comme à l'Armorique : l'une & l'au- natif de la Neuville-en-Hez. En 1269, saint Louis don-
tre perdirent leur nom ; & comme on ne connue plus na à Robert , son fils , avec le château de Clermont celle-ci que sous le noin de Bretagne, on ne donna plus à en Beauvaisis, la Neuville-en-Hez, la forêt & fes ap-

la premiere que le nom de Normandie.


partenances. * Tom. 1. Thef. anecdot.
2. NEUSTRIE, contrée de l'Italie entre la Ligurie & 10. NEUVILLE-LALAIŠ, bourg de France, dans le
l'Emilie. Les Lombards s'étant rendus maîtres d'une partie Maine, élection du Mans.
de l'Italie , donnerent, à l'imitation des François, les nonis 11. NEUVILLE-LA-MARC, lieu de la naissance de
de Nenstrie & d'Australie à une portion de leurs conquê- S. Lomer, à trois ou quatre lieues de Chartres.
tes. Ils appellerent Australie la partie qui étoit à l'orient , 12. NEUVILLE-AU-PONT, bourg de France, dans
& Neaftrie ou Hesperie , celle qui étoit à l'occident, & la Champagne. Il fut bâti dans l'année 1203 par Blanche,
laisserent à la Toscane son ancien nom. * Hadr. Valeficomtesse de Champagne, sur les terres de l'abbaye de Not. Gall. p. 372.

Moirmont.
NEUTRE, nation sauvage de l'Amérique seprentrio 13. NEUVILLE-SUR-SARTE, bourg de France, nale: elle a été détruire par les Iroquois. Elle habitoit en dans le Maine, élection du Mans. tre les trois lacs Huron, Erié & Frontenac.

NEUVILLER , petite ville de France, dans l'Alface.
NEUVERBURG, seigneurie , dans le Luxembourg, Elle est située au pied d'une haute montagne, son enceinte à deux petites lieues de Vianden.

est fermée par un mur de dix-huit ou vingt pieds de haut, NEUVI, Novus vicus , bourg de France, dans & elle a une ancienne fauffe-braie presque entierement la Touraine , à une lieue au dessus de Beuil. Ce bourg elt ruinéc. Le fossé est comblé; il étoit autrefois revêtu, bien bâti, & a l'air d'une petite ville ; tout auprès, on comme on en peut juger par des marques qui en revoit le château de Grois-Bois, qui est aussi très-bien bâti. ftent. Il y avoit autrefois une abbaye de l'ordre de faim * Piganiol , Descr. de la France , t. 7. p. 4s.

Benoît. Elle fur fécularisée en 1496, son chapitre est NEUVIC, bourg de France, dans le Périgord, élection composé d'un prevôt, d'un doyen , de fix chanoines de Périgueux.

réfidens & de quatre autres non rélidens. Les canoniNEUVIC ENTIER, bourg de France, dans le Limou cats sont de mille livres. La prébende du prevôt ett de fin, élection de Limoges.

deux canonicats , & celle du doyen d'un canonicat & NEUVICQ, petite Ville de France, dans le Limousin, demi. * Piganiol, Description de la France, tom. 7. p. élection de Tulle.

1. NEUVILLE, petit village en Hainaut, vis-à vis de NEUVILLY , bourg de France, dans la Normandie, la Bussiere.

élection de Bayeux.
2. NEUVILLE , petite ville de la barre Alsace, à demi 1. NEUVY. Ce mot a éré formé du latin Novus Vio lieue de la riviere de Zinzel.

cus ou de Noviacus & de Noviacum , mors corrompus
3. NEUVILLE, bourg de France, dans le Poitou, člet- de Novus Vicus. En effet, tous les lieux appellés Nev- tion de Poitiers.

vy ont çette origine. On en trouve autant d'exemples 4. NEUVILLE , bourg de France , dans la Norman- qu'il y a de lieux qui portent le nom de Neuvy. die, élection de Caudebec, proche de la mer.

2. NEUVY, bourg de France, dans la Touraine.
s.

NEUVILLE AUX BOIS, village de France, dans Voyez NEUVI. la Picardie, élection d'Abbeville. Sre Goberte, l'unedes

3. NEUVY, bourg ou village de France, dans le pepatrones de la ville de Noyon, naquit à Neuville aux Bois. tit pays de Puylaye; son nom ladn elt Novas Vichs

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NIAPOLLINIS. Voyez AQUÆ.

de nom: car c'est pour cela qu'ils avoient affecté ce lieu ; NIARA, ville de Syrie. Ptolomée, l. 5. c. 1S. la mais l'artifice étoit si groffier, que peu de gens y furent place dans la Cyrreltique , au-dessous d'Héraclée. Théo- trompés. * Fleury , Hift. Ecclef. 1. 14. 70 13. doret en fait aussi mention. Voyez CITTACA.

NİCAGUAYA , riviere de l'Amérique septentriona. NIBA, fontaine de Thrace, selon Ortelius, Thief. le, dans l'isle de Saint Domingue. Elle est remarquaqui cite Suidas,

ble par l'or qu'elle porte. Elle traverse la province de NIBARUS, fleuve de la grande Arménie , selon Cibao ; & après avoir reçu les eaux de trois autres riStrabon, l. 11.6.527.

vieres, elle va se jetter dans la mer. * Corn. Dict. Laët NIBAS, lieu au voisinage de Thessalonique. Ælien; Descr. des Indes occid. I. 1. c. S. IS. Animal. dit que les poules y sont muettes.

NICAMA , ville de l'Inde , en-deçà du Gange. ProNIBENES. Voyez MINIUS,

lomée, l. 7. c. 1. la place chez les Bari, & lui donne NIBENSIS, siége épiscopal de la Numidie : Paulus le titre de métropole : ses interprétes lisent Nigama, Nibensis se trouve au nombre des évêques Catholiques au lieu de Nicama. de la province de Numidie , dans la liste des évêques 1. NICARAGUA, province de l'Amérique feptend'Afrique, cités à Carthage la fixiéme année du regne trionale [a], dans l'audience de Guatiinala. Elle est de Huneric, pour rendre raison de leur foi. * Schel- bornée au nord par la province d'Honduras; à l'orient strate , Append. ad opus geogr. p. 657.

par la mer ; au midi par la province de Costarica, & NIBIANO, petite ville d'Italie, dans la partie oc à l'occident par la province de Guatimala. Cette procidentale du duché de Plaisance , sur le Tidone, à qua- vince est fertile [b], l'air y est très-sain, & le paysage tre ou cinq lieues de Plaisance, en tirant vers le sud un des plus agréables du monde. Il offre à la vue des ouest. * Nic. Wischer , De Stoel des Oorlogs in Ita- plaines, des rivieres, des ruisseaux, des bosquets, donc lien.

les arbres s'élevent jusques dans les nues, & il s'y en NIBIS, village d'Egypte , selon Suidas. Etienne le trouve d'une si prodigieuse grosseur , que douze komgéographe en fait une ville. * Ortelii Thesaur. mes se tenans par les mains, les peuvent à peine em

NICA, ville de Thrace, selon Ortelius, qui cite brasser. Il y a dans cette province un grand nombre Calliste , l. 9.6.41. & Socrate le scholastique, l. 2.6. de villages, de bourgs & de villes, dont les principa29. Voyez Nice' 8.

les font, 1. NICÆA. Voyez Nicée. 2. NICÆA, ville des Locres Epicnemidiens, dans le Leon, Ségovie,

Grenade,

Nicaragua. golfe Maliacus , selon Strabon , l. 9. p. 426. Tite-Live, l. 32. C. 32. dit que le consul Q. Minucius eur Il y a aussi quelques rivieres qui ont leur cours de l'oeune entrevue avec le roi Amynander , dans le golfe cident à l'orient ; savoir , Maliacus , auprès de Nicæa. Etienne le géographe fait ausli meniion de cette ville.

L'Yare, L'Yairepa,

Desaguadero. 3. NICÆA, ville de l'Illyrie , selon Etienne le géographe.

A cinq milles de Nicaragua, on voit une très belle 4. NICÆA, ville de l'Inde , au voisinage du fleuve isle sur un lac de même nom. Cette ille est fertile en caHydaspe. Arrien, de exped. Alexandri, k. s. p. 219. cao, ouatte, teinture d'écarlate & en fruits d'un goûe Etienne le géographe, Quinte-Curse , l. 9.c. 3. & Ju- délicieux. Ses ports sur la iner du Sud, sont ceux de Ni. stinien, l. 12, c. 8. parlent de la fondation de cette coya, de Réalexo & de Masoya ; & cette célèbre haville , & disent qu'elle fut bâtie par Alexandre après bitation des Indiens du pays, qu'on appelle le Vieux la victoire qu'il remporta sur Porus.

Bourg , est si grande & si peuplée , qu'on y compre vingt S. NICÆA, ville des Indes, au voisinage des Pu mille personnes. On y voit dans le couvent des religieux rapamisades , & auprès du fleuve Cophene. Arrien, de saint François une image de Notre-Dame, qui, par 1. 4. p. 183. dit qu'Alexandre entra dans cette ville, fes miracles, rend cet endroit célèbre. Dans toute cette & qu'il y fit un facrifice à Pallas.

province, on recueille en abondance du sucre, de la 6. NICÆA, ville de l'isle de Corse : elle fut fondée, teinture d'écarlate , de la gomme, de la poix , de la réselon Diodore de Sicile , l. 5. c. 13. par les Etruriens, fine , du goudron, du bois pour les navires, du chanlorsqu'ils avoient l'empire de la mer, & qu'ils s'ap- vre, du lin & du meilleur cacao de coutes les Indes; propriojent les ises voisines de l'Etrurie. Etienne le géo- mais il ne sort guère du pays, à cause que ce fruit est le graphe fait aussi mention de cette ville. Cellarius croit principal ingrédient qui entre dans la composition du que c'est aujourd'hui Mariana.

chocolat , dont on fait un usage excessif. C'est entre les 7. NICÆA, ville de la Bootie , chez les Leuctriens , rochers de ces côtes qu'on pêche ce petit poisson à écaille selon Etienne le géographe.

fi renommé qui travaille la pourpre, dont on teint une 8. NICÆA. Etienne le géographe met une ville de si grande quantité de toiles de foie, de coron & de fil, ce nom dans la Thrace , & ajoute qu'il y en a encore & cette teinture ne perd jamais la couleur, quoiqu'on d'autres aux environs des Thermopyles & de la Thrace. la lave dans la lessive la plus forte. [ a ] Atlas ,

Rob. Théodoret , l. 2. c. 21. parle aussi d'une ville nommée

de Vaugondy. 1b] Wafer , Voyage, p. 218. Nicaa , dans la Thrace, & devenue fameuse par la 2. NICARAGUA, lac de l'Amérique feptentriona. supercherie que

les Ariens у firent aux députés que le le, dans l'audience de Guatimala, au gouvernement de concile de Rimini avoit envoyés à l'empereur. Ces Nicaragua. La tête de ce lac n'est qu'à quatre lieues de députés , qui étoient à Andrinople , dit Théodoret , fu- la mer du Sud. Il a quatre-vingt lieues de circuit. Les rent conduits malgré eux à une petite ville voisine, vaisseaux y peuvent naviger commodément; mais ce qu'il nommée Nice ou Nicée, & auparavant Ustodizo ; où y a de merveilleux , c'est qu'étant par-tout d'une eau les Ariens féduisant les plus simples, & intimidant les très-douce & bonne à boire, il ne laisse pas d'avoir son autres, leur firent souscrire une formule de foi fem

flux & son reflux comme la mer. Une chose encore asblable à la derniere de Sirmium, qui avoit été rejet- fez extraordinaire, c'est que dans la grande ine qui se tée à Rimini , & encore pire, en ce qu'elle disoit que voit au milieu , & où il y a une grande quantité de le Fils ett semblable au Pere, selon les écritures , sans fruits délicieux de toutes espéces, on trouve un volcan, ajouter en toutes choses. Elle rejette absolument le mot qui jette beaucoup de flammes & presque autant que de Substance, comme introduit par les Peres avec trop celui de Guatimala. On peut en quelque façon dire que de simplicité, & scandalisant les peuples : elle ne veut ces flammes sortent du sein des eaux, puisque ce volpas que l'on parle d'une seule Hypostase en la personne can est tout environné de celles du lac. *Voyage de W 2du Pere, du Fils & du Saint Esprit. Enfin, elle dit fer, p. 257. anathêmné à toutes les hérésies tant anciennes que nou 3. NICARAGUA, ville de l'Amérique feptentriovelles, contraires à cet écrit, c'est-à-dire , qu'elle con

nale, dans la province de Nicaragua , dont elle est la damne la doctrine Catholique. Ceux qui se trouverent à capitale. Cette ville est épiscopale, & son évêché rapNicée signerent cette formule, & les Ariens voulu

porte huit mille écus de revenu. Cette ville de Nicara. rent la faire passer pour la profession de foi de Nicée en gua est la même que Léon de Nicaragua. Voyez ce mot. Bithynie, & tromper les simples par cette confusion NICARIA, ou ICARIA , ifle de l'Archipel, entre

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NIKONOAEOC MPOC NECTO; c'est-à-dire , Ulpie Nico- Orientaux. Son enceinte est de forme ronde , flanquée poleos ad Nestum.

d'onze bastions, & défendue par de bons fossés. Elle a eu S. NICOPOLIS, ville d'Egypte, aux environs d'Ale- autrefois jusqu'à quarante mille maisons; mais elle a été xandrie. Jofephe, de Bello Jud. l. 4. c. 14. parle de cette

ruinée en divers endroits durant les guerres ; qui en ont ville en décrivant la route que prit Titus pour se rendre fait perdre la domination aux Vénitiens, & l'ont fait d'Alexandrie en Judée, & il la met à vingt stades de cette passer sous celle des Turcs. Les rois de la maison de Luderniere ville. Dio Cassius, l. 51. p. 456. nous apprend signan y avoient établi leur séjour. C'étoit le fiége de l'arqu'Auguste en fur le fondateur ; qu'il la bâtit dans le lieu chevêque de toute l'isle. Le bacha y fait actuellement la où il avoit donné la bataille;qu'il lui donna le même nom, résidence. Les tours & les clochers sont pour la plớpart, & lui accorda le privilége des mêmes jeux qu'il avoit ac

en ruine & sans cloches. Il y a à Nicosie quatre fortes cordés à la ville de Nicopolis en Epire.

d'églises. Les mosquées des Turcs sont les plus considé6. NICOPOLIS, ville de l'Arménie Mineure. Strabon, rables, tant par leur nombre, que par la beauté & 1. 12. p. 555. ne nomme que cette seule ville dans cette par la grandeur de leurs bâtimens. Celle qui a été ci deprovince, & il nous apprend qu'elle fut bâtie par Pom vant le temple de Sainte Sophie, est la principale & la, pée. Pline, 1. 6.c.9. Ptolomée, lo s.c. 7. & Étienne le plus magnifique. C'est un grand & spacieux vaisseau, qui géographe en parlent. Ptolomée la met dans les terres; a quantité de colomnes. Il y a à la porte de cet édifice c'est-à-dire, qu'il l'éloigne de l'Euphrate, & il ajoute une belle fontaine , qui n'y étoit point du tems des Chréqu'elle étoit au voisinage des montagnes. Pour la distin- tiens. Les Turcs s'y lavent le haut de la tête, les mains & guer des autres Nicopolis , on lui donna le nom de son les pieds, avant que d'entrer dans la niosquée aux heures fondateur [a]: on l'appella Nicopolis Pompeii. Dans le

ordinaires de la priere. Les Grecs occupent une autre moyen âge, elle fut la seconde ville de la premiere Armé sorte d'église; mais si quelque prêtre Latin y dit la messe, nie. C'étoit un siége épiscopal , suffragant de Sebaste [6]. ils ne croient pas que toute l'eau de la mer soit suffisante On la nomine maintenant Gianich: elle est sur la riviere pour la purifier : ils lavent l'autel & toute l'église dans la de Ceraune. C'est aujourd'hui un siége de justice & de pensée qu'ils ont que la messe des Latins la rend impure gouverneinent chez les Turcs. S. Grégoire d'Arménie, & profane. Les Latins n'ont qu'une petite église, ou qui fut depuis reclus à Pluviers en France, fut élevé dans plûtôt une chapelle, qui est bien entretenue & desérvie cette ville , & en fut évêque vers la fin du dixiéme siécle. par un prêtre. Les marchands Italiens qui demeurent dans [a] Dio Cassius, l. 49. p.415. [b]. Baillet, Topogr. des la ville, lui fournissent la nourriture, les habits & les Saints , p. 343

ornemens sacrés. Enfin, les Maronites y ont aussi leur 7. NICOPOLIS, ville de Bithynie sur le Bosphore, église, qui eit en assez inauvais état. * Dandini , Voyage ou du moins dans le voisinage. Pline & Etienne le géogra- au mont Liban, p. 21.6

suiv. phe sont les seuls qui connoissent cette ville. Le premier NICOTERA, ville d'Italie chez les Brutii. L'itinéraire en parle ainsi , l. 5. c. 32. Ultra Calchedona Chryfopolis d'Antonin la met sur la route de Rome à la Colomne par fuit. Deinde Nicopolis, à qua nomen etiamnum Sinus reti- la voie Appienne , entre Vibo & Ad Mallias , à dix-huit net. Le fecond nomme seulement cette ville qu'il appelle milles de la premiere, & à vingt-quatre milles de la seNicopolis de Bithynie. Le P. Hardouin prétend que c'est conde. Leander , Discrit

. di tutta Italia, p. 205. dit aujourd'hui Scutari.

qu'on la nomme aujourd'hui Nicodro. Baudrand, Diet. 8. NICOPOLIS, ville de l'Asie Mineure, dans la Cili- édit, 1705. la nomme Nicotera sans aucun changecie propre, selon Ptolomée, l. s.c. 8. qui la place entre ment de l'ancien nom, & dit qu'elle est dans la Calabre Castabala & Epiphania ; mais il ne s'accorde pas avec Ultérieure, avec un évêché suffragant de Rhegio, fur la Strabon, l. 14. p. 676. qui la met au nombre des villes côte de la mer de Naples & du golfe de Gioia. Il ajoute : qui sont sur la côte du golfe Isus. Quoi qu'il en soit, ces Elle est bien petite & peu habitée , & fut fort maltraideux écrivains distinguent la ville de Nicopolis de celle rée par un tremblement de terre en 1638. Elle est sur d'Issus; de sorte qu’Etienne le géographe se trompe,quand le haut d'une montagne, à six milles de l'embouchure du :1 dir qu'Alexandre donna le nom de Nicopolis à la ville Metramo vers le nord en allant du côté de Tropea. d'Issus , après qu'il eut vaincu Darius auprès de cette der

NICOURIA, isle de l'Archipel, à un mille de celle niere ville.

9. NICOPOLIS, ville d'Asie, dans la Phrygie salutaire, d'Amorgos. C'est une roche escarpée, ou proprenient felon la notice de Leon le Sage. Cette ville ne paroît point élevé, & il a environ cinq milles de tour. On n'y voit

c'est un bloc de marbre au milieu de la mer. Il est peu dans la notice d'Hieroclès.

10. NICOPOLIS, autrement Emmaüs, ville de la Pa- que des chévres assez maigres, & des perdrix rouges leftine. Voyez EMMAUS, no 2. Elle commença à porter le

d'une beauté surprenante , inais qui sont maigres & co

riaces. * Tournefort, Voyage du Levant, lett. 6. nom de Nicopolis sous l'empereur Alexandre , fils de Mammée. Jules Africain [a], auteur ecclésiastique, célè NICOYA, ville de l'Amérique feptentrionale, dans bre par scs chroniques , fut envoyé à l'empereur , pour la Nouvelle Espagne [ a], sur la côte de la mer Pacifi-. folliciter le rétablisement de cette ville qui s'appelloit que, au fond du golfe des Salines. Elle est fituée aux Emmaüs ; cependant Sozomene Hift. Ecclef. l. s.c. 21. confins des provinces de Nicaragua & de Costarica [b], dit que cette ville eut le nom de Nicopolis, aussitôt après & dirigée par le lieutenant du gouverneur de la prela ruine de Jerusalem par les Romains. Ce n'éroit avant miere de ces provinces. La ville , appellée Aranjuez , est cela qu'un bourg nommé Emmaüs [b]. Vespasien l'érigea du territoire de Nicoya : ce territoire s'étend jusqu'aux en ville, en lui donnant le nom de Nicopolis , lorsqu'il y limites des Sauvages que l'on nomme Chomas, & n'est eut envoyé une colonie. Ce bourg avoit été ruiné par Va- séparée que de cinq lieues de leurs principales bourgarus qui y avoir fait mettre le feu. La ville devint évêché des. Ce quartier étoit anciennement sous le parlement sous les empereurs Chrétiens.[a]. Chronic. Paschal. ad An. de Panama; mais en 1976, il fut joint à Costarica , Christi. 223:[b] Topograph. des Saints, p. 344.

quoiqu'il y ait un lieutenant de Nicaragua pour le tenÚ, NICOPOLİS, ville de Cappadoce, sur les limites porel, &'un vicaire de l'évêque de la même province d'Arménie, évêché suffragant de Sébaste. Voyez Colonia, de Nicaragua, pour ce qui regarde le spirituel

. Il y a eu n° 2. * Topograph. des Saints, p. 343.

autrefois, sur la côte du golfe, une colonie d'Espagnols, NICOPOLITANUS SINUS, petit golfe auprès de la nommée Bruxelle. Il n'en reste plus aujourd'hui aucune ville de Nicopolis. Voyez ce mot, n° 7.

marque. [a] Atlas, Rob. de Vaugondy: [b] Corn. Dict, NICOPSIS. Voyez ZICCHIA.

De Laet , Indes occid. l. 7.C. 22. NICOSIA ou NICUSIA , ville de Sicile, dans le val NICSĀRA ou NeoCÆSAREA , ville de l'empire OttoDemone , auprès de la riviere de Cerame, à la gauche, man , dans la Natolie, à deux journées de Tocat ,

& entre Trahina & Calataxibeta. Quelques-uns croient presque ruinée. Elle est encore la métropole de la Capque c'est l'ancienne Erbita. Voyez ce mot. * Atlas , Rob. padoce, & l'on n'oubliera jamais que dans le troisiéde Vaugondy.

me siécle elle a eu pour pasteur faint Grégoire ThauNICOSIE, ou Leucosie, anccinnement Leucoto,

maturge, ou le faiseur de miracles. Niger & quelques capitale de l'ine de Cypre. Elle est située dans les terres,

autres géographes n'ont pas eu raison de confondre à une journée de la mer, & dans la grande plaine de Mas

cette ville avec Tocat. L'archevêque de Nicfara a la cinfarée. Elle est grande, assez belle, & bâtie à la façon des quiéme place parmi les prélats qui sont sous le patriar

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baie d'Hudson, environ à trente lieues au-dessous du fort çonné que lcs Cinithii de Tacite sont les Cinethii de l'ivo Nelson, en tirant vers le fond de la baie. Cette riviere fort lomée. d'un lac , qu'on nomme le Lac des deux décharges, parce NIGER , NIGRIs ou NIGIR, autrement la RIVIERE qu'il en sorr une autre riviere, dont le cours est d'occident DU SÉNÉGAL , grand feuve d'Afrique. Prolomée , l. 4: en orient jusqu'à la baie d'Hudson. Pour celle dont il est c. 6. l'appelle Nigir, & Pline, l. s. C. 4. le nomme ici question, elle court du sud au nord. * La Porherie, NIGRIS : il le donne pour la borne qui séparoit l’AfriHistoire de l'Amérique feptentrionale, p. 164.

que de l'Ethiopie , & plus bas il ajoute : La nature du Le fort de NIEUsAVANNE est à l'embouchure de la ri- Nigris est la même que celle du Nil: il produit, dicviere de Nieusavanne dont il porte le nom, & sur la côteil, le roseau & la plante appellée Papyrus: on y voir les orientale.

mêmes animaux, & il a les accroissemens dans les mêmes NIEUSTAT ou NIEUWERSTAT, seigneurie des Pays- tems. Bas Autrichiens, dans la Gueldre, enclavée dans le duché de Juliers, à une lieue de la Meuse. * Diction. des Pays- Aeuve dont les anciens & les modernes ont parlé au ha

On ne connoît que depuis peu d'années le cours de ce Bas.

NIEUWECK, Nova cella, abbaye d'hommes, ordre zard. Les François qui ont pénétré assez avant dans le de Cîteaux, dans la Basse-Luface, à six lieues au nord-elt pays, ont en partie reconnu par eux-mêmes, & en parde Guben, au confluent de la Neillc & de l'Oder,

fur les tie appris des Négres, des particularités que l'on avoit jusfrontieres du duché de Croflen.

qu'ici ignorées. Les Negres Mandingues, dit le pere Labar, NIEUWE-HOON, petit village des Pays-Bas,

Nouvelle relat. d'Afriq. t. 2. p. 101. qui sont de tous les

dans l'ine de Voorn, entre la Brille & Helvoetsluis.

peuples noirs ceux qui voyagent davantage , & qui sont NIEUWENDAM, gros village du Pays-Bas, proche Niger est dans un lac qu'ils nomment Maberia. On ne

les plus habiles commerçans, rapportent que la source du de Nieuport en Flandre.

NIEUWENRODE, village des Pays-Bas, dans la fei- peut s'en rapporter à eux sur la situation de ce lac , gneurie d'Utrecht, sur la riviere du Vecht.

parce qu'ils ne sont pas assez habiles pour connoître les NIEUWERBURG, village des Pays-Bas, sur le Rhin, arrivé à un lieu nommé Baracota , se partage en deux

longitudes & les latitudes. Ils ajoutent que ce fleuve, étant entre Voërden & Bodegrave.

NIEUWERKERK, village des Pays-Bas, dans le Schie- branches ; que celle qui court vers le sud, eit appellée land, à deux petites lieues de Rotterdam.

Gambea ou Gambie , laquelle, après un assez long cours, NIEUWERWART. Voyez CLUNDERT.

se perd, ou semble se perdre dans un lac marécageux , NIEUWKERCK, petit village des Pays-Bas, dans l'ine rempli d'herbes & de roseaux, si forts & si preses, de Cadrant.

qu'il est impénétrable ; qu'elle en sort à la fin, & re NIEW-FRIESLAND. Voyez FRIESLAND.

prend la forme d'une riviere belle & profonde , telle NIEWKOOP, village des

Pays Bas, dans le Rhinland, qu'on la voit au village de Baraconda , où les Anglois à une lieue & demie d'Alphen , & à une grande lieue de & les Portugais , établis sur cette riviere , vont faire leur Bodegrave.

traite avec les marchands Mandingues. Les canots peuNIEUWOLDE, monastere de nobles en Allemagne,

vent aller de Baraconda jusqu'au lac des Roseaux; mais dans le duché de Breme, au bailliage de Wursten. C'est le les barques ne le peuvent faire , même dans la saison des seul du pays qui n'ait pas été sécularisé.

grandes eaux, à cause d'un banc de roches qui borne toute NIGA. Voyez NEGA.

la riviere entre ces deux endroits, & qui ne laisse que NIGÆA. Voyez NISÆA.

de petits chenaux étroits qui suffisent à peine pour le NIGAMA. Voyez NICAMA.

passage d'un canot , quoique d'ailleurs assez profonds NIGATA, port du Japon, sur la mer de Corée de Jel- pour porter une barque. Ils supposent encore qu'à quelsingo, vis-à-vis de l'ine de Sado.

que distance de Baracota , où le Niger a formé la riNIGBENI, peuples de l'Afrique propre. Ptolomée, bras. Celui qui va à l'ouest traverse le pays de Bam

viere de Cambie , il se partage de nouveau en deux I. 4. C. 3. les place entre les Damensii & les Nycpii, au

bouc qui renferme tant de inines d'or : on l'appelle la dellous des premiers & au-dessus des autres.

riviere de Faleme. Ses bords sont fertiles, elle retombe NIGDE ou Nigida , petite ville de la Natolie, dans la dans le Niger, un peu au-dessus de Guion, dans le royau. Caramanie ou pays de Cogni. Elle est bâtie en dos d'âne.

me de Galam. Ils assurent qu'après que le Niger a formé Son château est au milieu, & dans l'endroit le plus élevé. la riviere de Gambie , il se partage derechef en deux Elle a été considérable autretois, mais à présent c'est peu branches , qui font une ifle fort considérable , appellée de chofe , & elle se détruit même tous les jours. Il y a un Baba Degou ; ils nomment la branche du Niger qui desaffez bon nombre de Grecs, & quelques Arméniens seu- cend à gauche, la riviere Noire, & l'autre la riviere Blanlement. Les deux sectes y ont chacune leur église; mais che: ces deux branches se réunissent à Cassou, vingt lieues celle des premiers eit plus belle & beaucoup mieux or

ou environ au-dessus de la cataracte de Govina, & connée. Nigde n’a que trois bazars assez beaux : tous les fa- tinuent à former le Niger. A leur compte, on trouve à medis il s'y tient un petit marché qui dure jusqu'au di- l'est du lac Maberia , le pays ou royaume de Guinbala, manche. Son terroir est plein de jardinages, ce qui rend gouverné par un roi Negre, nommé Tonca-Quata , dans le pays très agréable. Les collines d'alentour font pleines les états duquel est la riviere de Guion, qui passe par la de souterreins travaillés qui rissemblent fort à des cata- ville de Toimbut. C'est-là où ils vont traiter de l'or, du combes. On assure que sur les autres montagnes plus hau- morphil & des esclaves. Ils comprent deux lunes ou soites & plus éloignées, il croît des herbes fort singulieres, xante jours de chemin du rocher Felou à cette ville, ce tant pour la figure que pour les propriétés médeci- qui feroit environ quatre cens cinquante lieues. nales. * Paul Lucas, Voyage de l'Asie Mineure, t. 2.

Si on pouvoit s'en rapporter aux relations des Negres, p. 114.

& fixer au juste la position du lac Maberia, il seroit faNIGEBOLI, ville des étars du Turc, dans la Bulgarie, cile de donner une deseription complecte du cours du sur le Danube. Les Grecs y ont un archevêque. Les Ar: Niger ; mais il faut se contenter de marquer les découméniens & les Juifs y furpassent les Turcs en nombre. Il

vertes qui ont été faites depuis son embouchure jusqu'à se donna près de cette ville en 1396 une célebre bataille la cataracte de Govina. En prenant par le bas de la rientre Bajazer , empereur des Turcs , qui la gagna , & qui viere, à la gauche, on trouve que le Niger a fait un coude y perdit Coco hommes , & Sigismond, qui fut ensuite em- environ à vingt-cinq lieues avant que de se jetrer dans la pereur d'Allemagne, lequel en perdit 20000. Cette ville

mer , & que cette partie de son cours est du nord au sud. étoit anciennement appellée Nicopolis. Voyez ce mot C'est au village de Serinpeta que ceux qui le remontent

s'apperçoivent qu'il court de l'est à l'ouest. Depuis l'isle NIGELLA. Voyez Nesie.

de S. Louis, jusqu'à quatre ou cinq lieues au-dessus, la NIGENTIMI, peuples de l'Afrique propre, selon Pro- côre de terre ferme n'est point habitée, elle est maigre & lomée , lib. 4. c. 3. qui dit qu'ils s'étendoient depuis les fablonneuse en bien des endroits; le reste est couvert de Cinichii jusqu'au feuve Cziphus. Quelques-uns croient broussailles & de quelques prairies qui servent pour le que ce sont les Cinichii de Tacite, annal. l. 2. & les pâturage des beitiaux. A mesure que le terrein devient Ethini de Pline, 1.4.C. 4. mais Ortelius , Thefaur. soup- incilleur , on le trouve cultivé & habité par des Negres

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NIKOPING , ville du royaume de Danemarck, dans
Tanbouctou ou Tom- l'ifle de Falster, dont elle est la capitale. Elle est située dans

le Synderherrit , autrement dans la prefecture méridio

nale , sur la côte occidentale de l'isle , dans le détroit qui Cachine,

fépare l'isle de Faltier de celle de Laland. En 1288, le roj Gaby , perit royaume.

de Norwege pilla & brûla cette ville , & alliégea la cita. Quequia,

delle , qui a été démolie. On a bâti à la place une autre Tombur Boula,

forterelle. Elle fut commencée en 1589. Ce fut dans ce Cormachy

lieu que Sophie , fille d'Ulric, duc de Mecklenbourg Cormaya, petit royaume, & veuve du roi Frideric II, fixa son domicile * Téloué, petit royaume.

Hermanid. Descrip. Danız, p. 677, Collega,

1. NIL , grand fleuve d'Afrique, qui a la source dans Des deux

Caftaba , perit royaume.

la Haute-Ethiopie. Plusieurs l'ont pris pour le Géhon côtés du

[a], un des quatre fleuves du paradis terrestre. Ce sentiNiger.

Gingiro, pețit royaume. ment a trop peu de vraisemblance pour qu'on entrepren.

ne de le réfuter. Josephe , Ant.l. 1. c. 2. l'appelle Geon: Jara-Saracılé,

d'autres écrivains [b] le nomment Gihon , & les pcuples Jagou

du royauine de Goyam lui donnent encore aujourd'hui ce Jaga où pays Barou,

nom. Les Abyssins l'appellent Abari ou Abanbi, le pere des Mancin-] Conjour,

des eaux ou des rivieres ; mais ce ne sont pas-là [cs ang

ciens noms. Il s'appella d'abord Ægyptus, Oceanus, Siris, Banbouc,

Triton , Astapus & Astuboras. Homére, Odyl. 14. Dio- Galam. Songo.

dore de Sicile, l. 1.P. 39. & plusieurs autres écrivains an

ciens témoignent que son ancien nom étoit Egypius; Foules, Tuabo.

mais ils ne disent point si c'est le Nil qui a porté d'abord le Ouale.

nom d'Egypte, & qui l'a communiqué au pays qu'il arro

se, ou si on l'appella ainsi du nom du pays. Heijche dit * Atlas , Rob. de Vaugondy,

que le Nil s'appelloit d'abord Egypte, & que c'est ce feuNIGRITIS PALUS, marais de la Libye intérieure. ve qui a donné son nom au pays, & Diodore aflüre qu'il Ptolomée, l. 4.6. 6. dit qu'il est formé par les eaux dų ne prit le nom de Nilus que depuis le regne d'un roi fleuve Nigris. Voyez NILIDES.

d'Egypte,nommé Nilus. Pline , l. soc. 9. rapporte le ionNIGROÆ, peuples d'Ethiopie, selon Pline , l. 6. tinent du roi Juba , qui diloit que le Nil avoit fa fource C. 30. qui dit que leur roi n'avoit qu'un oil au front, dans la Mauritanie., qu'il paroissoit & reparoissoit en difC'est apparemment le même peuple qu'il nomme ailleurs férens endroits , se cachant lous terre , puis se montrant NIGRITE.

de nouveau , qu'en ce pays il s'appelloic Nigir ; que dans NIGRONIS MONS, montagne de la Palestine, selon l'Ethiopie on lui donnoit le nom d'Attapus; qu'aux envis Guillaume de Tyr , l. 2.6. II.

rons de Méroé, il se partageoit en deux bras, dont le NIGROPOLÍ, ville qui elt , dit-on, dans la petite droit s'appelloit Astufapes & le gauche Aftabore;& qu’enTartarie , au fond du golfe & sur la riviere de même fin il ne prenoit le nom de Nil qu'au-dessus de Néroé. nom. Ortelius & Mercator en font mention dans leurs Denys le Périégete dit que les Ethiopiens l'appellent cartes; mais les relations modernes n'en disent rien : ce Siris , & que lorsqu'il elt arrivé à Siéne, on lui donne le qui donne lieu à Baudrand, édit. 1705, de croire que nom de Nilus. Il y a afiez d'apparence [c] que le now Şiris c'est une ville ruinée , ou qu'elle n'a même jamais exifté. vient de l'hébreu Sinors ou Sichor , qui fignifie trouble, & Il ne laisse pas de l'appeller en latin Carcina, comme si que Nilus vient de l'hébreu Nabal ou Nachal, qui signielle occapoit la place de cette ancienne ville. Il demeure fie riviere ou torrent. Dans l'écriture, on ne donne comtoujours vrai que le golfe de Nigropoli ou Negropoli eit munément au Nil que le nom de fleuve d'Egypte. Jole nom moderne du golfe que les anciens ont nommé fué, 13:3. & Jérémie, 11. 18. le désignent pourtant fous Carcinites Sinus.

le nom de Sicbor, ou fleuve d'eau trouble. Les Grecs NIGRO PULLO, lieu dans le pays des Baraves, se le nomment Melas, qui signifie aussi noir ou trouble. En lon la table de Peutinger , Segment. 1. qui la place en- effer l'eau de ce feuve eft ordinairement trouble : mais tre Albamane & Lauris.

on l'éclaircit très-aisément en jettant dedans quelques NIGRUM MONASTERIUM. Voyez NOIRMOÙ- amandes ou quelques féves pilées. Servius, Geogr. l. 4. en

expliquant ce vers de Virgile , NIGRUM PROMONTORIUM. Voyez ACRITAS,

NIGUA, riviere de l'Amérique septentrionale, dans Et viridem Ægyptum nigra fecundat arenâ , l'isle de Saint-Domingue. Elle se décharge dans la mer, à quatre lieues de la ville de San-Domingo. Cette riviere remarque que les anciens nommoient le Nil Melo. Melo eft pecite; mais on la tient sans pareille pour la fertilité en hébreu signifie rempli; ce qui peut convenir au Nil, à des terres qui en sont voisines , & pour la quantité des cause de ses grands débordemens. Selon Diodore de Sicivillages qui sont sur ses bords. * Corn. Dict. Laët, Descr. lę, l. 1.C.1.01, 2. c. 2. le plus ancien nom que les Grecs des Indes occid, 1. 1. c. S.

ayent donné au Nil, c'est celui d'Oceanus. On l'appella NIGUZA, ville de Médie. Prolomée , l. 6. c. 2. la pla- audi Ætus ou Aquila , c'est-à dire Aigle, pajis.Egy; tl.; ce dans les terres, entre Vefaspe & Sanais.

& à cause de ces trois noms Oceanus , Ælus, Ægyp:us NIGUZUBITENSIS , siége épiscopal en Afrique, fe- on lui donna celui de Triton. Enfin les Grecs & les Latins lon Orrelius, Thesaur. qui cite la conférence de Cartha

ne le connoissent aujourd'hui que sous le nom de Nil

. Les ge; mais il faut lire Niguzubitanus. On trouve en effet Egyptiens qui croyoient lui être redevables de la fécondité dans la conférence de Carthage , edit. de Dupin , p. 285. de leurs terres, & de tout ce qu'elle produit, lui ont proque Gaudentius episcopus Niguzubitanus y alifa & y digué les noms de Sauveur , de Soleil, de Dieu & de Pele. souscrivit. On ne sait pas de quelle province il étoit. C'est peut-être pour cela , dic D. Calmet, Diction. que le

NIKIKON , lac de l'Amérique feptentrionale , dans Seigneur dans les Prophétes [d], menace quelquefois le la nouvelle France & dans la terre de Labrador: il est peu fcuve d'Egypte de le dessécher , de faire mourir ses pois, considérable , & se forme des eaux d'une șiviere , qui fons, comme pour faire feptir aux Egyptiens la vanité prend sa source à quelques lieues au nord, & qui, après de leur culte , & la foiblesse de leur prétendue divini

se va jerter dans le té. [a] Dom Calmnet , Diction. [b] Ortelii Thesaur. [6] fleuve de Saint-Laurent, à vingt-cinq lieues au-dessous de Dom Calmet , Diction. [d] Isaï. ii. 15. Ezech. 29. 3. & Tadoussac.

suiv, NIKONATICHIOU, riviere de l'Amérique fepten Les plus grands hommes de l'antiquité ont souhaité de trionale, dans la nouvelle France , sur les côres de la terre pouvoir découvrir les sources du Nil, s'imaginant , après des Eskimaux. Elle se rend dans l'embouchure du fleuve plusieurs conquêtes [a], que cette découverte manquoi de Saint-Laurent, vis-à-vis l'ine d'Anticotte.

encore à leur gloire. Cambyse perdit beaucoup de cems,

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orientale que Péking, fous les 36 deg. 18 min. de latit. NINGOUTA, ville de la Tartarie Chinoise, dans feptentrionale.

la province de Kirin, sur la riviere de Hourka-Pira, NINGCO, forteresse de la Chine, dans la province de à cinquante lieues au nord-est de Kirin. Les Chinois y Queicheu, au département de Ganxun , quatriéme gran- commercent beaucoup. de cité de la province. Elle est de 12 deg. 16 min. plus 1. NINGʻPO, ville de la Chine, dans la province occidencale que Péking , sous les 25 deg. 25 min. de de Chekiang, où elle a le rang de neuviéme métrolatitude feptentrionale.

pole. Elle est de 4 deg. 46 min. plus orientale que 1. NINGHAI, ville de la Chine , dans la province de Peking, sous les 29 deg. 40 min. de latitude septenChekiang, au département de Taicheu , dixième métro- trionale. Les Portugais fréquentoient autrefois beaucoup pole de la province. Elle est de s deg. 18 min. plus orien- le promontoire de cette ville , qu'ils appellerene Liamtale que Péking, sous les 29 deg. 3 min. de latitude sep. po par corruption. On dit communément que de ce tentrionale.

promontoire , lorsque le temsest serein, on voit les côtes 2. NINGHAI, forteresse de la Chine, dans la pro- du Japon ; mais la chose n'est guère possible, ou la vince de Channcon, au département de Tengcheu , cin- grande distance qu'il y a. quiéme métropole de la province. Elle est de 4 deg. 40 Sous les rois de Jue, cette ville fut appellée Jungmin. plus orientale que Péking, fous les 37 deg. 4 min. tung. La famille Cina la joignit à la province d'Hoeide latitude septentrionale.

ki; la famille Tanga lui donna le nom de Mingcheu ; 3. NINGHAI, forteresse de la Chine , dans la pro- celle de Sunga celui de Kingyuen, & celle de Taiminvince de Chekiang, au département de Chinxan , gran- ga la nomme Ning’po, mot qui signifie qui appaise les de forteresse de la province. Elle est des deg. 28 min. ondes. L'air qu'on respire dans ce quartier est assez plus orientale que Péking , sous les 29 deg. 10 min. de pur; le pays est agréable & le terroir est très-fertile, latitude septentrionale.

si ce n'est en quelques endroits où l'on trouve des roNINGHIA , forteresse de la Chine, dans la provin- chers escarpés. Il se fait à Ning’po un grand comce de Xenfi , au département d'Iungchang, premiere merce de poisson, soit frais, foit séché au soleil. Ses forteresse de la province. Elle est de 10 deg. 20 min. plus habitans passent pour avoir beaucoup d'esprit, & à occidentale que Péking, sous les 38 deg. so min. de chaque examen, elle fournit un grand nombre de dolatitude seprentrionale. Cette forteresse est environnée cteurs à l'empire. Dans la ville, comme dans la campa. du mont Holan, qui forme une espéce de muraiile tout gne, on ne mange guère que des choses falées. Cela a autour. Dans le voisinage , il y a deux lacs d'eau salée; donné lieu à une espćce de proverbe. On dit commul'un est grand & l'autre petit. La nature d'elle-même nément que les corps des habitans de Ning’po ne se y produit du sel, sans que l'induftric des hommes y con corrompent point après leur mort, parce qu'ils ont tribue en rien.

été confits dans le fel dès leur vivant. Il y a cinq villes NINGHIACHUNG, forteresse de la Chine , dans sous cette métropole , la province de Xenli, au département de Jungchang, grande forteresse de la province. Elle est de 11 deg. 10 Ning’po, Çuki , Funghoa, Tinghai , Siangxan. min. plus occidentale que Péking, sous les 38 deg. 40 min. de latitude septentrionale.

2. NING'PO, forteresse de la Chine, dans la pro1. NINGHIANG, ville de la Chine, dans la provin- vince de Suchuen, au département de Cienguei, grance de Channsi, au département de Fuencheu, cinquié. de forteresse de la province. Elle est de 14 deg. 42 min. me métropole de la province. Elle est de 6 deg. 45 min. plus occidentale que Péking , sous les 28 deg.so min. plus occidentale que Péking, sous les 38 deg. 10 min. de latitude septentrionale. * Atlas Sinensis. de latitude seprentrionale.

1. NINGQUE, ville de la Chine , dans la provin2. NINGHIANG, ville de la Chine, dans la pro ce de Nanking , où elle a le rang de douziéme més vince de Channton, au département d'Yencheu, le- tropole. Elle est d'un degré o min. plus occidentale conde métropole de la province. Elle est de o deg. 16

que Péking, sous les 31 deg. 40 min. de latitude' fepniin. plus orientale que Péking , sous les 36 deg. 30 tentrionale. La riviere Von baigne ses murailles du cômin. de latitude feptentrionale.

té de l'orient, & facilite son commerce, en portant 3. NINGHIANG, ville de la Chine, dans la pro

les navires de cette ville jusque dans le grand fleuve vince de Huquaug, au département de Changxa, hui• Kiang. Tout son territoire et couvert de haures montiéme métropole de la province. Elle est de s deg. 22

tagnes. Au-dedans de les murailles, il y a d'agréables min. plus occidentale que Péking, fous les 29 deg. 11

collines, de petits bois & de magnifiques édifices , & min. de latitude feptentrionale.

l'on y fair beaucoup de papier. Cette métropole a fix NINGHOA , ville de la Chine, dans la province villes dans ses dépendances : de Fokien , au département de Tingcheu , fixiéme métropole de la province. Elle est de o deg. 44 min. plus occidentale que Péking , sous les 26 deg. 30 min. de

Ningque, King, Cingie, latitude septentrionale.

Ninque,

Nanling. NINGKIANG, forteresse de la Chine, dans la province de Xenfi, au département de Hanchung, troisié 2. NINGQUE, ville de la Chine, dans la province me métropole de la province. Elle est de 10 deg. 3 min. de Nanking , au département de Ningque, douziéme plus occidentale que Péking, sous les 35 deg. 13 min. métropole de la province. Elle est d'un deg. 13 min. de latitude feptentrionale.

plus orientale que Péking, sous les jI deg. 9 min. de NINGLING, ville de la Chine, dans la province de latitude septentrionale. Honan , au département de Queite , seconde mécropole NINGTE, cité de la Chine , dans la province de de la province. Elle est d'un deg. 46 min. plus occiden- Fokien , au département de Foning, grande cité de la tale que Péking, sous les 35 deg. 11 min. de latitude province. Elle est de 3 deg. 34 min. plus orientale feptentrionale.

que Péking , sous les 26 deg. 32 min. de latitude sepNINGO, LEMPI ou Lampi, selon les François, tentrionale. LAMPA OU ALAMPO selon les Anglois, royaume d'A NINGTU, ville de la Chine, dans la province de frique, sur la côte d'Or, borné à l'ouest par celui de Kianfi, au département de Cancheu, douziéme métroLabade , à l'eit par celui de Soko, & au sud par la pole de la province. Elle est d'un deg. 20 min. plus mer. Il a treize lieues d'étendue le long de la côre. Son occidentale que Péking, fous les 27 deg. 10 min. de souverain est dépendant de celui d'Aquambo. Le pays latitude. * Atlas Sinensis n'est ni fertile , ni peuplé; mais il nourrit beaucoup de NINGUM ou MINGUm: on lit l'un & l'autre dans bestiaux, comme vaches, porcs , moutons, & quantité l'itinéraire d'Antonin , qui place cette ville sur la route de volailles. Les principaux lieux sont le petit Ningo, d'Italie en Dalmatie, en parlant par l'Istrie, & plus parTemina, Chincka, Brambo, Painpena , le grand Nir- ticulicreinent sur la route d'Aquilée à Salone , par l'Istrie, go, & Lay : les deux derniers sont les plus connus pour en ne prenant point la mer. Il la met entre Tergeste & le commerce. * Arius, p. 52. Côres de Guinée, par Parentium, à vingt-huit milles de la premiere, & à Bellina

dix-buit de la seconde. Ortelius , Thefaur. dit que Sim

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voit encore les ruines d'un couvent , & quelques églises bitans trouvent bien leur compte dans la vente qu'ils défertes, sans aucune habitation,

font de leur bétail en Angleterre. Il y a beaucoup de
NISSÆA. Voyez NISSA 2.

forêts dans cette province: Holy-wood , qui est la prin-
NISSAVA , riviere de la Bulgarie. Elle sa source dans cipale, a donné le nom au fameux aftronome Johannes
la plaine de Sophie; son cours eit d'abord de l'est à louest, de Sacro Bosco. Les places les plus considérables de
jusqu'a Pirot ou Chercui; de-là elle coule du sud-est au cette province sont nord-ouest jusqu'à Nifia , au-dessous de laquelle elle fe

jette dans la Morave. * Atlas, Robert de Vuugondi.


Sanquehar, Dumfries, Drumlanrig.
NISSOS, ville aux environs de Pallene, péninsule
de la Macédoine, selon Pline , l. 4.6. 10. Le pere Har- * Etat présent de la Grande Bretagne, tom. 2. pag.
douin juge qu'il faut lire Nyssos, comme portent les 231, meilleurs manuscrits ; & parce que Hesyche nomme

NITIBRUM, ville de l'Afrique Intérieure. Pline;
une montagne de la Thrace Nora & Núriov , ou nuorio, l. 5. c. 5. la place au nombre de celles qui furent sub-
il soupçonne qu'il a pu y avoir aussi une ville de même juguées par Corn. Balbus.
nom. Du reste il laisse à juger, si au lieu de Nisos on

NITICE. Voyez NECRETICE.
ne devroit point mettre Eion , qui est une ville de Thrace

NITIOBRIGES, peuples que César, de bell. Gall.
& colonie des Mendæi, dont parle l'Harpocration , p. l. 7. c. 7. & feq. place entre les Celtes : dans la suite
141, ex Thucidyde.

ils furent mis entre les Aquitains. Pline , l. 4. c. 19.
NISTKOW ou Nistko, petite ville d'Allemagne , au en a corrompu le nom en Antobroges. Leur ville ca.
duché de Silésie, dans la principauté de Teschen, près pitale est Aginnum, encore aujourd'hui Agen , & le
de la source de l'Oltrawitz. Comménius & quelques peuple répond au diocèse d'Agen.
autres la mettent dans la Moravie, & la nomment

NITOBRICA. Voyez NERTOBRIGA.
Misko. * Zeyler, Top. duc. Silesiæ.

NITRA. Voyez NITRIÆ.
NISTRA, c'eit le nom d'une ville, quelque part

NITRÆÆ, lieu dans l’Egypte, selon Etienne le
aux environs de l'Illyrie, selon Calchondyle. * Ortelii géographe. Le Nitriotes Nomus de Strabon , l. 17. p. 803. Thcfaur.

avoir pris son nom de ce lieu.
NSUA, ville de l'Afrique propre. Prolomée, 1. 4.

NITRAN, contrée de la Palestine , à ce que croit
6. 3. la place sur le golfe de Nuinidie , entre Carpis Ortelius , Thef. qui cite Serapion.
& Clipea. Ortelius, Thefaur. soupçonne que c'est la

1. NITRIA, Neitra ou NEYTRACK, ville de la
même ville, que Pline , l. s.c. 4. nomme Milua. Fazel Haute-Hongrie, capitale d'un comté du même nom.
L'appelle Nubia,

Voyez NEYTRACK. NISUETÆ. Voyez Nisives.

2. NITRIA, montagne d'Egypte, aux environs de NISUM. Voyez Nestus.

Scéré. Voyez NITRIE.
NISYRIORUM INSULÆ, petites isles de l'Archi NITRIÆ, entrepôt dans l'Inde, en-deçà du Gan-
pel. Strabon les place au voisinage de l'isle NisYRUS. ge, selon Prolomée , l. 7. C. 1. Ses interprétes lisent

1. NISYRUS ou Nisyros, ille des Rhodiens, se- NITRA.
lon Pline, lo 5. 6. 31, qui dit, d'après Apollodore, 1. NITRIE [Le désert de], fameuse solitude, dans la
qu'elle avoit été séparée de l'ille de Cos; & qu'on la Basse-Egypte, contigue au désert de Scété, en avan-
nommoit autrefois Porphyris. Strabon, l. 12. p. 489. çant du côté d'Alexandrie, vers l'embouchure la plus
la met auprès de l'ine de Cnide. Cette ifle s'appelle occidentale du Nil, auprès d'une haute colline ou mon-
aujourd'hui Nisaro. Voyez ce mot.

tagne médiocre, aussi nommée Nitrie. Le désert &
2. NISYRUS ou NISYROS , ville dans l'isle de même montagne ont pris ce nom d'un lac de nitre qui s'y nom, selon Strabon.

rencontre ; & le bourg qui en étoit le plus proche,
3. NISYRUS. Strabon donne ce nom à une des s'appelloit encore Nitrie avant qu'il tomàt fous la
quatre villes de l'ifle Carpathur.

puisiance des Sarrazins. Le désert a plus de quarante NITASUM ou NITALIS, ville de Galatie, selon l'i- mill

milles de longueur : il eit borné au nord par la Métinéraire d'Antonin, qui la mer sur la route de Con- diterranée ; à l'orient par le Nil; au midi par le déItantinople à Antioche, entre Ozzala & Colonia Ar- sert de Scété, & à l'occident par celix de Saint Hichelaïda, à dix-huit mille pas de la preniere, & à larion , & des Cellules. Comme le Nil ne peut apvingt-sept mille de la seconde. Quelques manuscrits procher jusques-là, le terrein eit aride & inculte, & portent Hirafis.

tout ce désert est une grande plaine de sable, entreNITERIS, peuples de l'Afrique Intérieure. Pline, coupée seulement de deux ou trois petites montagnes

. 1. si c. s. les met au nombre de ceux que subjugua Ce fut sur la montagne de Nitrie, selon Baillet , Corn. Balbus. Il y a des manuscrits où on lit Nitebres Topogr. des Saints , p. 348. que se retira saint Amons

ou faint Ammon, vers l'an 326. Il fut le premier qui
NITH, riviere d'Ecosse [a], qui donne son nom à habita cette célèbre montagne ; il y fut fuivi par quel- la province de Nithsdale, qu'elle traverse du nordau sud. ques anachorétes , & bientôt après, il s'y vit le supé- Elle a fa source dans la partie méridionale de la pro- rieur d'un grand nombre de solitaires. Il est regardé vince de Kyle , & fon embouchure sur la côte méri. comme le fondateur de ce fameux hermitage. Ce lieu

dionale du golfe de Solwai [b], auprès de la ville de fur long tems le séjour de faint Macaire d'Alexandrie


.
Dumfries. Son eau eit fort claire. [aj Etat présent de la Saint Isidore, prêtre hospitalier de l'église d'Alexandrie,
Grande Bretagne, t. 2. p. 231. [b] Atlas, Robert de cît aussi qualific solitaire de Nitrie , qui étoit sa retraite
Vaugondy.

ordinaire. Il n'y a plus aujourd'hui que quatre cou- NITHAGOU , contrée de la Germanie. Eginhardy vens habités par des Cophtes, qui ont les mêmes régles place ces trois lieux, Hecgstadt, Ursel & Suntiligen, & les mêmes vêtemens que ceux de la Thébarde. Les dont il donne la description dans le troisiéme livre de voyageurs qui veulent visiter ce désert , se rendent par la transacion des saints martyrs Marcellin & Pierre. le Nil à un gros village nommé Terrana, sur la rive

* Ortelii Thesaur.


occidentale du fleuve , & où réside un cachef qui eft
NITHINE ou Nichint, ville d'Egypte, selon l'iti- chargé de veiller sur les frontieres de Libye : on lui
néraire d'Antonin, qui la met' sur la route de Con- fait un présent pour' obtenir l'escorte qu'on demande,
ftantinople à Antioche , entre Andron & Hermupolis, afin d'être en état de se défendre des troupes

Arabes,
à douze mille pas de la premiere, & à vingt quatre qu'on pourroit rencontrer. * Coppin , Voyage d'Egypte, mille de la seconde. Les manuscrits varient sur ce nom: pag. 343.

les uns écrivent Nitine ; d'autres Nirethine , & d'autres Du village de Terrana, en marchant vers le cou-


Naithu & Niciu. Voyez Nicii.

chant & le nord, on arrive en une journée au pre-
NITHSDALE, province maritime d'Ecosse, dans la mier des monasteres. On n'entre point dans ceux-ci par-
partie méridionale, à l'est de Galloway. Elle a tiré son deflus les murailles comme à la Thébaide : ils ont cha-
nom de la riviere de Nith, qui la traverse du nord au

cun une porte couverre de lames de fer, & les murs sud. Cette province, particulierement le territoire de 'en sont élevés. Ils sont tous quatre dans la plaine. Le Dumfries, abonde en bled & en pâturages, & les ha- premier qu'on troave, & qui est le plus près du Nil,

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